CORONAVIRUS 23 000 entreprises gardoises aidées depuis le début de la crise
La DIRECCTE Occitanie a réuni tous les acteurs économiques du territoire, du Tribunal de commerce aux syndicats professionnels en passant par les URSSAF ou encore la Banque de France pour faire le point sur les aides d’accompagnement pour les TPE et PME du territoire.
Depuis le mois de mars et jusqu’à fin septembre, 23 000 entreprises gardoises ont été aidées. Cela représente une dépense de 80 millions d’euros pour le Gard selon les informations transmises par la DIRECCTE Occitanie cette fin de semaine.
Tous les acteurs économiques du territoire sont mobilisés pour aider les entreprises. D’abord le Tribunal de commerce de Nîmes qui a activé sa cellule de prévention sur la juridiction afin de prévenir les difficultés des entreprises. « Les entreprises doivent venir nous voir pour prendre conscience des difficultés et trouver des solutions. Avec APESA notamment, efficace et indispensable selon moi, qui permet d’aider les chefs d’entreprise en grande difficulté psychologique » explique Jean-Marie Albouy, le président du tribunal.
Du côté de la Banque de France, on rappelle qu’un guichet d’informations est disponible en cas de difficultés de paiement. « Et pour les particuliers au travers de notre commission de surendettement pour les familles qui n’arrivent plus à boucler leur budget » indique Philippe Saigne-Vialleix, directeur départemental.
Du côté des services aux entreprises, la Banque de France met également à disposition des chiffres sur la conjoncture en fonction des activités. « Les entreprises connaissent ainsi l’environnement de leur entreprise et peuvent anticiper les décisions en connaissance de cause. » Enfin, l’observatoire des délais de paiements, qui peuvent mettre en difficulté les entreprises, joue tout son rôle côté clients comme fournisseurs. « Une mission essentielle. »
"J’insiste sur la bienveillance dont nous faisons preuve pour aider au mieux."
Sans compter la coordination avec les banques notamment dans le cadre du PGE (Prêt garantie par l’Etat). Et la médiation avec les banques si les entreprises n’arrivent pas à se faire financer.
Correspondant d’entreprise à la Banque de France pour les chefs d’entreprise qui se posent des questions. « Quel est le meilleur moyen pour obtenir un financement ? Ce n’est pas toujours quand il y a des difficultés, cela peut être aussi sur le volet d’accompagnement stratégique » explique le directeur de la Banque de France dans le Gard.
Deux portails Internet existent : mesquestionsdargent.fr à destination des particuliers et mesquestionsdentrepreneur.fr pour les professionnels. Labellisés par la Banque de France, ces deux espaces en ligne permettent d’obtenir des réponses à toutes les questions que l’on se pose.
Frédéric Guin, Directeur départemental des finances publiques : « S’il y a des difficultés pour payer les échéances fiscales, on est à disposition des entreprises par téléphone ou par mail. J’insiste sur la bienveillance dont nous faisons preuve pour aider au mieux. Et mettre en place des plans d’étalement avec elles. Avec les URSSAF, nous avons des solutions conjointes pour prendre la situation sociale et fiscale et trouver la meilleure solution. »
Même son de cloche aux URSSAF du Gard qui se positionnent dans l’accompagnement des entreprises, encore plus aujourd’hui. « On insiste pour que les chefs d’entreprises nous appellent le plus rapidement possible. »
En 2021, l'URSSAF l'assure : des remises de majoration seront possibles
Le réseau des URSSAF a mis en place de nombreux dispositifs : délais de paiement en 2021, report de charges, exonération des cotisations patronales, aides au paiement. En 2021, des remises de majoration seront enfin possibles. En fonction du nombre de salariés et l’impact sur le chiffre d’affaires. Les services sont disponibles par téléphone, en ligne, par email ou sur rendez-vous téléphonique ou physique. Toutes les informations sur urssaf.fr
Du côté de la DIRECCTE, Florence Barral-Boutet, la responsable de l’Unité départementale, on rappelle que le chômage partiel, c’est 23 000 demandes depuis mars dernier « alors que l’on avait géré une cinquantaine de demandes en 2019. »
De la même façon, un service de renseignements téléphoniques et physiques est disponible. « À destination des salariés et employeurs qui peuvent appeler pour avoir tout renseignement sur le droit du travail et le chômage partiel. »
Conseils, bienveillance, aides, toute la panoplie des services et accompagnement est au rendez-vous. Cependant, tous les acteurs sont inquiets d’une seule chose : pour le moment, il n’y a pas de problème de surendettement. Le chiffre est même en chute de 25% par rapport à l’année dernière. Du côté des procédures collectives au Tribunal de commerce de Nîmes, c’est pire, la baisse frôle les 50% versus 2019. « Les amortisseurs sociaux par rapport à la crise jouent pleinement leurs effets jusque-là. » Mais jusqu’à quand ? Potentiellement jusqu’à mi-2021. Après, c'est à voir.