Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 02.10.2022 - abdel-samari - 7 min  - vu 2567 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Chaque dimanche à midi, retrouvez les indiscrétions politiques de la semaine !

C'est quoi ce bordel ? Cette semaine, l’actualité a été marquée par la fête de rentrée Les Républicains. Un petit gueuleton, mercredi soir à la manade Bilhau de Saint-Gilles, au cours duquel 300 militants se sont souhaités une bonne rentrée. Il n’y a pas que les Gardois qui sont venus déguster la bonne gardianne. La présidente par intérim du parti, Annie Genevard, a accepté l’invitation après que Rachida Dati, proche du secrétaire départemental Franck Proust, l'ait déclinée. D’autres invités de dernière minute sont venus casser la croûte : les candidats à la présidence du parti, Bruno Retailleau et Éric Ciotti. Une petite révolution dans le Gard parce que la fédération a toujours tenu à n’inviter aucun protagoniste à l'élection interne, de peur d'être taxée de prendre parti pour un candidat. Le premier à s’être "incrusté" est le patron des sénateurs LR des Républicains, Bruno Retailleau. « C’est le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier qui a tenu à l’inviter. On ne peut pas dire non à Jean-Paul Fournier », indique l’une de nos sources. Informés de sa venue, les partisans du député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, qui devait initialement venir le 25 novembre, ont aussitôt prévenu leur champion. Ce dernier, qui devait fêter son anniversaire en famille, a tout annulé pour ramener sa fraise à Nîmes. Au courant de tout ce remue-ménage, le député de l'Aude, Aurélien Pradié, également candidat au scrutin interne, a téléphoné à Franck Proust pour lui demander une explication sur tout ce bordel… Ne pouvant se déplacer, il a finalement indiqué qu’il serait bien présent à Nîmes, lui, le 19 novembre. L'occasion pour Ciotti et Retailleau de revenir ? 

Richard Tibérino, prochain candidat (d'extrême-Droite) à la mairie de Nîmes ? Samedi dernier, l'adjoint de la ville de Nîmes a réuni quelques amis chez lui. Parmi les invités, des élus de la ville tels que Halim Belhaj, délégué à la Vie associative et au bénévolat, ou Dominique Lacambra, délégué au Sport santé. Au fil de la soirée, l'élu Les Républicains - qui soutient Éric Ciotti au poste de président du mouvement - a fait part de ses velléités pour les prochaines élections municipales. Et pourquoi pas ? Si l'édile soutenait jusqu'alors le président de Nîmes métropole, Franck Proust, il semblerait que ce passionné de moto ait cette fois décidé de rouler pour sa pomme. Mieux, sur les réseaux sociaux, il a décidé de défier ses collègues de la Ville avec un message énigmatique indiquant : "Je préfère perdre une élection plutôt que renier mes convictions." Une attaque en direction du maire de Nîmes qui soutient Bruno Retailleau ? Ou un bras d'honneur à tous les électeurs des quartiers Nord de Nîmes qui l'ont largement aidé à remporter les Départementales en 2021 et qui découvrent désormais que l'élu nîmois serait favorable à une alliance avec Éric Zemmour comme Éric Ciotti ? En politique, il y a certes les convictions, mais aussi l'honneur...

Oh, Prague. Depuis 1967, la ville de Nîmes développe d'enrichissantes relations avec Prague (République tchèque). Demain lundi, dans le cadre des relations d'amitiés, une délégation d'élus nîmois prendra l'avion pour rejoindre la capitale européenne. Objectif : poursuivre les échanges et obtenir des Tchèques le soutien pour la candidature Unesco de la Maison Carrée. Ce voyage fait toutefois jaser dans les couloirs de la mairie de Nîmes. D'abord parce que ce ne sont que des "amis" qui partent en vacances, euh pardon, en voyage de travail. Jean-Marc Campello, conseiller délégué aux Jumelages, Aurélie Prohin, conseillère municipale déléguée à la Restauration scolaire et Sophie Roulle, adjointe à la Culture. Ensuite, parce que surprise du chef, Christophe Madalle, le directeur général des services, est en ce moment même en train de boucler sa valise pour s'associer à cette bande de copains. "Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais. Quand on va dans son bureau pour lui réclamer une rallonge de quelques centaines d'euros, il dit toujours non. Et là, cela ne lui pose pas de problème que le contribuable nîmois lui paie son voyage", déclare un élu amer. Qui pourra se rassurer grâce à Gustave Flaubert : « Voyager rend modeste. On voit mieux la place minuscule que l'on occupe dans le monde. »

Le Département souffle le chaud et le froid. Suite à notre éditorial de dimanche dernier, ici-même, les langues se sont déliées. Il y a d'un côté ceux (hypocrites) qui ont apprécié de lire tout haut ce que tout le monde dit en chuchotant. Et il y a les élus de la majorité qui ne veulent pas être les co-responsables de ce spectacle, mais se contentent (pour le moment) de leur petit maroquin. Enfin, il y a le cabinet et la présidente du Département, Françoise Laurent-Perrigot, qui n'ont pas passé un aussi bon dimanche que d'habitude, mais qui n'ont pas réagi outre mesure. Ce qui est tout à leur honneur. Mais les premiers signes sont là : la présidente est sortie sur le terrain à deux reprises cette semaine. D'abord aux Journées nationales d'études 2022 de L'ANEL (Association nationale des élus du littoral) au Grau-du-Roi. Son discours a d'ailleurs été particulièrement apprécié. Et au Centre de protection infantile Montaury qui a fêté ses 100 ans vendredi dernier. Le premier jour du reste de son mandat ?

Derby Nîmes-Montpellier sur le tarmac. Depuis plusieurs jours, les invectives, les coups de com' et les déclarations vengeresses entre l'état major de l'aéroport de Montpellier et celui de Nîmes alimentent la chronique. En cause, l'accident d'un avion survenu à l'aéroport de Montpellier entraînant le rapatriement des vols commerciaux vers des aéroports voisins, sauf celui de Nîmes. Le sang de Franck Proust, président de Nîmes métropole, n'a fait qu'un tour. Un complexe d'infériorité vis-à-vis des voisins montpelliérains ? Une attitude regrettable du patron de l'aéroport héraultais refusant que le petit nîmois aide le grand de Montpellier ? En réalité, ce conflit est le symptôme des enjeux d'attractivité des territoires. Sous l'ère Lachaud, le prédécesseur de Franck Proust, un projet de fusion des aéroports était dans les cartons. Depuis, le nouveau président de Nîmes Métropole a fait un tout autre choix. Et avec Edeis, son délégataire, il met le paquet pour concurrencer les autres aéroports régionaux. Ce conflit risque donc de renforcer les inimitiés et Jean-Luc Schnoebelen, président d'Edeis France, qui a peu goûté l'attitude de l'autre côté du Vidourle, a décidé de montrer les muscles. Nîmes pourrait donc en profiter... Un mal pour un bien !

Yvan Lachaud l'européen ! On vous en parlait il y a quelques jours, c'est désormais officiel : Yvan Lachaud est le référent Horizons pour le Gard. C'est Édouard Philippe, l'ex-Premier ministre et maire du Havre, qui l'a nommé en personne. Avec une volonté claire : développer sur le département du Gard une troupe d'élus et de citoyens capables de préparer les prochaines échéances, en particulier les élections européennes de 2024. Après son échec aux Législatives en juin dernier, l'ancien président de Nîmes métropole ne refuserait pas d'être en bonne place sur la liste nationale de la Majorité présidentielle en vue de devenir député européen. Et ainsi peser de tout son poids en 2026 à Nîmes. Non pas en tant que candidat, mais comme faiseur de roi. La couronne de maire à 72 ans risque d'être un peu trop lourde...

Un pompier du Gard reçu par le Gouvernement. Après une intense saison feu de forêt, la ministre des Collectivités, Caroline Cayeux, recevra ce mercredi les principaux syndicats des pompiers de chaque département. Dans le Gard, c’est le responsable du syndicat Sud, Nicolas Nadal, qui a été invité place Beauvau. Cet entretien avec Caroline Cayeux permettra au Gardois de demander à ce que l’État abonde dans le financement des SIDS (Service départemental d’incendie et de secours). Un coup d'épée dans l'eau ?

Le Gardois Aurélien Rousseau se livre. Actuellement directeur de cabinet auprès de la Première ministre Élisabeth Borne, Aurélien Rousseau, originaire d’Alès, garde de nombreux amis dans le Gard. À Droite comme à Gauche. Parmi eux, Vincent Bouget, l'élu communiste nîmois échange régulièrement avec lui. Encore dernièrement à l'occasion de la publication du livre d'Aurélien Rousseau : "La blessure et le rebond", une réflexion sur l'organisation de l'État, au plus fort de la crise covid. Alors directeur de l'Agence régionale de santé d'Île-de-France, il propose une réflexion sur cette crise. Un récit au coeur des réalités et des enjeux de santé d'une France prise dans les filets d'une pandémie mondiale. Ses nouvelles fonctions à la tête du cabinet d'Élisabeth Borne l'empêchent de réaliser une grosse promo, mais le Gardois espère pouvoir faire un crochet dans son département à l'occasion de la Toussaint afin de présenter son ouvrage et de nouer encore davantage de relations avec les élus du territoire...

Benslima sur Netflix ? Ce samedi, c'est à Paris que le célèbre médecin nîmois Mounir Benslima se trouvait pour rencontrer la productrice de télévision Stéphanie Vola, directrice unité de programmes «Factual et Doc» chez Banijay. Un déjeuner de travail pour contractualiser un documentaire en trois épisodes sur le métier du médecin-légiste. Pour illustrer ce projet, l'objectif est de s'intéresser à deux affaires criminelles et de mettre à l'honneur le rôle du légiste dans les enquêtes judiciaires. Diffusion prévue sur la plateforme mondiale Netflix fin 2023.

Nouveau look pour une nouvelle vie ! Le mail du service communication de Nîmes métropole est tombé mercredi : « Je me permets de vous communiquer une photo à jour (voir ci-dessous) de Franck (Proust, NDLR) pour illustrer ses propos concernant les communes de l’Agglo et tout autre usage que vous jugerez utile. » Avec un bout de ruban bleu, blanc, rouge fourrée dans la poche de sa veste, le président de Nîmes métropole se présente avec sa nouvelle barbe poivre et sel, adoptée après les vacances d'été. Un homme "mature" donc, en qui les Nîmois pourraient avoir toute confiance pour lui confier les clefs de la mairie ? On ne sait pas encore si Julien Plantier, premier adjoint de la ville de Nîmes, va décider de se laisser quelques cheveux blancs pour assoir sa crédibilité.

Jean-Paul Fournier, intime dans le Club du dimanche. Votre nouvelle émission Le Club Objectif Gard chaque soir à 19 heures se décline le dimanche dans une version plus intimiste, qui propose de tirer le fil d'une carrière politique avec les grandes personnalités gardoises. Le premier à s'asseoir dans le fauteuil gris (et pas rouge, Michel Drucker si tu nous regardes), c'est Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes. Il a accepté l'exercice et s'est livré avec émotion. Rendez-vous donc ce dimanche à 19 heures pour découvrir ce premier numéro. En attendant, voici la bande-annonce :

La rédaction

Abdel Samari

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