C’est une belle histoire comme on les aime, qui fait du bien au moral. Native de Nîmes, Mélanie est Gardoise et fière de l'être : « J’ai toujours fait la feria, les fêtes votives… Petite, j’ai même porté le costume d’Arles ! », raconte la jeune femme de 36 ans. Titulaire d’un master en gestion de l’environnement, Mélanie fait ses premières armes au sein de BRL, la Compagnie d'aménagement du Bas-Rhône et du Languedoc puis déménage dans la région lyonnaise pour poursuivre sa carrière.

Un jour, elle a le déclic : Mélanie n’a pas encore 30 ans et décide de demander un visa « vacances/travail ». « Je voulais au départ partir au Canada. Un pays très demandé puisqu’une partie est francophone. Finalement, le tirage au sort m’a envoyé en Nouvelle-Zélande ! » Un pays à l’autre bout du monde, membre du Commonwealth, réputé pour la danse guerrière des Maori, utilisée par l’équipe de rugby des All Black, le fameux « haka », ainsi que pour ses paysages à couper le souffle.

Coup de cœur pour le pays… Et pour Jimmy !

La Gardoise débute son aventure en van : « Je ne parlais pas un mot d’Anglais, c’était horrible ! Mais apprendre l'anglais était aussi le but de mon voyage. » En sept mois, Mélanie roule près de 20 000 km : « C’est dingue, d’un endroit à l’autre, les paysages changent complètement. On passe de la forêt tropicale aux glaciers ou encore aux étendues désertiques… C’est fabuleux ! » Côté boulot, Mélanie est tantôt serveuse, femme de ménage ou travaille dans les vignes.

« Par le plus grand des hasards, j’ai rencontré une femme qui partait un mois en Afrique. Elle m’a proposé des m’occuper de sa maison à Carterton située à une heure de la capitale, Wellington », raconte sourire en coin, Mélanie. Et pour cause... Dans la maison, elle fait la rencontre du fils, Jimmy, un pêcheur de langoustes. Entre eux, c'est le coup de foudre. « Du coup, je ne suis jamais partie ! », poursuit-elle, amusée. De leur histoire naît d’abord Clémentine, leur fille âgée aujourd’hui de six ans.

Mélanie est aujourd’hui ingénieur dans le changement climatique. Elle apprécie la qualité de vie de la Nouvelle-Zélande, et particulièrement le rapport au travail : « Ici, les gens sont plutôt cools. Ils recherchent un équilibre familial et professionnel. » La Française qui a la double nationalité aujourd'hui continue de regarder ce qu'il se passe en France : « Pendant les élections législatives, j’ai été ravie d’apprendre que le RN voulait me retirer un droit ! C’est vraiment dommage de voir tout ce déferlement de haine… »

Seulement, la France et surtout le Gard lui manque beaucoup : « On essaie de venir une fois par an. En tous cas, j’élève ma fille dans la pure tradition gardoise ! La dernière fois en voiture elle m’a dit : "maman, il ranconne celui de devant !" » On adore !