ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Jamais fini ? C’est la fin d’une époque politique locale qui se dessine. Dans trois semaines, pour le second tour des municipales à Nîmes, le glas devrait sonner pour une partie du personnel politique nîmois. Le bon coup de balai à plusieurs acteurs politiques de premier plan ou les seconds couteaux qui, depuis vingt ans, font la pluie et le beau temps dans la capitale gardoise. Tout cela a déjà commencé avec le choix de Daniel Richard de rejoindre la liste Nîmes en mieux. Il a volontairement ou involontairement fait un sacré coup de ménage à Gauche. Les Puech, Jannequin, Fabre-Pujol, Bernié-Boissard et Voinchet vont rapidement retourner à leurs anciennes préoccupations même si des poches de résistance ici ou là tenteront de contrarier cette réalité déjà écrite. Le 28 juin prochain, à Nîmes, beaucoup en sont sûrs, c’est le président de Nîmes métropole, Yvan Lachaud qui devrait subir le phénomène de dégagisme né des urnes. Avec 20 points de retard sur le maire de Nîmes, il est effectivement mal barré pour arriver à ses fins et mettre le maire sortant, Jean-Paul Fournier, en réelle difficulté. Pourtant, son état de santé, son âge, son refus de participer au débat politique et surtout, son enracinement au poste de maire depuis plus de 20 ans auraient dû permettre à ses adversaire de se débarrasser facilement du locataire de la mairie. Mais sa popularité inoxydable et son entourage qui le protège en toutes circonstances en ont décidé autrement. Jusqu'à quand ? Le directeur de d’Alzon, qui n'a plus rien à perdre, à bien l'intention de jouer le coup à fond durant les 21 jours qui nous séparent du scrutin. Et pour renverser la situation, tous les coups sont permis. Y compris la calomnie et les attaques sur le terrain de la moralité et du passé judiciaire. Il fera tout pour offrir aux Nîmois l'occasion de dire adieu au premier édile mais aussi à ses fidèles. De Franck Proust à Julien Plantier en passant par les sportifs David Tebib, Laurent Boissier ou le président du RCN, en soutien ou présents sur la liste de Fournier. Mais aussi les François Courdil ou encore Xavier Douais. Sans compter les entrepreneurs Nîmois très attachés au maire depuis longtemps dans l’univers immobilier ou les poubelles. Mais Yvan Lachaud aura du mal à parvenir à ses fins. D'abord car il ne représente plus la seule alternative à la disparition de Fournier. Le communiste Vincent Bouget qui a tenu bon depuis plusieurs mois apparaît aujourd'hui l'une des solutions pour les Nîmois et en particulier pour une Gauche désorientée mais toujours debout. Et il pourrait, après avoir été l'une des surprises du premier tour, être celle du second. En parvenant à décrocher la seconde place, il deviendrait le premier opposant du maire de Nîmes et préparerait activement 2026. Dans cette configuration, il ne restera plus qu'à la tête de liste de Nîmes en mieux l'espoir d'un troisième tour des municipales à Nîmes métropole courant juillet. Entre le maire de Saint-Gilles, Eddy Valadier, et le premier adjoint nîmois Franck Proust, la course à la présidence a déjà commencé. Et le centriste pourrait jouer sa carte pour barrer la route à l'homme lige de Fournier. Avant de tirer sa révérence, et à défaut d'avoir su se hisser au niveau du maire sortant, Yvan Lachaud pourra se satisfaire d'avoir réussi à porter l'estocade à Franck Proust. Et ainsi mettre en échec pour la première fois depuis longtemps, le système Fournier.
Par où t’es rentré, on t’a pas vu sortir. Serge Reder, l'ex-maire de Rodilhan et président du groupe IEC à Nîmes métropole est de nouveau en campagne. Ah bon ? Et oui, il fait le job pour Eddy Valadier en vue de la présidence de l'Agglo nîmoise. Pro-actif auprès des maires du territoire depuis plusieurs jours, il tente de les convaincre du bien-fondé de la candidature du maire de Saint-Gilles. Pas sûr que cela convainque du monde. D'autant que les mauvaises langues en sont persuadées, cette démarche est loin d'être désintéressée. Serge Reder viserait un poste de conseiller du président pour se mettre à l'abri les six prochaines années. Attendre et voir.
Une nouvelle affiche à laquelle vous avez échappé. Chez Objectif Gard, on a de la suite dans les idées. Comme la semaine dernière avec Daniel Richard et Yvan Lachaud, nous avons décidé de vous offrir une version non officielle et détournée de l'affiche qui aurait pu exister si David Tebib avait eu le cran d'aller au bout de sa démarche et rejoindre Jean-Paul Fournier franchement. On ne sait toujours pas si c'est le maire sortant qui n'a pas voulu de lui sur sa liste ou si c'est David Tebib qui ne souhaitait pas être élu, force est de constater que tous les deux sur l'affiche en version morphing, cela aurait eu de la gueule. Par contre, pas sûr que cela représente parfaitement l'avenir des Nîmois...
Un lot de consolation pour Jérôme Puech… Leader socialiste aux Municipales 2020, le Nîmois n’a pas brillé par sa stratégie. Tournant le dos aux communistes au profit du candidat écologiste, Daniel Richard, sa tête de liste s’est unie, contre toute attente, avec le président de Nîmes métropole, Yvan Lachaud, pour le second tour des Municipales. Si Jérôme Puech réfute avoir commis une erreur stratégique, il a finement appelé à voter pour la liste Nîmes citoyenne à Gauche de Vincent Bouget. Le Nîmois n’a pas tout perdu… Proche du président des pompiers, Alexandre Pissas, nous venons d’apprendre que Jérôme Puech doit intégrer, en septembre, la cellule communication du SDIS (Service départemental d'incendie et de secours), en charge des réseaux sociaux. En politique, certains perdants ne le sont jamais vraiment…
Municipales : les logos du pardon. À Nîmes, ces derniers jours ont été marqués par les secousses autour de l'improbable union, pour le second tour des municipales, entre le candidat écologiste, Daniel Richard, et le président de Nîmes métropole, Yvan Lachaud. Une « trahison » accusent les alliés de Gauche du candidat vert, le Parti socialiste et la France insoumise. Si ces derniers ont appelé à voter pour le candidat communiste Vincent Bouget - avec qui ils avaient pourtant refusé de s'allier au premier tour - leurs états majors ont décidé d’aller plus loin. Dans le Gard, le premier fédéral Jean Denat a mis à disposition de la liste Nîmes citoyenne à Gauche le logo PS. Idem pour le mouvement mélenchoniste qui a formulé identique proposition. Une façon de limiter la casse après ce triste épisode qui restera dans les mémoires de la politique nîmoise. Au point que la soirée de négociations en préfecture de la candidate Françoise Dumas en 2014 a été détrônée !
Quel avenir pour Thierry Procida ? Dans les rangs de la Droite nîmoise, certains soufflent que Jean-Paul Fournier voudrait en finir avec le conseiller départemental UDI. Thierry Procida, un centriste resté fidèle à son historique allié, Yvan Lachaud, acceptant d’intégrer la 5e place de sa liste aux Municipales. Sauf que certains républicains ne l’entendent pas de cette oreille... Ces derniers espéraient que Thierry Procida se tournerait vers le maire de Nîmes, qui l’a soutenu aux Départementales sur le canton de Nîmes 1. Le clan Fournier entend donc lui mettre des bâtons dans les roues afin d'empêcher sa réélection au Département... À moins que le conseiller municipal, probablement réélu le 28 juin, ne se range du côté de Jean-Paul Fournier ?
Tout le monde veut prendre cette place. Personne ne s’était jamais vraiment posé cette question mineure - hormis le principal intéressé - mais où sera donc assis le nouveau premier adjoint de Max Roustan, Christophe Rivenq, à l’occasion du conseil municipal d’Alès qui se tient demain soir ? En tant que directeur de cabinet et directeur général des services lors des précédents mandats, Christophe Rivenq était placé à la droite du maire d’Alès, sur l’estrade, en position dominante, face aux conseillers municipaux. Et le premier adjoint de l’époque, François Gilles, était quant à lui assis au premier rang, au beau milieu des autres élus. Une place qui devrait logiquement revenir à Christophe Rivenq. Seulement, il se murmure qu’il pourrait remonter sur l’estrade, comme avant. Réponse demain soir.
Sénatoriales : Vivette Lopez réactive ses réseaux. Créée en 2014 mais pas très interactive, la page Facebook de la sénatrice (Les Républicains) Vivette Lopez était quasiment vierge... jusqu'à ce fameux vendredi 22 mai. Désireuse de se faire réélire au Palais du Luxembourg, l'élue sortante est en guerre avec le conseiller départemental de Nîmes, Laurent Burgoa, qui bataille pour occuper la tête de la liste LR au scrutin. Alors qu'ils sont tous deux en campagne, le Nîmois a pris un peu d'avance dans l'utilisation du réseau social, félicitant à tour de bras les nouveaux maires (et grands électeurs aux Sénatoriales). Un jeu auquel a visiblement décidé de se prêter l'ancienne maire de Mus. À vos smartphones ! Prêts ? Cliquez ! Et que la campagne commence... Sous nos yeux avisés.
Effacer plus vite. Cette semaine, Nîmes métropole a proposé un live Facebook autour de l'économie du territoire après la crise sanitaire liée au coronavirus. Autour de la table, notamment Yvan Lachaud, président de l'Agglo, Éric Giraudier, président de la Chambre de commerce et d'industrie du Gard (CCI) ou encore Henry Brin, président de la Chambre de métiers et de l'artisanat du Gard (CMA). Et derrière l'écran, une poignée de Nîmois. Mais des Nîmois en grande forme. Commentaires assassins, réactions épidermiques contre la candidature du président aux municipales. Alors durant toute la séance, le community manager de Nîmes métropole a eu du travail. Beaucoup de travail. Il a passé son temps à supprimer les commentaires désobligeants. Avec succès, même si par moment, le modérateur de l'Agglo n'a pas pu faire grand chose face aux haiteurs qui s'en sont donnés à coeur joie. Rappelons qu'il était là, initialement, pour relever les éventuelles questions sur l'avenir économique du territoire...
Une ex-colistière devant la justice. Ce mardi, les forces de l'ordre ont procédé à deux arrestations à Pont-Saint-Esprit dont celle de la patronne d'un bar de la commune et de son serveur, qui est aussi son compagnon, dans le cadre d'un dossier ouvert au tribunal judiciaire de Nîmes pour "trafic de stupéfiants". Cette femme figurait aussi en 26e position sur "Rassemblons les Spiripontains", la liste du 1er tour des municipales du candidat Didier Bonneaud. Bien sûr, elle ne fait plus partie des noms inscrits sur la nouvelle liste d'union entre l'ancien maire de Saint-Étienne-des-Sorts et Catherine Chantry. Le couple a expliqué qu'il vendait de la cocaïne pour ensuite pouvoir consommer gratuitement.Tous deux ont été jugés en comparution immédiate ce jeudi 4 mars pour "détention, cession et vente de produit stupéfiants". L'ex-colistière a été condamnée pour usage de stupéfiants et complicité à 12 mois avec sursis avec mise à l'épreuve pendant deux ans. Elle a aussi obligation de soins et interdiction de paraître à son bar. Didier Bonneaud a réagi : "J'ai appris... Je pense fort à sa famille, ses enfants, ses parents. C'est quelqu'un que j'ai côtoyé à travers la structure de la ville, le reste, c'est de la vie privée. C'est quelqu'un qui représentait les commerçants. C'est à ce titre-là que je l'ai choisie." C'est ce qu'on appelle avoir du nez...
La rédaction