LES RÉPUBLICAINS Le candidat à la présidence du parti, Bruno Retailleau, fait étape dans le Gard
Après avoir participé à la fête des Républicains ce mercredi, le président des sénateurs LR a rencontré le maire de Nîmes, avant de se rendre au Grau-du-Roi.
Dans le Gard, la course à la présidence du parti LR bat son plein. Avec 1 900 adhérents revendiqués, le département fait partie des fédérations de tailles moyennes. Une étape incontournable pour chaque candidat qui, au soir du 4 décembre, espère être le nouveau président de la Droite républicaine. À Nîmes, Bruno Retailleau part avec une longueur d’avance sur ses concurrents. Soutenu par les sénateurs Vivette Lopez et Laurent Burgoa, le Vendéen bénéficie du soutien du maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier. « C’est d’ailleurs son appel cet été qui a fini de me convaincre de me présenter au scrutin », commente le parlementaire.
Au-delà de leur complicité au Sénat, Laurent Burgoa - qui est le référent gardois de Bruno Retailleau - souligne : « C'est vrai qu'il est un peu plus à Droite que je ne le suis, mais il sait rassembler ! » Pour le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier : « C’est quelqu’un qui donne une impulsion au groupe. Notre formation a besoin d’un homme qui sait où il va et sait ce qui veut. » Les éléments de langage de son champion sont bien rodés. Sa différence entre le député de l'Aude Aurélien Pradié et celui des Alpes-Maritimes Éric Ciotti ? Le premier est « trop à Gauche avec sa proposition de revenu universel ». Le second, trop « clivant » ce qui rétrécirait un parti qui, au contraire, « doit s’ouvrir après trois défaites successives à la Présidentielle ».
Dans cette compétition, le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, a un gros avantage : le nombre de militants. Sa fédération compte 4 000 adhérents sur les 60 000 du mouvement. Les équipes de Bruno Retailleau s'affairent donc pour convaincre de nouveaux sympathisants d'adhérer au parti avant le 3 novembre. Comment les convaincre ? Bruno Retailleau entend « tout changer » en donnant davantage la parole aux adhérents à travers des « référendums ». Sur le fond, le redressement politique des Républicains s’annonce compliqué, coincés entre le parti d’Emmanuel Macron et l’extrême-Droite de Marine Le Pen.
À l’Assemblée nationale, la Droite a retrouvé des couleurs : le Gouvernement devant s’appuyer sur ses députés pour entériner ses réformes. Problème, son positionnement est peu lisible du grand public. Le principal défi de la Droite sera de faire mais aussi, de faire savoir. Un challenge pour tout politique à l’heure où le mécontentement des Français va, comme le montrent les scrutins successifs, grandissant.
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com
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