L'INTERVIEW Élodie Charbonnier, chargée de mission à Unîmes : "On a à cœur de développer des projets de prévention par les étudiants pour les étudiants"
Chargée de mission égalité diversité inclusion à Unîmes, Élodie Charbonnier participait ce jeudi après-midi au site Vauban d'Unîmes, à des ateliers de sensibilisation sur la promotion de l'inclusion par les étudiants de l'UET Inclusion.
Objectif Gard : Expliquez-moi en quoi consistait votre événément lié à l'inclusion à l'Université de Nîmes ?
Élodie Charbonnier : On a à cœur de de développer des projets de prévention par les étudiants pour les étudiants. On a créé il y a deux ans une unité d'enseignement pour promouvoir l'inclusion au sein de l'université. La finalité de cet enseignement, c'est la réalisation d'ateliers de prévention donc là, on a trois ateliers différents. Il y a un stand, un peu plus informationnel, un atelier sur la santé mentale avec un groupe d'entraide mutuelle qui vient partager son expérience sur les problématiques de santé mentale. Aussi, nous avons un autre atelier sur la question des discriminations liées aux origines, sans oublier l'espace dédié aux étudiants à statut particulier.
La santé mentale est d'ailleurs un sujet très pris au sérieux par Benoît Roig le président de l'Université...
Oui tout à fait. Et là, l'idée était aussi de faire venir des personnes concernées par ces sujets-là, c'est pour ça qu'il y a une association qui est présente. L'essentiel de l'atelier porte sur des témoignages d'expériences de proches, de personnes présentant des troubles de la personne pour qu'on puisse aussi avoir ce qu'on appelle un savoir expérientiel, et pas forcément qu'un savoir scientifique de la dépression, du genre "C'est moi qui porte ce trouble et je viens vous expliquer comment je vis avec".
Qui organisait cet atelier avec vous ?
L'unité d'enseignement est ouvert à tous les étudiants de L2. C'est un enseignement à choix, du coup là avec nous, il y a des étudiants en maths, en psycho, en anglais...
Quels bilans allez-vous tirer de cette journée pour le futur ?
Pour les étudiants, ça deviendra une note en théorie et après ce sera effectivement à eux de faire le bilan de leur atelier. On est deux enseignantes pour superviser cela, Anne-Lise Taibi la référente lutte contre les discriminations, et moi. L'idée c'était que l'on fasse le tour au cours de l'après-midi des différents ateliers et de voir un petit peu les réactions des personnes qui ont participé. Ça nous permet aussi de faire une notation, les étudiants sont à la fois notés sur leur capacité à faire venir des gens et sur l'adaptabilité du discours en fonction des personnes qui sont présentes. Et à la fin aussi, il y a une petite introspection.
Quelles sont les actions que vous comptez mettre en place jusqu'à la fin de l'année, liées à ce type de sujet ?
On est plutôt dans une démarche de prévention, plus on met de la sensibilisation, plus l'enjeu sera de faire en sorte que des problématiques de discrimination n'apparaissent pas au sein de l'établissement. Parmi les actions qui sont prévues dans les semaines et mois à venir, on a des sensibilisations en réalité virtuelle sur la question des violences sexistes et sexuelles. Cela s'inscrit dans le projet du démonstrateur numérique de l'université et c'était l'idée de pouvoir utiliser une nouvelle salle de réalité virtuelle conçue au cours de l'été et de s'en servir à des fins pédagogiques.