GARD Les idées de la CGT pour sauver le système de santé
Alors que le budget de la sécurité sociale pour 2025 est actuellement examiné par les députés à l’Assemblée nationale, les représentants gardois de la CGT ont tenu à s’exprimer sur le sujet de la santé.
« La santé n’a pas de prix mais un coût. Ce gouvernement a fait le choix du pire avec des mesures d’austérité sans précédent », pointe d’emblée Bruno Rivier, secrétaire général de l'Union départementale de la CGT du Gard. Ce dernier rappelle que la France a perdu 80 000 lits d’hôpitaux en 20 ans. La CGT regrette l’augmentation des suppressions de lit et de voir certaines urgences débordées parfois obligées de fermer certains jours faute de personnel soignant comme c’est le cas à Bagnols.
Si le sujet principal était la santé, le syndicat n’a pas manqué de réagir au souhait du gouvernement de porter le délai de carence en cas d'arrêt-maladie dans la fonction publique de un à trois jours afin de réaliser 1,2 milliard d’économies. « On est complètement tombé sur la tête. Quand on est malade, on n’est pas content et on préfère aller travailler. On n’est pas coupable. Surtout qu’aucune étude dit que ça permettra de faire des économies », ajoute Bruno Rivier qui préférerait que soit abordée la question des conditions de travail. « Le travail dissimulé c’est 7 milliards par an et la fraude fiscale 80 milliards d’euros par an », poursuit-il lançant donc des pistes pour savoir où trouver l’argent pour financer le système de santé.
Une pétition et une consultation lancées
L’union gardoise veut aussi tordre le cou à certaines idées reçues et assure que « les travailleurs immigrés rapportent de l’argent à la sécurité sociale et n’en coûtent pas. Une fois à la retraite, ils repartent dans leur pays. » Elle s’attaque aussi aux Français les plus fortunés, aux « cadeaux fiscaux » et aux « 56 milliards d’exonération de cotisations sociales. » Pour trouver des fonds afin d’améliorer le fonctionnement des hôpitaux, la CGT demande la suppression de la taxe sur les salaires dans la fonction publique hospitalière. « Cela permettrait d’embaucher 180 agents de plus à Alès et 650 à Nîmes, afin de mieux répondre aux besoins de santé sans que cela coûte plus cher », assure Bruno Rivier.
Les camarades demandent aussi d’augmenter en urgence le nombre de médecins formés et de créer des centres de santé avec des médecins salariés. Pour que la population gardoise continue à être soignée correctement, l’Union départementale de la santé et de l’action sociale Gard « tire la sonnette d’alarme sur la situation plus que dégradée dans les établissements de santé gardois », et demande « des décisions fortes dans les plus brefs délais ». Ainsi, pour réclamer une offre de soins accessible pour tous, une pétition a été lancée et sera déposée en préfecture et à l’ARS le 3 décembre prochain lors d’une journée d’action.
Une consultation auprès des retraités concernant l’offre de soins dans le Gard est aussi menée avec déjà des centaines de retour. Le Gard compte près de 180 000 retraités. Ce mardi, était aussi partout en France une journée de mobilisation pour sauver l’hôpital public.