Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 01.10.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 273 fois

ÉDITORIAL Désillusion et vaches à lait

MANIF
Photo archive Objectif Gard

La journée d'action pour l'abrogation de la réforme des retraites et une hausse générale des salaires ne devrait pas faire le plein ce mardi partout en France.

Sont-ce des symptômes de désillusion ? Face à une crise politique qui dure depuis longtemps en France. En tout état de cause, la journée d'action pour l'abrogation de la réforme des retraites et une hausse générale des salaires ne devrait pas faire le plein ce mardi partout en France. Les mécontentements sont tellement importants que chacun préfère peut-être bouder dans son coin. On pourrait aussi imaginer qu'une partie de la population souhaite donner un peu de temps à la nouvelle équipe gouvernementale avant d'exprimer sa colère. À l'initiative de la CGT au départ, ce mouvement se déroulera pile au moment où Michel Barnier, le nouveau Premier ministre, prononcera son discours de politique générale devant les députés. Est-ce qu'il sera question de revenir sur cette réforme des retraites qui a tant fait parler ? D'augmenter le SMIC comme le souhaitait une bonne partie des électeurs cet été, ayant placé le Nouveau Front populaire en tête des élections législatives ? Rien n'est moins sûr. Pour le moment, le secret est bien gardé. Le Républicain de Matignon a verrouillé toute communication depuis plusieurs jours et peu de personnes connaissent parfaitement les propositions qu'il va mettre sur la table. Et d'ailleurs, va-t-il en formuler quelques-unes ? Ou bien va-t-il s'attacher à dresser un constat de la situation du pays d'un point de vue budgétaire, économique, social et sécuritaire ? Sur ce dernier point, on en est pratiquement certain : il va y avoir du changement. Il suffit d'écouter le nouveau ministre de l'Intérieur ces derniers jours pour comprendre que l'on va basculer dans la répression à tout crin et la chasse aux migrants. Pour l'humanité, on repassera. Reste à savoir, enfin, si la seule solution pour régler le problème de la dette immense de la France passera par une hausse des prélèvements. Si ce n'était que Michel Barnier, il est évident que tout le monde aurait pris un coup de bambou. Mais malheureusement pour lui, il doit composer avec ses alliés un peu encombrants. Il faut dire qu'ils sont les plus nombreux de cette nouvelle alliance gouvernementale. Et pour eux, les Macronistes, il est hors de question de revenir à l'ancien monde en matière d'impôts. Donc, si hausse il devait y avoir, ce serait pour les entreprises. Les vaches à lait qui sont déjà bien embourbées dans une belle crise économique. Qui doivent encore rembourser les financements de la crise covid. Mais tout le monde le sait, les entrepreneurs s'en mettent plein les fouilles. Jusqu'au jour où ces mêmes chefs d'entreprise vont immigrer ailleurs... Ayant préalablement vérifié que Bruno Retailleau n'est pas dans les parages !

Abdel Samari

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