LÉGISLATIVES Le docteur Benslima se lance avec une enseignante et l’étiquette écologiste
C’est officiel depuis ce lundi matin, même si la rumeur bruissait depuis plusieurs jours. Le docteur Mounir Benslima, très connu dans la région nîmoise, pensait depuis quelques semaines se lancer en politique.
Il avait confié à notre journal, il y a une dizaine de jours (relire notre article), son envie de tenter l’aventure des législatives, après avoir constaté lors du second tour de la présidentielle le poids de plus en plus important des extrêmes dans notre pays.
Éducation, écologie et santé
Depuis ce lundi matin, les choses prennent forme et il annonce qu’il sera bien candidat sur la 6e circonscription du Gard, celle détenue depuis cinq ans par le député macroniste Philippe Berta. Le docteur Benslima, qui vit dans cette circonscription, va mener la bataille main dans la main avec une enseignante retraitée, Catherine Azaïs, ancienne professeur des écoles en maternelle à Poulx.
« Il était important pour moi de mettre la santé, l’éducation et l’écologie au centre du programme. Il s’agit des thématiques les plus importantes des prochaines décennies, peut-être des prochains siècles. Nous devons construire un avenir meilleur à nos enfants », estime le docteur Benslima.
Le médecin, généraliste pendant plusieurs décennies en centre-ville de Nîmes, mais également expert près des tribunaux, et aujourd’hui chef de l’unité de médecine légale au CHU de Nîmes, estime qu’à l’approche de la retraite, il se sentait redevable à la France (relire son portrait) et qu’il voulait apporter son expérience au service des autres. « Le principal encouragement vient de mes patients, de mes amis. Ils me disent qu’il faut me lancer, qu’avec ma longue vie professionnelle, j’aurai une vision différente de la politique, que je ne serai pas ce qu’ils ne veulent plus voir : un professionnel de la politique », explique le médecin soutenu d’ores et déjà par une structure écologique regroupant le mouvement des écologistes libres et Cap 21.
« L’écologie ce n’est pas seulement planter des arbres, c’est une démarche beaucoup plus large. Il faut associer l’écologie et l’éducation, c’est par les jeunes que les mentalités vont changer », complète le praticien hospitalier qui dénonce également une médecine à deux vitesses qui exclut de plus en plus de malade des soins.
Sa suppléante, Catherine Azaïs, institutrice pendant plus de 20 ans sur la commune de Poulx arrive avec une ribambelle de propositions sous les bras comme « le développement du covoiturage avec plateforme commune et zones de stationnement dédiées, le développement des pistes cyclables et la création de nombreux points de vente coopératifs de produits locaux permettant aux agriculteurs de mieux vendre leurs produits et aux consommateurs d’acheter au plus près de chez eux ».
Meilleure intégration des enfants porteurs de handicap
Dans le domaine de l’éducation, l’enseignante multiplie les idées avec l’augmentation rapide et importante « des classes dédoublées qui apportent d’excellents résultats et la priorité aux apprentissages fondamentaux : lecture, écriture, mathématiques », sans oublier « la revalorisation des enseignants » et « l’intégration facilité des enfants porteurs de handicap ». Catherine Azaïs propose également une sensibilisation à l'écologie, à la diététique pour les élèves. Elle souligne l’importance de l'instruction civique et préconise une pratique quotidienne du sport dans les écoles.
La campagne des législatives sur la 6e circonscription du Gard est bien lancée avec ce duo inattendu qui pourrait bien jouer les trouble-fêtes.
B.DLC