LE GRAU-DU-ROI Festival de vire-vire en baie d'Aigues-Mortes
Kito de Pavant, le créateur de la Med Max, a initié le premier maillon d’une chaîne de solidarité qu’il souhaite déployer le long des peuples de la Méditerranée, en offrant un festival de vire-vire sur le plan d’eau d’Aigues-Mortes. Les barques catalanes.
Ce vendredi 27 septembre, le Village de course est ouvert au public depuis trois jours et les Graulens commencent à venir y faire un tour en soirée. Probablement que l’endroit sera très prisé ce week-end, notamment dimanche lors du départ de la course.
Carte postale
En attendant, les animations se succèdent à Port Camargue et ce matin, les barques catalanes ont offert des images dignes de carte postale. Quelques jours après les journées du patrimoine, ces embarcations anciennes cristallisent un savoir-faire fragile que les charpentiers tentent de préserver aujourd’hui. Si celles du sud-ouest n’ont pas pu se rendre dans le Gard en raison des conditions météorologiques, les barques du Grau-du-Roi, de Carnon ou de Palavas ont fait le show dans le port et sur l’eau.
À peine sortis du port au moyen d’un petit moteur de circonstance, Le capitaine et son joyeux équipage composé de quatre passionnés hissent la grande voile et commencent à naviguer, portés par la brise de la baie d’Aigues-Mortes.
Trélucher sans couler
Si la voile est positionnée sous le vent, on est à la bonne main et on avance vite, sinon le bateau ralentit lorsqu’il est à la mauvaise main, la voile étant gênée par le mât. Il faut alors trélucher (virer), une action qui peut durer de longues minutes. Les navigateurs ont montré les prouesses de ces embarcations en bois magnifiques, rapides, légères et maniables.
On trouve encore des barques catalanes dans la plupart des ports du Languedoc-Roussillon. Elle est sans doute le plus beau voilier de pêche du littoral méditerranéen. Longue et fine sur l’eau, son mât pointé vers l'avant soutient une immense voile latine ronde. Elle a gardé dans l’esprit des pêcheurs la réputation d’un bateau marin et rapide. Un bateau de pêcheur sans port puisqu’à son retour de pêche, la barque munie de quille d’échouage est tirée à terre sur la plage.
Du Roussillon jusqu’à la Sardaigne, en passant par Marseille où une anse porte leur nom, on retrouve ces embarcations le long de la Méditerranée. Bateau rare, véritable bijou du patrimoine maritime et symbole des Pyrénées-Orientales, cette barque est devenue une tradition maritime méditerranéenne en cours d’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco.