« On ne peut que se féliciter et en être fier », souligne le maire d’Uzès Jean-Luc Chapon pour commenter ce chiffre. 400 personnes en quelques semaines, sachant que la Maison France services est ouverte quatre jours par semaine à Uzès dans les locaux de l’Espace entreprise emploi, aux Cordeliers. « Ça prouve qu’il y avait un besoin », note le président de la Communauté de communes du Pays d’Uzès Fabrice Verdier. L’intercommunalité porte le projet et a recruté deux agents dédiés, avec le soutien des services de l’État qui mettent 45 000 euros sur la Maison France services d’Uzès cette année.

Un outil qui vise à lutter contre « le sentiment d’éloignement des services publics, notamment lié à la fracture numérique », poursuit Fabrice Verdier. C’est un des objectifs de la Convention territoriale globale, récemment renouvelée avec la Caisse d’allocations familiales : « favoriser l’accès aux droits et aux services de proximité pour tous », rappelle l’élue communautaire chargée du dossier, Sophie Marinopoulos.

Y compris dans les villages, comme Lussan, qui accueille une permanence de la Maison France services tous les vendredis. « Lussan était une zone blanche », rappelle son maire Jean-Marc François. Jusqu’ici, le village ne bénéficiait d’une permanence de la Maison France services itinérante de la Mutualité sociale agricole qu’une fois par mois, un délai « très long », souligne le maire, ravi de cette évolution.

De quoi faire dire au préfet Jérôme Bonet que les Maisons France services ne sont « ni un alibi, ni un gadget. » Pas un alibi, « car on ne dit pas que parce qu’on ouvre une Maison France services, on ferme des services publics, je suis extrêmement attentif à chaque initiative qui pourrait réduire ou fermer un service public, même au-delà de la sphère étatique », insiste-il. Et « ce n’est pas un gadget, car ces Maisons France services sont plébiscitées, car on y résout tout un tas de problèmes, les gens repartent avec une solution », poursuit le représentant de l’État dans le Gard.