CORONAVIRUS La CGT d’Orano demande à sa direction « de confiner le maximum de salariés »
Le secteur du nucléaire est un de ceux qui ne s’est pas arrêté avec le confinement mis en place pour endiguer la pandémie de coronavirus covid-19.
C’est le cas chez Orano, notamment le site de fabrication de combustible nucléaire MOX, l’usine Orano Melox, à Marcoule.
Dans une lettre ouverte à la direction du géant du nucléaire, la CGT d’Orano tire la sonnette d’alarme sur les conditions de travail des salariés : « Si des dispositions ont été prises, nous estimons qu’elles sont insuffisantes pour garantir la non contamination des salariés par le covid-19 du fait des activités à réaliser », affirme le syndicat.
« Votre volonté de maintenir des activités non essentielles à la production d’EDF, ou de relancer des installations à l’arrêt, dans la phase montante de l’épidémie, ne fait que renforcer l’incompréhension générale », poursuit la CGT en s’adressant au directeur général d’Orano Philippe Knoche et à la DRH du groupe Hélène Derrien.
Et si la CGT explique comprendre la nécessité de produire pour EDF, « nous ne pouvons accepter que les salariés soient exposés inutilement par des gestes de production ou de maintenance non nécessaires à la continuité de production nucléaire », lance le syndicat, avant de demander « de réduire la présence des salariés présents (Orano et sous- traitants) sur les sites, et de ne pas redémarrer des installations actuellement à l’arrêt. »
En d’autres termes, issus eux aussi de la CGT Orano : « confiner le maximum de salariés en ne faisant travailler que le strict nécessaire. » Et si d’aventure cette demande n’était pas suivie d’effets, la CGT Orano prévient : « nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour assurer l’intégrité physique des salariés (préavis de grève par entreprise ou groupe, dangers graves et imminents locaux, …). »
Th.A