GARD/ARLES Grève de la fonction publique : revivez la journée de mobilisation
Environ 2 000 personnes se sont rassemblées cet après-midi à Nîmes d'après les syndicats, 850 selon la police.
Ce jeudi 5 décembre, partout en France, les syndicats appellent les agents de la fonction publique à une journée d'action et de grève pour s'opposer aux mesures d'économies à hauteur de 1,2 milliard sur le projet du budget 2025. Prévue de longue date, cette mobilisation est maintenue malgré le renversement du gouvernement Barnier, hier soir. Suivez les différentes manifestations dans le Gard et Arles :
17h. En cette journée de grève, 25% des enseignants ont fait grève sur l’ensemble de l’Académie de Montpellier. Un chiffre que l’on retrouve concernant les professeurs aux collèges, en revanche on atteint les 40% de grévistes dans les écoles élémentaires de l’académie.
15h05. La CGT s’est mobilisée en musique en remixant « La Poupée qui fait non » de Michel Polnareff avec les agents de l'hôpital d'Uzès pour contester le gel des salaires, l’augmentation de la charge de travail et la suppression des postes.
"Il faut arrêter de viser les fonctionnaires". C'est la formule forte martelée par une manifestante, membre de l'ASH de l'Ehpad Cabrières. Une vingtaine de personnes se sont rassemblées devant l'hôpital local d'Uzès pour se faire entendre : "Les 3 jours de carences, c'est non", ont ils répété, déterminés à faire valoir leurs droits de soignants. Philippe Alby, secrétaire de l'Union Locale Uzès-Pont du Gard était présent. Le groupe syndicaliste développe une proposition : "Pour améliorer la vie au travail, il faut accueillir et prendre en charge correctement les usagers, respecter le temps et les rythmes de travail". Un état d'esprit confirmé par une soignante travaillant dans le plus petit Ephad de l'hôpital d'Uzès, dans lequel 44 patients sont pris en charge : "Qu'on arrête de nous augmenter les jours de carences et que les agents en maladie ne cotisent pas à 90 %. On travaille régulièrement en sous effectifs. Il faut toujours aller plus vite. On ne travaille pas avec des meubles", a t-elle déclarée désabusée. Ce mouvement de grève sera reconduite au cours du mois de décembre.
2 000 manifestants réunis selon les syndicats
Postée sur un camion loué par l’ensemble des organisations syndicales, la communiste Sabine Oromi a donné de la voix pour encourager les manifestants à chanter et scander moult slogans… À Nîmes, selon les syndicats, 2 000 personnes ont défilé. Le cortège est parti de la Maison Carré, direction l’avenue Général Perrier pour redescendre le boulevard Courbet et terminer devant la préfecture du Gard.
À l’instar des autres mobilisations, les fonctionnaires s’opposent aux mesures d’économies contenues dans le projet de loi de Finances du Premier ministre, (aujourd’hui démissionnaire) Michel Barnier. On y retrouve notamment la reprise en cause de la garantie individuelle du pouvoir d’achat, la mise en place de trois jours de carence ou le remboursement en arrêt maladie ne se fera plus à 100% mais à 90%. Si, ce lundi, le Républicain a fait passer son budget via l’article 49.3 de la Constitution, qui sait ce que deviendra ce texte ?
14h43. À Nîmes, la communiste et professeur d’espagnol âgée de 55 ans Sabine Oromi, candidate aux dernières élections législatives, met l’ambiance dans le cortège. Environ 2 000 personnes sont rassemblées d'après les syndicats, 850 selon la police.
14h37. À Nîmes, la manifestation a démarré. Le cortège des manifestants prend des airs de karaoké géant avec une reprise d'un célèbre morceau de Jean-Jacques Goldman transformé pour l'occasion en : "J'irais au bout de la grève !".
13h30. À Saint-Christol-lez-Alès, seuls quelques lycéens sont en cours. Le blocage a eu lieu vers 7h30, "avec une cinquantaine de lycéens", expliquent Marina, Ylan et William, qui surveillent le blocus. Raison de la mobilisation : "Le système scolaire, les emplois du temps surchargés, Parcours Sup, ou le fait qu'on n'a pas de temps pour nous".
Ce vendredi, ce sera bac blanc de français pour une part des 1 200 lycéens. Mais ce n'est pas certain : les lycéens ont promis de revenir tôt. "On commencera plus tôt, même si ceryaons nepiurront pas être présents."
12h02. À Alès, plusieurs centaines de manifestants continuent de défiler pour la défense de la fonction publique pour cette journée de grève et de mobilisation.
11h41. Manifestation à Arles ce jeudi 5 décembre. « La fonction publique ne pliera pas face aux injustices », les manifestants sont réunis devant la sous-préfecture.
ARLES : entre 350 et 400 manifestants dans la rue
Malgré la chute du gouvernement Barnier, les organisations syndicales de la Fonction publique ont maintenu leur journée d’actions, ce jeudi 5 décembre sur l’ensemble du territoire. À Arles, entre 350 et 400 manifestants se sont retrouvés devant le kiosque à musique dès 10h30. Jean-Marie, retraité de l’Éducation nationale, un drapeau du SNES-FSU dans les mains, est venu soutenir ses collègues. « Les trois jours de carence - rappelons que le gouvernement veut aligner le public sur le privé avec trois jours de carence en cas d'arrêt maladie, Ndlr - est une mesure que je trouve très dure pour les collègues. On ne peut pas travailler face à des élèves si on est un peu malade, simplement en cas de fièvre qui ne nécessiterait qu’un ou deux jours d’arrêt.»
Du côté de l’hôpital d'Arles, Nicolas Poncet, représentant du personnel CGT, dénonce également ces trois jours de carences, « mais le problème est bien plus profond ». « À l’hôpital, nous nous retrouvons constamment en mode dégradé, les agents tournent toujours au minimum, font des heures supplémentaires à n’en plus pouvoir. Alors certes le pouvoir d’achat augmente pour certains mais la qualité de prise en charge des patients et la santé des agents sont remises en cause par cette surcharge de travail. On voit tout le monde partir, plus personne ne veut venir travailler dans le public. On fait couler le service public quel que soit le secteur. » Les organisations syndicales demandent au gouvernement (démissionnaire) de renoncer "aux trois jours de carence, à la diminution de l’indemnisation des jours d’arrêt maladie et au non-versement de la garantie individuelle du pouvoir d'achat", rappelle Nicolas Bourcy, secrétaire général de l'UL CGT Arles.
Quant à la situation politique du pays, certains y voit une lueur d’espoir. « On espère que les organisations syndicales reviendront à la table des négociations », indique Abdel Kader Bouaziz. À travers cette relance du dialogue social, le secrétaire général de la section d’Arles FSU Territoriaux, attend « des mesures fortes concernant le pouvoir d’achat et qu’on arrête de supprimer des postes. On espère que la raison triomphera. On ne peut pas continuer à dénigrer les fonctionnaires, il faut à un moment donné écouter cette grogne. » Une délégation syndicale a été reçue en sous-préfecture pour remettre ses revendications. D’autres actions pourraient très prochainement être menées.
11h20. Grève dans la fonction publique : à Arles, après s’être réunis devant le kiosque à musique, les manifestants se dirigent vers la sous-préfecture. Une délégation syndicale y sera reçue pour remettre les revendications.
11h05. À Alès, environ 700 personnes, d'après les chiffres des forces de l'ordre, sont mobilisées dans les rues du centre-ville pour la défense de la fonction publique et des services publics.
ALÈS : Environ 700 personnes
À Alès comme à Arles, malgré la chute du gouvernement Barnier, les organisations syndicales de la fonction publique ont maintenu leur journée d’action, ce jeudi 5 décembre devant la sous-préfecture puis dans les rues du centre-ville. « Les services publics, c’est comme les êtres chers : c’est quand ils ne sont plus là qu’on se rend compte à quel point ils nous manquent », a résumé Martine Sagit, secrétaire de l’Union locale de la CGT à Alès, pour illustrer les enjeux de cette mobilisation.
Dans une déclaration commune, les représentants syndicaux ont appelé les agents de la fonction publique, qu’ils soient fonctionnaires ou contractuels, à se mobiliser massivement. « S’il manque des recettes, l’État doit les chercher dans les aides sociales, sans contrepartie, qu’il accorde au patronat depuis de nombreuses années. Nos organisations réclament des moyens budgétaires à la hauteur des missions des services et des politiques publiques, des créations d’emplois partout où c’est nécessaire, l’augmentation de la valeur du point d’indice pour 2024 et les années suivantes, ainsi que des mesures salariales générales. »
10h45. La première manifestation du jour a débuté à Alès. Le cortège menait de la CGT passe juste à côté du square Verdun où se déroule au même moment la cérémonie du souvenir à la mémoire des combattants morts pour la France en Afrique du Nord. Le deuxième rassemblement est prévu en même temps à Arles avant la grande manifestation à 14 heures devant la Maison Carrée à Nîmes.
10h20. Même si le Gouvernement Barnier a sauté et que le vote de son budget n’aura pas lieu, les élèves du lycée nîmois Philippe Lamour organisaient un blocus afin de dénoncer les conditions d’éducation, le manque de moyens, les classes surchargées, les locaux inadaptés, ainsi que les difficultés de vie des lycéens. Problèmes de transport et précarité étudiante naissante, aussi.
« Nous voulons des moyens pour l'éducation. Arrêtons les suppressions de postes et investissons dans des professeurs supplémentaires, des assistants pédagogiques, et des équipements modernes pour améliorer les conditions d'apprentissage » explique Mathis, un responsable de la manif.
« Nos journées sont interminables, de 8h à 18 heures parfois, avec des emplois du temps surchargés, des heures de cours qui s'enchaînent sans pause réelle, et des devoirs à rendre le soir. Cela ne laisse aucune place à la réflexion, à l'approfondissement, ni même au repos. »
Avec le lycée, se rapproche la vie active et le stress de la société. Pour ces jeunes, il est omniprésent. « Que ce soit à cause de la charge de travail, des attentes des enseignants, ou du système d'évaluation. Parcoursup, par exemple, est une véritable machine à broyer les rêves. Ce système, opaque et injuste, nous oblige à anticiper et choisir un avenir que nous ne connaissons pas encore. Pire encore, ce quotidien éreintant a des conséquences graves sur notre santé mentale. Un lycéen sur quatre a des pensées suicidaires. Certains d'entre nous n'en peuvent plus. Ce ne sont pas des chiffres abstraits, ce sont nos amis, nos camarades, nos proches. »
10h06. Au lycée Jacques Prévert de Saint-Christol-lez-Alès, les lycéens se mobilisent également et bloquent l'entrée de l'établissement.
9h11. C’est au tour des jeunes du lycée Daudet, à Nîmes, de bloquer l’entrée de leur établissement.
8h09. Charles Ménard, militant du Nouveau Front Populaire, est venu assurer son soutien aux manifestants du lycée nîmois Philippe Lamour.
7h54. Proviseur du lycée Philippe Lamour de Nîmes, Jean-Luc Dimeur est devant l’établissement pour parler de l’actuel blocus.
7h43. Les lycéens de Philippe Lamour à Nîmes expliquent les raisons du blocage de leur établissement ce jeudi matin.
7h23. Devant le lycée Phillipe Lamour à Nîmes, les élèves bloquent l’accès et le proviseur vient à leur rencontre pour s’assurer de la bonne tenue de la manifestation. Une discussion calme et apaisée.
6h45. Sébastien Pagès, responsable FO à la maison d’arrêt de Nîmes, explique les raisons du mouvement qui se déroule actuellement devant le portail de la prison nîmoise.