Publié il y a 2 h - Mise à jour le 15.03.2025 - Propos recueillis par Sacha Virga - 3 min  - vu 247 fois

L'INTERVIEW SPORT Christian Barbusse : "Certains papas et mamans prennent leurs enfants pour des Kylian Mbappé"

Christian Barbusse Saint-Christol-lez-Alès

Christian Barbusse, président du club de football de Saint-Christol-lez-Alès

- Sacha Virga

Depuis juin 2020, Christian Barbusse est le président du club de football de Saint-Christol-lez-Alès. Amoureux de ce sport, cela fait plus de 50 ans qu'il est dans le milieu. Il revient sur le tirage de Coupe André Granier, les ambitions du club et l'épineux sujet de la sécurité pendant et autour des matchs de district.

Objectif Gard : Qu'est-ce qui vous a poussé à vous engager au sein du club ?

Christian Barbusse : Ça part d'un petit neveu à moi qui jouait à Saint-Christol-lez-Alès en U8. J'étais libre, ça faisait depuis une cinquantaine d'années que j'étais dans le milieu et ça m'intéressait de faire éducateur. Ça fait dix ans que je suis au club maintenant, et il y a cinq ans on a changé de président. Je l'avais déjà été à Bagard juste à côté. Les premières années ont été plus faciles pour moi parce qu'on était en pleine période Covid, avec moins de licenciés et de matchs, mais aujourd'hui ça devient intense.

Un petit mot sur votre adversaire, Calvisson, pour les quarts de finale de la Coupe André Granier ?

Nous sommes très satisfaits de notre adversaire. On ne les avait pas rencontrés, c'est un club qui a été promu en D2 l'année dernière et s'ils sont arrivés là, c'est que c'est une bonne équipe. On est heureux aussi de recevoir parce que souvent on est en déplacement, à part face à Vézénobres.

Et vous avez battu le FC Val de Cèze, gagnant de la dernière édition...

Oui, ça fait toujours plaisir de savoir qu'on bat une équipe qui a déjà gagné la coupe, ça peut motiver nos troupes. Le principal, c'est que nos joueurs se fassent plaisir. Ça nous fait un petit challenge à la maison. En plus les joueurs sont contents, surtout devant notre public. On a de superbes infrastructures, avec une pelouse et un synthétique qui nous permet de s'entraîner quand il pleut. La mairie nous suit bien derrière.

Quelle est la plus grand difficulté quand on est un petit club ?

C'est le budget. Depuis un ou deux ans, les arbitres sont payés par le district via des avances que l'on fait, ça revient cher parce qu'avant on les payait sur place. Les licences ont augmenté, comme les cartons, les jeux de maillots... Tout ce qu'on mange et ce qu'on boit aussi. On a très peu de sponsors donc il faut courir à droite et à gauche. 

Comment est-ce que vous êtes accompagnés par la mairie de Saint-Christol-lez-Alès ?

Ils nous accompagnent en nous laissant le terrain à demeure bien sûr, en nous encourageant financièrement avec la subvention de 5 000 euros. Ils nous prêtent des tables et des chaises pour faire nos tournois et nos stages. On n'a pas à se plaindre de ce qu'ils font pour nous. Ils nous prêtent aussi deux fourgonnettes de neuf places pour se déplacer surtout quand on va loin comme au Vigan, à Sumène, ou au Grau-du-Roi... On aimerait bien aussi avoir un accompagnement un jour avec Alès Agglomération.

En match de district, certaines équipes sont confrontées à des problèmes de sécurité. Est-ce votre cas ?

Oui, c'est un gros fléau en ce moment et on a peur de certaines équipes. Je ne dis pas qu'on est des enfants de choeur mais quand même, cette année on a été obligé d'arrêter une équipe U19 à cause de ça, même si je ne veux pas rentrer dans la polémique.

Qu'est-ce qu'il faudrait faire selon vous ?

Je pense qu'il faudrait faire évoluer les règles et faire un peu comme au rugby, respecter l'arbitre, respecter le public et l'adversaire. Faire peut-être comme les judokas et saluer l'adversaire et le tatamis, faire un mix de tout ça. Mais surtout il faut changer le mental de certains papas et mamans qui prennent leurs enfants pour des Kylian Mbappé. 

Quel est l'objectif du club maintenant ?

Ce serait de gagner la Coupe André Granier, ça nous ferait plaisir, et ensuite accéder en D1 même si cette année ce sera trop dur. Ça fait trois saisons qu'on la rate, même si on monte sur le podium. 

Propos recueillis par Sacha Virga

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