CORONAVIRUS À Uzès, l’usine Haribo tourne toujours
Avec le confinement décrété dans le cadre de l’épidémie de coronavirus, un grand nombre d’entreprises et de sites industriels se sont mis en pause. Pas l’usine Haribo, à Uzès, qui continue à fabriquer ses bonbons.
Une situation que certains salariés de l’entreprise ont du mal à comprendre, d’après Michel Mirabel, secrétaire de l’union locale CGT d’Uzès, qui travaille dans l’usine du géant du bonbon : « Nous sommes parmi les seuls à continuer alors que les bonbons ne sont pas des produits de première nécessité. »
Le syndicaliste affirme que la direction du site a mis en place « le minimum légal, avec la prise de température à l’entrée du site, l’affichage des gestes barrières et depuis jeudi des masques à disposition pour ceux qui le souhaitent », décrit-il. Quant aux gants, « on n’en a pas », regrette-t-il.
Dans ce contexte, « les salariés sont très stressés », affirme Michel Mirabel, qui décrit « une situation tendue » au sein des environ 400 salariés de l’usine. « Nous avons demandé à fermer l’usine, mais ils n’ont rien voulu savoir », déplore le cégétiste. D’après-lui, la direction a seulement proposé à ceux qui le souhaitent de poser des congés. Quant au droit de retrait, « on l’a étudié, mais il est impossible car le minimum légal a été mis en place », poursuit-il.
D'après nos informations, une réunion de la Commission santé, sécurité et conditions de travail doit se tenir ce mardi, avec sans doute à la clé de nouvelles mesures. Contactée, la direction d’Haribo France n’avait, à l’heure où nous écrivions ces lignes, pas donné suite à notre demande d’interview.
Thierry ALLARD