La Grand'Combe est désormais dans les règles imposées par la loi. Ce vendredi, la ville a inauguré sa nouvelle aire d'habitat social, unique dans le département. Un espace de 5000 m² aménagé de blocs sanitaires dédiés aux gens du voyage semi-sédentaires.

Les aires d'accueil pour les gens du voyage sont obligatoires pour les communes de plus de 5000 habitants depuis 2000. La Grand'Combe était en carence depuis cette date, et des familles tziganes étaient installées clandestinement sur une zone inondable près du musée du mineur. "C'était très sommaire", rappelle le maire Patrick Malavieille.

Après plusieurs années de tractations et pour répondre à une demande de semi-sédentarité et non de passage, un "terrain familial" a été construit en lieu et place de l'ancienne déchetterie, en périphérie du centre ville. 6 blocs sanitaires ont été installés, ainsi que des végétaux. 12 familles peuvent y résider et 4 y ont déjà implanté leur caravane. "Même s'ils se sédentarisent, les gens du voyage ont besoin de pouvoir partir", commente Christophe Perrin, Chef du bureau du Cabinet du préfet du Gard.

L'aménagement a nécessité un investissement 540 000 €, co-financé par la ville, l'Etat, l'UE et le Département. En contrepartie, comme tout espace de location, la municipalité perçoit un loyer mensuel de 160 € par famille, sans compter l'eau. Pour faciliter leur intégration au sein de la commune, le maire souhaite organiser sur place une fête des voisins en septembre.

D'autres aires de passage sont actuellement en projet à Laudun et à Pont-St-Esprit. Marguerittes va inaugurer 22 places dans quelques jours. En revanche, des communes sont encore en dehors des clous, souvent à cause de contraintes urbanistiques : Le Grau-du-Roi, St-Gilles, Aigues-Mortes, Vauvert ou Beaucaire.