GARD Un grain de pollen ne fait pas le printemps

En ce début de printemps, le pollen habille les rues gardoises de son tapis jaune-orangé
- Yeltaz BlandinEn ce mois d’avril, le pollen est de retour en masse dans l’atmosphère gardoise, bien décidé à chatouiller nos yeux et nos narines. Afin d’aider les personnes allergiques à se protéger, l’association Atmo-Occitanie, en collaboration avec l’Agence régionale de santé, a lancé une météo régionale du pollen.
Pour beaucoup, l’arrivée du printemps est synonyme de gaieté, de soleil et de sérénité. Avec ses températures plus douces et ses plantes en fleur, la saison marque le retour des siestes dans l’herbe, à observer les nuages. Mais pour celles et ceux qui sont allergiques au pollen, le printemps signe surtout le retour d’un calvaire, celui des nez qui coulent et des yeux piquants de rouge. Ainsi, dans le but d’aider ces habitués des rhumes des foins, l’organisme de surveillance de qualité de l’air Atmo-Occitanie a créé le mois dernier un indice quotidien du risque pollen.
Quotidiennement, l’agence attribue pour le jour et le lendemain une note entre 0 et 3 à chaque département : 0 indique un risque presque nul de présence de pollens dans l’air, tandis que 3 indique un risque élevé. Pour réaliser ces prévisions, Atmo-Occitanie se base sur un travail de deux ans de cartographie de la végétation à pollen, et de couplage de modèles météorologiques et phénologiques (liés à l’étude des cycles de vie des végétaux). En conclusion de cet indice, il faut dire que ces dernières semaines, le Gard voit rouge : le département a affiché de nombreux 3, très touché par les pollens de cyprès.
Un projet dédié aux citoyens
Cette forte présence du pollen dans l’air gardois est bien remarquée par les allergologues du département, qui voient se densifier leurs salles d’attente. Officiant à Nîmes, la spécialiste Frédérique Taulelle reconnaît : “On a eu une période de vents épouvantables pour les personnes allergiques.” Pour se prémunir, l’allergologue répète donc les bons réflexes : “Il faut bien se laver les cheveux le soir, car le pollen reste bloqué dans la chevelure. Ensuite, il faut souvent changer de taie d’oreiller. Par contre, on ne met pas ses vêtements à sécher dehors.”
Si l’indice pollen n’est que départemental, il pourrait bientôt se construire à une échelle plus précise, puisque l’agence Atmo-occitanie réfléchit actuellement à la mise en place de capteurs physiques de pollens dispersés sur le territoire régional. Mais les citoyens occitans sont invités dès maintenant à améliorer les prévisions de l’observatoire régional. En effet, vous pouvez dès maintenant aider à la cartographie des plantes concernées sur le territoire en téléchargeant Plantnet, une application gratuite qui permet de reconnaître les plantes. Pendant votre balade, en activant votre localisation, et en prenant une simple photographie d’une plante à pollen, vous ferez augmenter la base de données de l'organisme. À vous de jouer !