ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Un reconfinement pour tous ? Même pendant la crise sanitaire et le reconfinement, la politique reste en première ligne. Et en l'espèce, c'est heureux. Cette fin de semaine, le Sénat n'a pas donné entièrement quitus à Emmanuel Macron et à son Gouvernement dans la gestion de cette crise sanitaire. À Droite, les sénateurs du Gard, Vivette Lopez et Laurent Burgoa, ont voté contre les nouvelles directives encadrant la lutte contre la covid. Laurent Burgoa en tête rappelait que les mesures annoncées étaient malheureusement nécessaires mais pour autant, pas question pour lui et ses amis Les Républicains d'accorder la confiance au Gouvernement et d'approuver sa stratégie et sa gestion de la crise depuis des mois. Il y a ici bien entendu de la stratégie et une posture politique, ne soyons pas dupes. Mais cette attitude responsable et utile offrira a minima l'occasion à l'exécutif de revoir sa copie. Et de ne pas imaginer que tout le monde va payer son impréparation à cette seconde vague. Un autre sujet revient régulièrement dans les conversations depuis cette fin de semaine, ce sont les décisions concernant la fermeture des commerces non essentiels. Et une nouvelle fois, ce sont tous les élus locaux qui montent au créneau pour alerter sur la fermeture de ceux de proximité au bénéfice des grandes surfaces et géants du numérique. Ce samedi, en réunion avec le préfet du Gard, les maires ruraux ont exprimé vivement leurs inquiétudes et demandé des réponses plus précises face au désarroi des commerçants locaux. Les députés Modem, partenaires du Président depuis 2017, tirent eux-aussi la sonnette d'alarme et exigent une fermeture des rayons des magasins non alimentaires. Ils devraient parvenir également à obtenir des assouplissements. Du côté d'Uzès, on ne va peut-être pas attendre des jours et des jours. Ce lundi, les élus ont déjà décidé d'aller manifester devant le magasin Carrefour qui rechigne à fermer les rayons dits non essentiels, dixit le Gouvernement. Ce nouveau reconfinement, on s'en doutait, ne sera pas aussi facile à accepter que le premier pour les Français et ceux qui les représentent. Une chose est sûre, tout le monde est prêt à jouer le jeu à une seule condition : que les règles soient les mêmes pour tout le monde.
Quand le DGS de la mairie de Nîmes se moque des professeurs. Fallait oser, Christophe Madalle l'a fait. Dans un échange sur le réseau social Facebook, le directeur général des services n'a pas manqué de répondre à l'un de ses amis qui s'interrogeait, non sans une pointe d'ironie à l'attention des professeurs d'école, sur la rentrée scolaire sous covid : "Le covid c'est l'apocalypse, rendez-vous compte, les professeurs vont travailler. Ce monde devient fou." Et Christophe Madalle de répondre sur le même ton : "Attend, ils ont encore le "droit de retrait" à la fin des vacances." Dans d'autres moments on aurait pu sourire. Mais vu les circonstances, encore plus quand on est DGS d'une mairie en charge de 46 écoles élémentaires et primaires municipales, et donc a minima d'autant d'instituteurs et d'institutrices, la remarque fait un peu tâche et mériterait bien le bonnet d'âne.
Département : Jean-Paul Fournier consulte et met en garde. Alors que celui-ci ne souhaitait pas présenter de candidat à la présidence du Département en novembre, la majorité du bureau Les Républicains a tranché contre l'avis de Jean-Paul Fournier. Mais quel candidat choisir et surtout pourquoi faire ? Certains veulent que cette candidature soit une tribune en vue des élections départementales. D'autres y vont carrément pour l'emporter quitte à être élu avec les voix du Rassemblement national. Cette semaine, le maire a rencontré ses adjoints élus au conseil départemental. On retrouve parmi eux de potentiels candidats, comme Richard Tibérino. « Une chose est sûr, si un élu nîmois remporte la présidence avec une voix du RN, il sera démis de ses fonctions à la ville », commente l’une de nos sources à la mairie. Les voilà avertis...
Départementales : à Droite, chacun chez soi. Pour la présidence au département, Jean-Paul Fournier a perdu une bataille mais peut-être pas la guerre. La famille Les Républicains est convenue que pour les Départementales, chaque maire resterait maître chez lui. Autrement dit, les premiers magistrats auront la main libre sur le choix des candidats sur les cantons de leur commune. Quid du 1er canton où Jean-Paul Fournier veut, selon ses termes, « éliminer » le président de l'UDI, Thierry Procida ? On sait que le jeune adjoint Julien Plantier trépigne d'en découvre avec lui...
France Relance : rien pour Nîmes et l'Agglo de Nîmes. Bizarre, bizarre... Alors que l'État débloque 90 millions d'euros d'abondement exceptionnel de la dotation de soutien à l’investissement local pour l'Occitanie, dont plusieurs millions pour le Gard, on constate au final qu'il n'y a rien pour la ville de Nîmes, ni pour l'Agglo. Pourtant, une commune comme Saint-Gilles par exemple récupère près de 2 millions pour la réhabilitation de l’école Jules-Ferry. Même Beaucaire, pas toujours aimable avec l'exécutif, a récupéré près d'un million pour la réhabilitation et l'extension de l’école Nationale. Mais alors pourquoi ? Tout simplement car les deux collectivités nîmoises n'auraient pas déposées de dossiers de financement. On ne peut pas se déchirer sur la stratégie des Départementales et dans le même temps s'occuper de l'avenir du territoire. Chaque chose en son temps...
Jérôme Puech se réserve pour les Départementales. Mercredi, lors de la prise de fonction d’Alexandre Pissas à la présidence du Département, beaucoup ont été surpris de découvrir son directeur de cabinet. Fidèle d’Alexandre Pissas - qui l’a notamment soutenu aux élections municipales -, Jérôme Puech travaille également au service communication du SDIS (Service départemental d'incendie et de secours) que préside le maire de Tresques. Jérôme Puech était donc pressenti pour devenir son plus proche collaborateur (lire ci-dessous). Si ce dernier a été tenté de prendre le poste, il a renoncé au profit de Nicolas Nadal car il aurait dû mettre une croix sur ses ambitions aux Départementales, notamment sur le canton de Nîmes 1 face au sortant Thierry Procida, les collaborateurs de cabinet devant démissionner un an avant les élections.
Le président Pissas renforce son cabinet. Après l’arrivée de Nicolas Nadal comme directeur de cabinet, le président socialiste par intérim du conseil départemental accueille une nouvelle recrue, Lionel Beretti. Employé au service de la Cité des métiers des Pays Gardois au sein de la direction du développement et cadre de vie - dirigé par le frère de Françoise Laurent-Perrigot, Jean-Jacques -, le socialiste se retrouve au poste de conseiller technique et stratégie politique. Encarté au PS, il est membre de la section nîmoise Edgar Tailhades dirigée par Jérôme Puech.
La revanche de Granat ! Cette semaine s’est déroulée l’élection de la présidence du Sitom, le syndicat en charge de gérer le traitement des déchets des 80 communes adhérentes. Après l’élection du président - absent pour cause de grippe, nous dit-on, - les élus présents sont passés à l’élection des neufs vice-présidents. À la troisième vice-présidence, c’est le maire de Moulézan, Pierre Lucchini, qui a été élu avec 29 voix. Selon nos sources, la candidature de l’édile a été posée à la dernière minute puisqu’au départ, c’est l’adjoint et opposant au maire de Manduel, David-Alexandre Roux, qui devait se présenter. « J’allais pas non plus me faire humilier », a lâché Jean-Jacques Granat, pas mécontent de la reculade.
Au Rassemblement national, on continue la politique en famille ! Au Département, trois élus composent le groupe d'extrême-Droite, la binôme de Nicolas Meizonnet, Béatrice Pruvot ayant rejoint les rangs du Bon sens républicain. Toutefois, pour former un groupe, trois élus suffisent. Selon le règlement intérieur, chaque groupe a le droit d'avoir un collaborateur à temps plein. Ces derniers jours, l'on vient d'apprendre que l'épouse et la fille d'un élu du groupe RN occupent les fonctions de collaboratrices avec les Meizonnet à Vauvert, les Collard en Petite Camargue... Dans le Gard comme au niveau national, la politique du Rassemblement national apparaît plus que jamais comme celle du rassemblement familial.
Terre de Camargue change de directeur général. Mis en place en 2012 sous la présidence de Léopold Rosso, Renaud Lafuente n'est plus le directeur général des Services de la communauté de communes Terre de Camargue. "Le président Robert Crauste m'a indiqué vouloir changer de DGS et nous avons signé une rupture conventionnelle", nous a confirmé l'intéressé. Selon nos informations, son successeur devrait être Éric Guardiola, actuellement en poste à Aigues-Mortes et pour qui Pierre Mauméjean cherche un remplaçant.
La rédaction