Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 03.10.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 3918 fois

ÉDITORIAL À Clarensac et Gallargues, le français a disparu

Photo DR Collège Théodore Monod

La désespérance encore et encore pour ces parents d'élèves qui voient leurs gamins sans solution.

Que se passe-t-il au collège Théodore-Monod à Clarensac ? Et au collège Claude-Chappe de Gallargues-le-Montueux ? Dans le premier établissement, depuis la rentrée, deux professeurs de français sont aux abonnés absents. Une bonne centaine d'élèves de 6ᵉ et 4ᵉ n'ont donc plus de cours dans cette matière depuis plus de quatre semaines. Non loin de là, à Gallargues, le choc n'est pas celui des savoirs. Toujours la même difficulté : pas de prof de français pour les groupes de niveaux de 6ᵉ et 3ᵉ. Pourtant, les parents ont fait constater le problème et alerté le rectorat. Courrier et appels n'ont pas suffi. Reste la mobilisation devant l'enceinte scolaire, mais qui viendra les écouter ? Contacté par notre rédaction, le directeur académique des services de l'éducation nationale (Dasen) lui non plus ne manque pas d'énergie. Il est parfaitement au courant de la situation, mais il se heurte aux difficultés de recrutement comme partout en France. Des candidatures sont arrivées certes. Mais les profils ne correspondaient pas au standard de l'enseignement et la capacité aussi de ces professeurs en devenir à faire cours devant une classe de plus de 30 gamins. On ne va pas reprocher au Dasen sa prudence. Et son attachement à faire en sorte que les apprenants soient dans les meilleures conditions d'apprentissage. Réside cependant le problème majeur d'un service public qui n'attire plus les foules. Probablement que ces instits préfèrent aller enseigner dans le privé ? Il s'agit là encore aussi assurément d'une question de rémunération. Là où nos voisins européens sont généreux avec les principaux artisans de la citoyenneté et de l'éducation des citoyens de demain, en France, on reste à des niveaux indécents. Tout en demandant encore plus d'investissements aux professionnels. Au moment où le nouveau gouvernement va se mettre en quête d'économies dans tous les ministères, il est peut-être prudent de sanctuariser celui de l'Éducation nationale. Cela étant, que tout le monde se rassure. Il existe encore dans notre beau pays des gens motivés et dont la vocation est d'accompagner l'enseignement public. Même à faible prix. À Clarensac et Gallargues, les élèves vont bien finir par avoir un professeur sur leur route. Reste à savoir si ce sera avant la Toussaint ou après ? Et comment rattraper un programme scolaire avec deux mois de carence ? Mystère. 

Abdel Samari

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