EXPULSION DES ROMS L’ultimatum serait fixé à 18 heures !
Ce matin, vers 10h, la descente de la Police Aux Frontières (PAF) et de Julie Bouaziz, directrice de cabinet du préfet, au campement des Roms à la sortie de Caissargues n’est pas passée inaperçue. Les Roms ont crû un instant que l’heure du départ, annoncée depuis quelques jours par le préfet Didier Martin, avait sonné. Mais non. Cette visite - loin d’être une visite de courtoisie – était un sérieux avertissement si l’on en croit les familles Roms et les membres du Collectif Solidarité Roms : « Les policiers, ils ont dit qu’ils vont nous envoyer en prison pour aller en Roumanie si on ne part pas avant 18 heures », témoigne une mère de famille qui tient son petit garçon dans les bras.
Philippe Verseils de l’Association Protestante d’Assistance (APA) est très remonté contre la directrice de cabinet à qu’il reproche de ne pas avoir tenu sa parole : « Elle a téléphoné chez moi, hier soir, pour me dire qu’il fallait que les familles se rassurent, qu’elles auraient quelques jours pour se rendre sur l’autre terrain. Et ce matin elle vient faire de l’intimidation auprès des familles Roms. Qu’est ce que ça veut dire ? Ce qu’ils veulent à la Préfecture, c’est que les familles partent d’elles-mêmes comme ça ils pourront dire qu’ils ne les ont pas chassées ».
Ce midi, sur le campement, les familles Roms étaient toujours dans l’attente, posant beaucoup de questions sur leur avenir aux membres des associations. Un rassemblement de soutien à ses familles est prévu à 17h ce jeudi, toujours sur le campement. A suivre...
Tony Duret
tony.duret@objectifgard.com