Jean-Paul Fournier nous a reçus ce jeudi 15 janvier dans son bureau. Le maire de Nîmes, souffrant durant les fêtes, est de retour à la mairie depuis plusieurs jours. L’occasion de dire dans quel état d’esprit il aborde 2025…

Objectif Gard : Vous avez été malade durant les fêtes. Comment allez-vous à présent ?

Jean-Paul Fournier : J'étais souffrant à Noël, mais cela va beaucoup mieux. J’ai encore mes jambes qui me font souffrir, des difficultés à marcher, mais je suis au travail pour les Nîmois… Alors comme c’est la nouvelle année, je me souhaite une bonne santé pour finir ce que j’ai entrepris sur ce mandat… Que tout se passe bien.

Les fêtes ont-elles permis à vos deux potentiels successeurs de se mettre enfin d’accord ?

Je ne le crois pas. Ils se sont croisés, mais pas vus. À mon grand regret…

Julien Plantier devrait présenter sa candidature de façon imminente. Il vous a prévenu ?

Cela va activer un peu les choses, car ce n’est pas avec Valérie Rouverand que l’on va aller loin. Mais il ne me l’a pas dit pour le moment… Il n'ose pas trop me le dire peut-être. En tout cas, je l’ai averti, comme Franck Proust, que l’échec pourrait coûter très cher. Maintenant, s’ils ne veulent pas comprendre…

Votre premier adjoint considère légitimement qu’il a bien fait son travail ces dernières années…

Il a fait le boulot, avec plus ou moins de réussite… Il est jeune. Si Franck Proust fait un seul mandat, Julien Plantier aura à peine 45 ans. Il a toute la vie devant lui pour être maire…

Cette guerre à Droite qui s'annonce vous inquiète particulièrement...

C’est dangereux. Il n’y a pas que moi le dit, tout le monde. Surtout, on a le temps, il reste plus d'un an encore.

Vous connaissez Franck Proust, le président de Nîmes métropole depuis plusieurs décennies. Qu’est-ce qu’il vous dit ?

Pas grand-chose pour le moment. Il faut qu’il dise ce qu’il veut faire… Je l’ai au téléphone, il vient me voir régulièrement, mais pour le moment, il ne m’a pas dit précisément ses projets, même si j’ai compris qu’il avait envie de me succéder et de poursuivre le travail…

Palais des congrès, labellisation du théâtre de Nîmes et Galeries Lafayette à la Coupole

Parlons des projets pour cette année 2025…

Je suis heureux parce que pour le Palais des congrès, on sera prêt à l’heure. En octobre. On pourrait aussi voir une bonne nouvelle pour le parc Jacques-Chirac. On espère débloquer rapidement la situation. On ne pourra pas l’inaugurer, mais au moins le lancer. Enfin, je vais recevoir samedi Christopher Miles, le directeur général de la création artistique du ministère de la Culture pour la labellisation du théâtre de Nîmes que l’on attend depuis longtemps. Ce label scène nationale nous oblige avec un cahier des charges à respecter. Mais c'est un financement à hauteur de 500 000 euros par an que l’on obtiendrait. Ce n’est pas négligeable. Dans le même temps, j’ai cru comprendre que l’on nous demande de prendre en charge le Périscope qui rencontre des difficultés financières. On va discuter de tout cela…

2025, c’est aussi l’arrivée des Galeries Lafayette à la Coupole…

Ça va changer beaucoup de choses. On va organiser une nouvelle réunion avec le propriétaire de la Coupole. Je voudrais dire aussi que les Halles de Nîmes soient modernisées, je m’y suis engagé. Les étaliers étaient un peu en colère, mais je crois qu’ils se sont calmés. C’est le premier adjoint qui les rencontre régulièrement. Il faut effectuer ces travaux, cette modernisation permettra de conserver ce beau lieu pour les 30 prochaines années… 

L'avenir du Nîmes Olympique et du stade des Costières

Avez-vous des nouvelles de Rani Assaf, le président de Nîmes Olympique, après votre courrier l'invitant une dernière fois à une réunion de travail ?

Aucune. J’ai envie de vous dire « Pas de nouvelle, bonne nouvelle. » Qu’il parte, on ne le retiendra pas.

Sans repreneur, c’est compliqué…

Le dossier est épineux. Nous n’avons personne à ce stade. Il nous faut continuer à travailler pour trouver un repreneur. Assaf réclame 10 millions. Comment est-ce possible quand on est au fond du championnat de National ? Chaque vendredi, je regarde et on perd.

En attendant, vous allez attaquer la rénovation du stade des Costières ?

Oui, on va démarrer les travaux du stade des Costières. Il faut le faire. Si on veut continuer en National ou en Ligue 2, il faut un stade modernisé. Ce sont 9 millions d’euros d'investissement avec surtout des travaux de sécurité.

Un mot enfin sur le livre que vous êtes en train d’écrire. Vous couchez sur papier vos mémoires ?

J’y travaille. Mais c’est secret pour le moment. Le livre devrait sortir début 2026, en pleine campagne des municipales. J’aurais quelques trucs à dire…