Les inondations sont prises très au sérieux dans le village de Montclus. Mardi 15 octobre, le maire Benoît Trichot était accompagné de 14 autres personnes, pour réaliser un exercice pour gérer une inondation en cours, avec le scénario suivant : un épisode pluvieux de plusieurs heures sur le Nord de Montclus. Des membres du syndicat Mixte AB Cèze, spécialisés dans la gestion de la ressource en eau à l’échelle des bassins versants, dans la prévention et la protection contre les inondations, y sont assistés. 

Dès 9h, les participants se sont dispersés en deux équipes : une est restée confinée dans un bureau du 1er étage de la mairie, tandis que deux employés municipaux se sont occupés de faire barrage à l’entrée du village, en disposant des barrières sur le pont, pour éviter tout franchissement de la part des habitants. 

Le maire Benoît Trichot se remonte les manches

Chacun avait son rôle dont le maire qui occupe aussi le poste de Directeur des Opérations de Secours (DOS) qui a mené l’exercice de prévention, en donnant les consignes, et en faisant notamment une démonstration pour utiliser le mégaphone afin de donner l’alerte à la population. Des messages audios ont été envoyés par exemple au directeur d'une école primaire. Les volontaires ont communiqué sur l’application WhattApp pour se tenir au courant des actions à mener pour que tout le monde en sorte sain et sauf. 

“L’objectif est de tester l’opérationnalité du Plan communal de Sauvegarde”

“Le maître d’ouvrage est le syndicat mixte AB Cèze. Il a pris un bureau d’étude spécialisé et expert dans le domaine, qui coordordone toute l’opération. L’objectif est de tester l’opérationnalité du Plan communal de Sauvegarde, de voir si les moyens à disposition de la commune sont suffisants", précise Francesca Randrianantenaina. "C’est l’outil principal quand on gère une crise. La cellule de crise municipale s’en occupe. Elle est constituée du maire, qui est le directeur des opérations de secours et des élus et le sécrétariat. Ils se répartissent en différentes cellules : hébergement et accueil, une cellule communication, technique c’est-à-dire tous les agents qui sont chargés d’aller sur le terrain pour voir l’évolution de l’inondation", complète la chargée de mission inondation.

“Être prêt à tous les scénarios de crue”

En raison d’une trentaine d’habitations et d’un camping potentiellement en zone inondable Un exercice fondamental pour éviter de nouveaux drames : “ Nous avons choisi Montclus car lorsque nous avons lancé le marché de propositions d’exercices auprès des 111 communes, c’est la première qui a dit oui, car elle a été exposée à des inondations les 8 et 9 septembre 2002. C’est l'événement de référence à l’échelle du Gard et du bassin versant. La commune a été surprise aussi par une crue le 9 août 2018. On sait qu’ici les épisodes cévénoles se passent tous les ans. Le risque zéro n’existe pas, donc il faut être prêt à tous les scénarios de crue”. 

Après l'exercice de gestion de crise inondation qui aura duré 1h30, une table ronde a été organisé avec tous les participants pour échanger sur les points positifs et d'amélioration, sous la présidence de Sébastien Garcia, l'organisateur, qui a indiqué réunir tout le monde dans 15 jours pour faire une nouvelle étude.

Pour rappel, 7 communes gardoises sont surveillées et considérées comme prioritaires face aux inondations et crues : Molières-sur-Cèze, Meyrannes, Saint-Ambroix, Bessèges, Pont St-Esprit, Goudargues et Codolet. 

Le ciel pourrait faire encore des siennes car le Gard a été placé par Météo France en vigilance orange pour pluie-inondations à partir de minuit mardi 15 octobre et ce jusqu’à mercredi minimum.