L'INTERVIEW Julien Rebichon : "À 99,9 %, c'est ma dernière saison"
L'emblématique capitaine de l'USAM s'exprime avant le premier match de la saison au Parnasse face à Créteil à 20 heures. Le premier de sa 17e et sans doute ultime saison en professionnel.
Objectif Gard : Dans quel état d'esprit êtes-vous avant de retrouver le Parnasse demain ?
Julien Rebichon : Il y a de l'excitation. On a commencé par gagner deux matchs sur trois à l'extérieur. C'est sûr que de retrouver son public, le Parnasse, les amis et la famille, voir les personnes que tu connais, c'est toujours un petit plus. On a envie de bien faire pour cette première avec ce groupe et montrer notre niveau cette année. Et la volonté que l'on a de rester invaincu le plus longtemps possible.
Est-ce un vrai objectif sur ce début de saison ?
Oui c'est aussi le discours du nouveau coach. On perdait un peu trop de points chez nous à domicile sur les années précédentes. Je pense à la défaite de Cesson la saison passée. Ce sont des points importants et des matchs que l'on ne doit pas perdre. Si on gomme toutes les petites erreurs que l'on a faites les saisons précédentes, après on sera dans les clous pour, pourquoi pas, aller chercher quelque chose de fabuleux. Surtout qu'à domicile, on est capable de battre tout le monde. On sait que tous les matchs sont compliqués mais quand tu t'appelles USAM Nîmes Gard et que tu reçois Créteil, tu n'as pas d'autres choix que d'aller chercher la victoire. Si on veut montrer qui on va être cette année, il va falloir remporter les deux premiers.
"Laisser les mecs... sur une qualif en Coupe d'Europe, ça veut dire que le taf a été bien fait"
Avec un effectif renforcé, sentez-vous le groupe capable de retrouver l'Europe pour votre dernière saison ?
J'espère pour ce groupe. Même si moi, normalement, je dois arrêter. Laisser les mecs avec qui tu as joué pendant un an et même certains durant plusieurs saisons, sur une qualif en Coupe d'Europe, ça veut dire que le taf a été bien fait. On l'a vu une saison en Coupe d'Europe, ça marque les esprits, ça nous a marqué pendant trois ans consécutivement. Quand t'as goûté à ça, que tu sois joueur, employé au club, supporter proche du club, t'as envie de retrouver la scène continentale.
Un gros mois d'octobre vous attend, ce sera aussi le moyen de jauger votre niveau, n'est-ce pas ?
Tous les matchs sont des tests. À Paris, on était pas loin. Ça s'est joué à des détails mais on aurait pu peut-être faire quelque chose là-bas. Ivry, Créteil, après on a un gros déplacement à Dunkerque, là où on a perdu des points l'année dernière aussi. Après, on a un effectif conséquent avec peu de blessure, contrairement à certaines années. On ne va pas se cacher derrière ça. L'objectif c'est de gagner contre Créteil et ensuite de bien préparer le match pour aller gagner après à Dunkerque aussi. Si on arrive à sortir de ces deux prochains matchs avec quatre points, je pense que l'on sera bien placé pour confirmer un bon début de saison.
"Pour l'instant, je n'y pense pas trop"
Comment définir la patte du nouveau coach David Degouy sur et en dehors du terrain ?
Avec lui, c'est beaucoup de travail vidéo et tactique. On a eu beaucoup de séances d'entraînement pendant la prépa. C'est quelqu'un qui a envie de bien faire pour sa première année en tant que numéro un. En dehors du terrain, il essaye aussi d'être à l'écoute des joueurs. Il a un staff qualitatif. Il essaye de tout mettre en œuvre pour nous faire gagner. La clé numéro un c'est de bien défendre et essayer de monter les ballons pour essayer de marquer des buts faciles. Cela a toujours été dans l'ADN de l'USAM. Chaque club a une manière tactique de jouer. Nous, on a quand même un jeu spectaculaire et le public attend ça. Car on sait jamais ce qui peut arriver avec nous. Le jeu rapide, c'est quelque chose qu'il nous répète chaque jour. Il s'appuie aussi vachement sur l'ensemble de l'effectif avec beaucoup de turnover et du temps de jeu pour tout le monde. Donc quand t'es sur le terrain, ça permet de jouer à fond parce que quand t'es cramé il y a un mec derrière toi qui est aussi bon et qui doit faire au moins aussi bien, voire mieux que toi.
C'est votre 17e saison en professionnel au club et la dernière, est-ce que chaque match au Parnasse aura un goût particulier ?
Je sais qu'il en reste au moins 15 au Parnasse. Là c'est le premier, c'est particulier. À 99,9 % c'est ma dernière saison. Après, pour l'instant, je n'y pense pas trop. J'y penserai plus tard dans la saison. Après, je sais que ça passe vite donc je vais rester moi-même et en profiter. Mon principal objectif, c'est de gagner des matchs. Je suis compétiteur et le plaisir tu le prends quand tu gagnes.
Il y a risque d'y avoir un peu plus d'émotions avec le public quand vous allez marquer...
C'est possible. J'espère que les buts que je marquerais contre Créteil ne seront pas les derniers et qu'il y en aura d'autres (rires). Après, je vais rester moi-même et essayer de donner le maximum pour mes coéquipiers, pour mon club et pour mes supporters.