Publié il y a 24 jours - Mise à jour le 28.10.2024 - Sacha Virga - 12 min  - vu 10502 fois

FAIT DU JOUR Plusieurs bénévoles constatent une importante dégradation à la SPA de Nîmes

SPA de Nîmes

La SPA de Nîmes

- Sacha Virga

Plusieurs bénévoles ont avancé certaines accusations dont certaines avec preuves envers la direction de la SPA de Nîmes. Contactée, la direction nie catégoriquement et ne compte pas en rester là.

Les derniers mois ont été rudes à la SPA de Nîmes. Des opinions divergentes entre des bénévoles et la direction se sont installées, et la situation serait tendue depuis plus d'un an. "C'était une très bonne association, je suis vraiment triste de la tournure que ça a pris...", déplore une volontaire, sous couvert d'anonymat. Un groupe a décidé de prendre la parole pour raconter leur avis sur la situation : "Bénévole depuis plus de deux ans, je ne venais plus parce qu'il y avait un climat anxiogène. Ça fait plusieurs mois qu'on se rend compte qu'avec certains bénévoles, les conditions de vie, d'hygiène et le comportement de la direction envers les bénévoles deviennent très compliqués. Malgré des tentatives de discussion par mail, le président n'a jamais rien voulu savoir", affirme l'une d'entre-elles.

Ciblés tout particulièrement, Claude, le président et Caroline, sa vice-présidente. Cette dernière est hautement décriée par ces volontaires, la qualifiant d"agressive, impulsive, autoritaire et menteuse". Ils expliquent que "tout a changé depuis son élection, en mettant beaucoup d'interdits pour contrôler et diriger, à en voir la nouvelle charte, les nouveaux règlements et statuts qui ont été endurcis. Il n'y a plus de bonjour, ni de politesse. L'ambiance est délétaire, il y a beaucoup de commentaires négatifs sur internet". "On a fait rentrer le loup dans la bergerie", ajoute une autre. "Le problème c'est qu'à la direction, ils n'ont plus le but principal d'amener le bien-être aux animaux et de les faire adopter, ce qui compte pour eux c'est le pouvoir et la dictature. Caroline a toujours refusé toute aide car elle voulait tout gérer et tout contrôler comme si les animaux et le refuge leur appartenait", souffle une des volontaires.

Ce à quoi Caroline répond avec véhémence : "C'est pour ça que j'en ai dix chez moi et que je ne dors pas de la nuit car je biberonne. J'ai des animaux dans toutes les pièces, mais je le fais avec plaisir, c'est mon choix. Si je n'aimais pas les animaux je ne le ferai pas. Qui voit chez moi comment c'est à part mes enfants ? Si mon opinion était de trôner, je ne l'aurais pas fait, parce que quand on proposait de le faire, ces bénévoles n'acceptaient pas", martèle-t-elle.

Un couple d'entre-eux, présent depuis plus de 15 ans au sein du refuge, a également pris ses distances il y a plusieurs mois : "Ce qui nous a énormément choqué, c'est son agressivité. Les premiers temps, nous étions très contents d'elle, et petit à petit ça a été différent. Ce qui a déclenché notre départ, c'est qu'elle ait hurlé sur une bénévole. Quinze jours après elle a commencé à refaire pareil sur des bénévoles qui s'occupent des chats"."Elle a changé de comportement au bout de plusieurs mois, elle n'était pas comme ça au début", ajoute une autre . "On est là pour aider les animaux. Parfois oui on va me dire quelque chose je vais partir au quart de tour et puis le lendemain je vais être plus docile. Je ne suis pas parfaite comme tout le monde. Si je peux aider les gens et les animaux je le ferai même si je suis épuisée. Mon côté humain et généreux devrait prendre le dessus sur ces accusations", répond Caroline. "On passe notre vie ici", ajoute le président.

Une des bénévoles a affirmé avoir reçu des menaces de coup de la part de Caroline : "Elle a voulu même me frapper devant témoin, avec des insultes. Le 15 septembre 2023, une autre bénévole et moi sommes allées parler au Président pour discuter de la vie des animaux au refuge, des travaux et de ce qui pouvait être amélioré. Après avoir fini la discussion, Caroline s'est montrée agressive et a commencé, devant témoin, à m'insulter en menaçant de me faire virer et en voulant me frapper. Une vice-présidente n'a pas à parler comme ça aux bénévoles et doit être impartiale", déclare-t-elle. Ses propos ont été confirmés par l'autre bénévole présente avec elle.

La vice-présidente a apporté sa version des faits : "Cette personne est venue me voir un jour en me demandant si elle pouvait mettre un panier dans l'enclos d'un chien. Je demande la permission à la salarié plus en charge de ça, qui me répond qu'on ne peut pas, que le chien en question détruisait et qu'il y avait un danger d'avaler la mousse du panier. Je monte l'allée du refuge et en passant devant l'enclos du chien en question je vois un panier. Je vais donc voir la bénévole pour lui rappeler qu'on lui avait demandé de ne pas le faire. Elle me répond "C'est du harcèlement, de toute façon vous avez vos chiens chouchous ici". Je lui réponds que non, que les chiens qui détruisent avaient de la paille et que le but était de ne pas retrouver les chiens le matin avec une torsion de l'estomac. De là, elle m'explique qu'elle veut aller porter plainte, et là c'est vrai que ma réaction a été débile, je lui réponds : "Est-ce que tu veux que je te mette une bouffe pour avoir une raison d'aller porter plainte ?". Caroline estime avoir fait preuve "d'humour noir assez déplacé" mais "n'appelle pas ça une menace". "Et quinze minutes après je suis allée m'excuser, moi je peux vous en sortir une cinquantaine de bénévoles qui peuvent les critiquer elles !", rétorque Caroline. Une version des faits qui avait totalement été contestée par les bénévoles, parlant de "transat" et non de panier. Ils affirment également avoir des preuves que la chienne ne détruisait pas.

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La SPA de Nîmes • Sacha Virga

Manque de monde

En un an, une grosse dizaine de bénévoles serait partie. Certains ont été invités à prendre la porte, d'autres l'ont claquée de leur gré. "S'il y avait plus de bénévoles aujourd'hui ça serait sûrement mieux", souffle une bénévole toujours présente. "Il y a moins de sorties et les animaux en font les frais", explique une autre d'entre elles. Certains évoquent un "manque de communication" avec la direction, dont Caroline la vice-présidente critiquée par certaines pour ne "jamais déléguer ni accepter de l'aide""Dès que vous n'êtes pas d'accord avec elle et qu'on a pas les mêmes idées, même en lui parlant correctement, il n'y a plus de communication. En sept ans de SPA je n'avais pas vu autant de bénévoles partir en même temps", affirme une ancienne responsable. "Ils ont enlevé à la secrétaire tous ses accès du jour au lendemain pour qu'elle ne voit plus rien de ce qu'il se passe. Beaucoup de bénévoles ont peur, y vont dans la souffrance mais le font pour les animaux", relate une autre. "Certains d'entre eux ont peur de parler de peur d'être virés et de ne plus voir les animaux".

Cette ancienne responsable au refuge, affirme qu'elle n'a rien à dire sur le travail que la vice-présidente actuelle peut fournir en tant que bénévole et famille d'accueil, mais s'interroge sur un autre sujet. "Début 2022, Caroline a été proposée pour devenir responsable famille d'accueil chiot. Tous les membres de la SPA ont un droit de vote pour élire entre autres le C.A. Pendant les élections, Caroline a été élue vice-présidente, puis est passée responsable des chats adultes du refuge un peu plus tard. Du jour au lendemain, lors d'une réunion du bureau, le président nous a dit que Caroline reprenait les rênes au niveau de tous les chats, ce qui n'avait pas été mis dans le procès verbal. Elle a tout récupéré du jour au lendemain sans raison", déplore-t-elle, ce qui a entraîné son départ volontaire.

Exclusions

Ce conseil d'administration aurait beaucoup changé ces derniers mois. Ainsi, la secrétaire, le trésorier ou encore la vice-secrétaire ne font plus partie des meubles. "Il n'y a que du copinage, ils excluent qui ils veulent à n'importe quel moment. Il n'y a pas eu d'appel d'offre pour remplacer trois personnes du C.A, et ils ont placé la fille de la vice-présidente, qui a pris sa carte une semaine avant d'avoir été élue", raconte une bénévole. Une critique vivement rétorquée par Caroline : "C'est faux, elle a été salariée ici, avec un contrat civique pendant quatre ou cinq mois, bénévole elle y était donc ce n'était pas une semaine avant. La secrétaire a démissionné du secrétariat donc elle s'est proposée pour la remplacer parce qu'on était un peu embêtés dans l'urgence, ce qu'elle fait toujours d'ailleurs. J'ai demandé à toutes ces personnes bénévoles si quelqu'un voulait nous aider dans les papiers, mais personne ne veut jamais rien faire. Mais pour qu'une association tourne il y a du ménage et de l'administratif, il n'y a pas que la promenade des chiens".

"J'ai été exclue parce que j'ai refusé de ramener deux chatons et la maman que j'avais en famille d'accueil depuis plusieurs mois parce que la vice-présidente voulait les mettre en cage. Or la politique des familles d'accueil à la SPA de Nîmes était de garder les chatons en famille d'accueil jusqu'à leur adoption. Il y avait une famille qui voulait les adopter, comme ils ont refusé que je les adopte alors que les familles d'accueil sont prioritaires sur ça", affirme une ancienne responsable famille d'accueil. Sa collègue complète : "J'ai été exclue parce que j'ai ressorti un chien que j'affectionnais tout particulièrement, qui avait été attaché à un arbre et abandonné derrière le refuge. Le lendemain de l'A.G du 10 mars, ce chien était coché tous les matins afin que je ne puisse plus le sortir les après-midis où je venais à la SPA, sans aucune explication malgré des tentatives de communication" et parle d'une "exclusion abusive comme pour d'autres""Moi j'ai été exclu pour avoir envoyé un mail à la direction, comme quoi je n'étais pas d'accord avec ce qu'il se passait au refuge", affirme une autre.

Concernant les ex-trésorier et vice-secrétaire, époux, la direction a souhaité prendre la parole : "Quand il était seul, rien à dire, c'était un bon trésorier, mais quand sa femme a été là, ça n'a plus été le même", commente Claude. "Son épouse a été très dure avec les salariés ici, à les critiquer, les rabaisser... elle rigolait quand elle les voyait. Deux de mes salariés étaient parfois en larmes, je les voyais", renchérit Caroline. Des propos qui avaient été, encore une fois, formellement contestés par les bénévoles, qui possèderaient des preuves à avancer.

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La SPA de Nîmes • Sacha Virga

Changement de charte

Dans le but "d'amener plus de rigueur", la direction de la SPA de Nîmes a décidé il y a quelques temps de mettre à jour sa charte. "C'est très dur pour nous d'être critiqués. On a le mauvais côté de l'association, et oui on doit prendre des décisions qui ne font pas plaisir, et mettre des règles d'hygiène et de cadre", déplore Caroline. "Dans les infirmeries c'est les salariés qui rentrent, ce qui est normal, les soins ce sont aux salariés de les faire et non pas aux bénévoles. Tout ça ne plaît pas, parce qu'avant tout le monde faisait ce qu'il voulait. Je me suis renseignée auprès de la DDPP (Direction départementale de la Protection des populations) pour les règles d'hygiène, qui m'a dit que ce sont aux personnes formées pour ça de s'en occuper", affirme-t-elle.

Voici un extrait de cette nouvelle charte, très critiquée par certaines bénévoles : "Ne pas donner d'ordre aux employés du refuge ou aux autres bénévoles. Ne pas critiquer les consignes données par les responsables. Ne prendre aucune initiative personnelle. Ne pas remettre en cause les décisions du conseil d'administration". Caroline se défend : "On l'a repris des autres chartes d'autres SPA, en regardant sur ce qui se faisait au national ou ailleurs, en faisant des copiers-collers de certaines phrases, on a rien inventé". "Je ne vois rien d'anormal là, c'est juste un petit rappel", ajoute Claude. 

Fermeture le dimanche

Le dernier jour de la semaine était fermé au public mais pas aux bénévoles. Un membre du conseil d'administration était censé être le cadre pour pallier l'absence de Claude et Caroline. "Il s'est avéré que c'était un peu n'importe quoi, que les mesures de sécurité n'étaient pas respectées. Les enfants montaient dans les arbres, promenaient les chiens... alors que nous sommes responsables si on n'est pas là", avance le président. "Il y a eu aussi un accrochage avec le cadre du dimanche. Deux chiens se sont battus, il a fallu que j'y aille, sa femme aussi s'est interposée avec d'autres personnes. J'ai eu une prise de conscience, j'en ai parlé au conseil d'administration, qui a décidé à l'unanimité dont le responsable du dimanche, de voter la fermeture du refuge", explique Claude. 

Cette décision ne serait pas le fruit d'une volonté absolue de fermer le dimanche selon la direction. "On voulait juste qu'il y ait un responsable, Claude ou moi", affirme Caroline. "Moi j'ai aussi des enfants que je ne vois pas le samedi parce que je suis là toute la journée. Claude a une femme qui travaille encore. Il fallait qu'on ait une journée pour être avec eux", continue-t-elle. "Quelques personnes qui ne venaient que le dimanche ont été vexées et comme on n'était pas là ils faisaient ce qu'ils voulaient, donnaient des bonbons aux chiens qui étaient malades par exemple. Quand la DDPP est venue à l'improviste, après des dénonciations, on leur a expliqué qu'on voulait recadrer. Ils nous ont répondu : "Vous avez bien fait, il faut reprendre les choses en main", explique la direction.

Les bénévoles avaient apporté leur version des faits : "La bagarre est arrivée un mercredi et non un dimanche, donc les propos sont faux et nous sommes en mesure de le prouver. Ce genre d'événement peut arriver, les chiens sont abandonnés, fermés dans des enclos et malheureux. Le dimanche, les chiens étaient heureux et gâtés, comme il y avait beaucoup de bénévoles, certains sortaient même deux fois. Caroline ne supportait pas de ne pas pouvoir nous surveiller et disait qu'on manigançait contre elle. La SPA est assurée et les bénévoles aussi ont fourni la responsabilité civile. Nous avions apporté lors de l'Assemblée Générale un article de loi et un écrit d'un avocat évoquant des assurances responsabilités civiles code pénal montrant que les dirigeants n'étaient pas obligés d'être présents et qu'ils pouvaient déléguer. Ils ont refusé de lire et le président a agressé le trésorier devant tout le monde...".

Un président chasseur

Certaines bénévoles se sont étonnées du fait que le président de la SPA de Nîmes soit chasseur. L'intéressé répond : "C'est incompatible d'aimer la chasse et d'être dans la défense animale ? Pour moi non, il y a beaucoup de refuges qui ont des présidents qui sont chasseurs. C'est un milieu comme de partout, il y a des bonnes personnes qui aiment leurs animaux et qui s'en occupent et des mauvaises personnes". Il est aussi accusé de "prendre les chiens de chasse de la SPA pendant la période de chasse et de s'en servir", par une bénévole.  

Claude se défend formellement de ceci : "Pas du tout, ce sont des chiens à moi que j'ai adopté, que j'avais amené et qui ont chassé avec moi. Une des chiennes avait un gros soucis, je l'avais retiré chez une famille de chasseur, qui avait été ignoble avec elle et était très maigre. Je l'ai gardée avec moi et puis j'ai vu qu'elle ne remontait pas la pente, quand elle est revenue elle était maigre mais pas autant que lorsque je l'avais récupérée. Je l'ai remise au chenil, sans récupérer mon argent. Je l'ai ensuite faite partir dans une famille et elle est décédée un an après. J'ai sept chiens, j'en ai cinq de la SPA, tous adoptés et payés. Personne n'en voulait". Selon les bénévoles, "la chienne est revenue très maigre en mauvais état, elle a été remise à l'adoption pour une meilleure vie au plus grand plaisir de l'ancienne vice-présidente et des bénévoles".

Le cas Otis

SPA de Nîmes Otis chien
Otis, chien âgé de six ans aujourd'hui • Capture d'écran : Facebook de la SPA de Nîmes

Âgé de six ans, Otis est un malinois actuellement à la SPA de Nîmes, sous collier étrangleur. Déclaré inadoptable par les dirigeants, il ne peut être promené que par deux personnes qui arrivent à le contrôler. "Les bénévoles ont proposé de prendre un éducateur, la direction n'a jamais rien voulu savoir. Le chien est voué à rester ici à vie au refuge ou à se faire euthanasier", décrit une bénévole. "On l'a eu à quatre mois et a été abandonné, riposte la direction. On a essayé avec un éducateur-calin qui pensait arriver à le rendre plus docile, mais il est ressorti de l'enclos la main en sang en disant "Je ne peux rien faire avec ce chien". On a essayé de le placer à la police nationale, et au bout de trois mois ils nous l'ont rendu, il a été refusé par le vétérinaire de la police pour une grosse dysplasie. Je refuse de l'eutanasier, il est gentil avec moi. Ça a été voté en C.A de ne pas le faire. Quand le public est présent, il est mis en arrière, il y a un double enclos. Même s'il n'a pas l'espoir d'être adopté, il a sa vie ici, et il a ses patrons, dont moi. S'il n'était pas là aujourd'hui peut-être que je ne serai plus président", affirme Claude. Nous demandons pourquoi le chien n'a donc pas été placé dans une structure spécialisée, réponse de Caroline : "Les structures qui pourraient accueillir Otis sont pleines".

Plus de kong

Un kong est un jouet pour chien pouvant être rempli de nourriture, afin de le stimuler mais aussi de lui apporter des nutriments. La SPA de Nîmes les a interdit après des occlusions et deux opérations pour deux chiens. "Pour Otis on lui a donné une roue de brouette mais pas gonflable pour qu'il ne puisse pas la manger. Il a eu une occlusion parce que quelqu'un lui a balancé un kong dans son enclos", avance Claude. "Le problème avec ces bénévoles qui n'ont pas un mauvais fond je pense, c'est qu'il faut faire la différence entre un chien de refuge et de foyer. La nuit ceux qui sont à la SPA sont seuls, c'est la prison. On peut faire en sorte qu'ils soient bien mais un chien qui détruit par exemple on ne peut pas lui mettre un coussin", explique Caroline. "On se dit que les animaux qu'on retire étaient dans une mauvaise situation, ici ils sont mieux et ils seront encore mieux là où ils iront", ajoute le président, qui parle du refuge comme un "transitoire".

SPA de Nîmes Otis chien
Le chien Otis et sa roue • Sacha Virga

Selon les chiffres avancés par la direction de la SPA de Nîmes, celle de Montpellier réaliserait près de 800 adoptions par an seulement pour les chiens, soit le double du nombre dans la ville préfecture gardoise. "On a un salarié et demi pour les chiens, ils sont 18 à Montpellier. Forcément quand il faut donner des kong, faire des papouilles et des balades, ce n'est pas la même chose entre les deux refuges. C'est comme si vous comparez un petit hôtel au Plaza à Paris ! Moi je ne veux pas prendre le risque de retrouver un chien dans un sale état. Il vaut mieux donner un bonbon au chien en passant un peu de temps avec lui dans l'enclos à le caresser, que lui donner un kong le soir en partant. C'est mon point de vue", conclut Caroline. "Les kongs ont toujours été fait par trois ou quatre bénévoles, ça se faisait tous les samedis soir pendant l'été. Les vache-qui-rit et les pâtées, on les achetait avec notre argent ! On n'a jamais rien demandé à la direction et ils ne nous ont jamais aidé à faire des kongs", contestent les bénévoles. 

La direction entend porter plainte

Contactée peu de temps après notre rencontre, la direction de la SPA de Nîmes entend porter plainte pour diffamation : "On ne peut pas laisser passer ça, nous avons toujours été dans la légalité".

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