DÉPARTEMENT Un budget 2022 sous le signe de la « vigilance »
La présidente du conseil départemental, Françoise Laurent-Perrigot, a organisé, ce vendredi, le débat autour du budget 2022. Un exercice financier sous le signe de la prudence avec un « haut niveau d’investissement » et une « dette maîtrisée ».
Ce vendredi à l’auditorium Simone-Veil, les élus départementaux se sont retrouvés pour débattre des actions qui seront menées l’an prochain. « Malgré la crise sanitaire, nous devons nous projeter dans l’avenir », martèle Françoise Laurent-Perrigot. La présidente socialiste reste toutefois prudente : « Nous ne savons pas de quoi demain sera fait. Nous ne connaissons pas les conséquences réelles de la crise. »
Pour 2022, le Département prévoit de dépenser 845 millions d’euros en fonctionnement. Une enveloppe dans laquelle on retrouve la hausse de la masse salariale, liée « à la refonte du régime indemnitaire et la hausse de la rémunération des assistants familiaux dont nous avons tant besoin pour protéger les enfants en danger ». Le budget d’investissement « d’un haut niveau » souligne l’exécutif, devrait s’établir à 135 M€. Cet argent servira notamment à lancer le projet évolution du centre sportif de Méjannes-le-Clap ainsi qu'au conseil départemental des jeunes et à l’avènement des Maisons du Département.
Des investissements constants
Ces crédits comprennent aussi 59 millions d’euros pour le réseau routier, 23 M€ pour les projets de renouvellement urbain ou encore 600 000€ pour le développement du très haut débit. « Il est plutôt réconfortant de constater que nous maîtrisons un investissement », a réagi la présidente du groupe d’opposition Le Bons sens républicain, Valérie Meunier, qui émet toutefois un regret : « À l’aube de ce long mandat de sept ans, n’est-il pas venu le temps des grands travaux pour finaliser la 2X2 voies entre Nîmes et Alès ? Ou une rocade de Nîmes ? »
La charge de Valérie Meunier se prolonge dans l’accès aux soins des Gardois : « D’autres départements mènent des actions en direction des jeunes internes pour les inciter à choisir leur département et les accompagner dans leur installation. » Une remarque partagée par le président du groupe Centristes et Indépendants, Philippe Ribot. La présidente Françoise Laurent-Perrigot a rebondi, expliquant « qu’une ligne de crédit a été ouverte pour permettre au Département de participer au projet du conseil régional dans le cadre d’un groupement d’intérêt local », permettant de recruter 200 médecins généralistes ou infirmiers.
En parallèle, la dette s’établira à 594 M€ soit une hausse de cinq millions d’euros après déduction du remboursement 45 M€, note le nouveau vice-président aux Finances de la collectivité, Rémi Nicolas. En somme « un budget responsable », enfonce Françoise Laurent-Perrigot. À noter que les deux élus du Rassemblement national n’ont pas pris la parole.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com