Publié il y a 4 mois - Mise à jour le 28.06.2024 - Yannick Pons - 3 min  - vu 483 fois

LÉGISLATIVES 2e circonscription : pour quel front voter ?

Katy Guyot, Nicolas Meizonnet, Sophie Pellegrin-Ponsole

Katy Guyot, Nicolas Meizonnet, Sophie Pellegrin-Ponsole

- Photo Yannick Pons

Le sort de la 2ᵉ circonscription pourrait bien être scellé dès le premier tour tellement le Vauverdois Nicolas Meizonnet (RN) semble en position de force. Mais le député sortant croise sur sa route deux femmes politiques d’envergure. La Vauverdoise Katy Guyot (NFP) et la Graulenne Sophie Pellegrin-Ponsole, la candidate Horizons, issue d’une famille du Grau-du-Roi.

La deuxième circonscription gardoise est un territoire agricole et viticole (Costières, Sable de Camargue…), qui commence en Camargue et se termine à Sommières. Un territoire qui s’étend des villes du sud de la route des canaux jusqu’aux villages de la Vaunage rurale.

Femme de terrain

Katy Guyot, 62 ans, ex-fonctionnaire territoriale, a toujours été au service de l’intérêt général, et plus particulièrement aujourd’hui puisqu’elle cumule trois mandats qui tournent autour de l’agriculture, de la transition écologique et de la gestion des déchets. « Je suis passionnée par la question agricole et j’y inclus la pêche. Nous devons revendiquer une souveraineté alimentaire au même titre que l’énergie. Je me battrai pour le pouvoir d’achat des agriculteurs, mais aussi de tous », martèle Katy Guyot, qui se veut en symbiose avec Carole Delga (présidente de la région Occitanie) dans sa capacité à mener une politique de justice sociale et économique juste. Katy Guyot connaît par cœur ce territoire qu’elle arpente régulièrement depuis toujours. Privée injustement de sa confrontation contre Nicolas Meizonnet en 2022 pour des « arrangements politiciens qui se sont avérés perdants », elle avait laissé sa place à Coralie Ghirardi, une candidate LFI, la confrontation aura finalement lieu.

Trouble-fête

Et puis il y a Sophie Pellegrin-Ponsole, 56 ans, la candidate du parti d'Édouard Philippe, en visite à Nîmes ce mercredi 26 juin. Cette directrice de communication pour le comité régional du tourisme et des loisirs d'Occitanie, est engagée de manière citoyenne depuis l’âge de 17 ans. Elle confesse n’avoir jamais été encartée, sauf pour Édouard Philippe, dont l'humanisme l'a profondément marquée. « La deuxième circonscription, ce n’est pas que de l’agriculture et du tourisme, nous avons un potentiel à exploiter. Regardez du côté de Gallargues où le maire Freddy Cerda est en train de créer une véritable Silicon Valley gardoise à vocation médicale sur 25 hectares ! », lance la graulenne. Et puis la candidate souhaite maintenir les traditions, parce qu’elles sont importantes pour le tissu social, mais aussi économique. « À cause de la réglementation, la fête des pêcheurs a été annulée et toute l’économie du Grau-du-Roi a été impactée. Les restaurants, les hôtels, les commerçants, c’était triste à voir ce week-end ! », s’exclame la mère de famille. Son dada, c'est le train qui pourrait irriguer toutes les communes du Gard et participer ainsi à la transition écologique. Un caractère bien trempé, elle n’est pas là pour faire de la figuration et entend bien jouer les trouble-fêtes, entre les deux fronts.

Candidat sortant

Nicolas Meizonnet, député sortant depuis 2020, réélu en 2022, est porté par le vent du Rassemblement national, mais pas seulement. Cet ingénieur en informatique de 40 ans doté d’une formation en psychologie a su occuper le terrain sur des sujets tangibles, accourant au secours de ceux qui s’estiment « méprisés par les élites depuis toujours ». Premier vice-président du groupe d’études Camargue à l’Assemblée nationale, il a porté la voix des manadiers au Parlement, notamment sur la question des assurances, en remettant en cause le fondement de l'article 1243 du Code civil, aux termes duquel le propriétaire d'un animal, ou celui qui s'en sert, pendant qu'il est à son usage, est responsable du dommage que l'animal a causé. « L’urgence absolue dans le Gard aujourd’hui, ce sont les viticulteurs qui ne parviennent plus à écouler leur vin. Je me battrai également contre les éoliennes qui viennent réduire les surfaces des zones de pêche et je veux revenir sur le plan West Med », indique le député sortant.

Les autres candidats sont Stéphane Manson (Lutte ouvrière), Véronique Jullian (Écologie au centre) et Catherine Bolle (LR). Dimanche soir, ce sont les électeurs de Sommières, de la Vaunage et de Camargue qui décideront.

Yannick Pons

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