Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 12.05.2022 - abdel-samari - 2 min  - vu 1502 fois

LÉGISLATIVES 2e circonscription : Katy Guyot (PS) renonce

Katy Guyot, première adjointe de la Ville de Vauvert et conseillère régionale (Photo : Boris Boutet)

Photo Objectif Gard

La première adjointe au maire de Vauvert, Katy Guyot, candidate du Parti socialiste pour la 2e circonscription, renonce. "Ni soumise, ni insoumise, je reprends ma liberté" déclare-t-elle.

"Voici plusieurs mois, j’ai été sollicitée pour me présenter aux élections législatives en tant que candidate du Parti socialiste. Dans le cadre de l’accord pour intégrer la Nouvelle union populaire écologique et sociale, le PS n’a pas obtenu de La France insoumise la 2ème circonscription du Gard. Cette circonscription était jusqu’à récemment prioritaire pour le PS, au motif de l’enjeu supérieur de battre le Rassemblement national. La France Insoumise, prenant uniquement en compte le score historiquement faible du PS, a décidé que cette circonscription lui revenait. Le Parti socialiste a ainsi abandonné la seule chance de battre le RN", explique la socialiste.

"Je déplore que cet accord, pour lequel j’émets de fortes réserves, ait été façonné davantage par des volontés hégémoniques que par la prise en compte de la réalité des ancrages locaux et je vois dans ce choix un renoncement. Certes, les scores de l’extrême-Droite sur cette deuxième circonscription du Gard sont effrayants, disons-le. Mais chaque élection a sa vérité. Et l’élection législative redevient en grande partie une élection locale."

Et de compléter : "Depuis 10 ans, Gilbert Collard puis Nicolas Meizonnet, sont successivement députés de ce territoire. Ils n’ont porté aucune loi, aucun dossier qui ait pu améliorer la vie des habitants ou permis de prendre en compte par exemple les problématiques spécifiques de l’élevage du taureau de Camargue et de l’exception culturelle qu’il représente. Il ne suffit pas de se costumer en gardian pour porter la complexité des enjeux de la Camargue à Paris. Désintérêt pour les habitants, incompréhension des sujets, absence notable sur le terrain, les députés RN n’ont pas permis à cette circonscription d’exister à Paris. Et parce que je suis tenace, que j’aime profondément ce territoire, je sais que cette circonscription vaut mieux que des députés fantoches."

 

"Les enjeux de son développement, de sa survie environnementale, du bien-être de ses habitants, m’habitent quotidiennement et auraient mérité d’être portés. Mon ancrage territorial, ma connaissance des dossiers, ma force de travail sont reconnus, y compris par des personnes qui ne partagent pas ma sensibilité de femme de Gauche mais reconnaissent mon écoute et mon pragmatisme, loin de tout sectarisme. Réaliste, dans l’ouverture et contre l’outrance, ma candidature s’inscrivait dans le concret, le faire, dans le respect et l’écoute des gens."

Et de conclure : "Aussi, en conscience et en responsabilité, pour ne pas être accusée de diviser la Gauche unie qui fait naître un espoir notamment parmi la jeunesse, je ne serai pas candidate aux élections législatives. Légaliste, mais ni soumise, ni insoumise, je reprends ma liberté. Je reste fidèle à Carole Delga (la présidente socialiste de la Région, NDLR), qui fait vivre l’union de la Gauche dans sa majorité régionale. Je suis admirative de ce qu’elle représente, d’engagement, de sincérité, de détermination pour changer la vie, sans trahir son idéal. Et je serai à ses côtés pour contribuer au travail nécessaire de refondation de la Gauche républicaine, européenne et écologiste. Un travail indispensable qui ne saurait être mis sous le tapis par une simple alliance de circonstance."

Abdel Samari

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