Être maire d'une commune, petite ou grande, n'est jamais aisé au quotidien. Entre les réclamations à tort et à travers des administrés, les injonctions des services de l'État, les projets avortés faute de financement ou pour des compensations environnementales délirantes. Il reste les opposants politiques jamais à court d'idées pour faire le tacle au bon moment et là où il faut. Mais dans la commune de 6 000 âmes du nord-est du Gard, la vie politique est en surplus et depuis plusieurs années, émaillée de tensions, renversements et coups de théâtre digne d'un mauvais soap opéra des années 1980. Dernier épisode en date, les démissions successives du conseil municipal qui pourraient contraindre tout ce beau monde à retourner devant les électeurs. Mais rien ne dit qu'à l'issue d'une nouvelle élection, la situation soit clarifiée. Le maire en place, réélu en 2020, pourrait tout à fait s'imposer une nouvelle fois. Ou alors, on pourrait retrouver les mêmes qui, déjà en 2014, avaient pris les rênes de la Ville pour connaître le même sort en 2018 qu'aujourd'hui. Tout cela est regrettable surtout pour les habitants de la commune et pour l'économie locale. Pendant les chamailleries, les projets sont en stand-by, et dans ce contexte de défiance, pas sûr que les entrepreneurs tapent à la porte pour s'y installer et fournir quelques emplois bien utiles. Quand on sait que Laudun abrite sur ses terres des régiments de militaires, franchement, il ne serait pas inutile de proposer à quelques uns, un stage pour retrouver la discipline nécessaire à la bonne exécution de leur mandat. En ces temps où la classe politique est pointée du doigt, l'image renvoyée par ces turpitudes est déplorable. Les prochaines décisions du maire seront donc décisives. Pour éviter que Laudun finisse, par être le paria de l'Agglomération du Gard Rhodanien et demain, de tout le territoire du Gard et de l'Occitanie...