DÉPARTEMENT Les gymnases vont rouvrir mais les associations s'impatientent
Malgré le feu vert du gouvernement pour la réouverture des gymnases concernant les activités sportives des mineurs depuis le 15 décembre dernier, les halles de sport gérées par le Département sont toujours fermées. Si les mairies concernées ont été informées d'une réouverture imminente, les associations sportives s'impatientent.
"Pourquoi les gymnases des municipalités ainsi que ceux gérés par la Région ont rouvert et pas ceux sous la gestion du Département ?", s'interroge Cécile Gal, présidente du Sporting Club de la Vaunage, un club de handball qui compte 220 licenciés dont 75% de mineurs. Depuis le 15 décembre, le gouvernement a de nouveau autorisé le sport en milieu couvert uniquement pour les mineurs. Sauf que le Département a attendu le 7 janvier pour annoncer une réouverture des halles sportives (sous conditions) dont elle a la charge, généralement rattachées aux collèges qui font partie de ses compétences.
Dans un mail du 17 décembre, la collectivité informe les mairies que malgré le feu vert, les halles resteront fermées durant les vacances scolaires. Mais pourquoi ? La première raison évoquée est sanitaire, "de nombreuses incertitudes persistent quant à l’application stricte et généralisée du protocole sanitaire", ce qui laisse sous entendre que municipalités et associations, régies par des fédérations qui ont élaboré des protocoles pour chaque discipline, ne sauraient maintenir la sécurité des enfants.
Dans ce même communiqué, vient ensuite un argument administratif, "l’utilisation de ces locaux sur cette période de fin d’année suppose un avenant aux conventions initialement conclues." Apparemment, aucune association n'aurait demandé cet avenant, d'après un agent du Département contacté et qui a tenu absolument à conserver l'anonymat. Des motifs qui passent mal auprès des associations concernées d'autant que seuls quatre gymnases, sur les 13 gérées par cette collectivité, étaient sollicitées durant les vacances scolaires.
"C'est honteux que l'on ne puisse pas s'entraîner chez nous"
Un refus resté en travers de la gorge de Cécile Gal, "on avait monté un stage avec près de 80 enfants sur plusieurs jours", présidente d'un club qui exploite les halles de Calvisson et Clarensac. Déçue de voir ses jeunes licenciés privés de hand mais déterminée, elle a obtenu des créneaux dans deux gymnases nîmois. "Je remercie la Ville de Nîmes, en revanche c'est honteux que l'on ne puisse pas s'entraîner chez nous", s'agace-t-elle. Lassé de la situation, Jean-Pierre Mounier, président du comité de handball dans le Gard, a rencontré le cabinet du préfet du Gard pour évoquer cette problématique.
Cette dernière a évolué puisque ce jeudi, le Département a informé les municipalités que les halles sportives rouvrent mais sous conditions. Les mesures prévues pour maintenir la sécurité sanitaire doivent être détaillées et un responsable du protocole sanitaire doit être nommé. Des informations à envoyer par mail, qui seront ensuite étudiées et validées ou non. "On a tout envoyé maintenant on attend, s'impatiente Cécile, si j'avais eu une réponse vendredi, ce samedi j'aurais eu des entraînements toute la journée !". Tout ceci devrait enfin se débloquer la semaine prochaine, enfin en principe !
Corentin Corger