Publié il y a 4 h - Mise à jour le 13.02.2025 - Thierry Allard - 3 min  - vu 79 fois

LIRAC Un goûter sain, local et écoresponsable pour les enfants du périscolaire

Le maire de Lirac, Cédric Clemente

- Thierry Allard

Depuis début janvier, la quarantaine d’enfants qui restent au périscolaire quatre jours par semaine à l’école de Lirac bénéficient d'un goûter sain, local et écoresponsable. Une nouvelle mesure qui s’inclut dans un ensemble, et qui vise à répondre à plusieurs problématiques, sociales, environnementales et nutritionnelles.

Lirac, environ 1 000 habitants dans le Gard rhodanien, se veut exemplaire dans les actions en faveur de l’environnement à l’école. « On a déjà pas mal avancé, avec la forêt pédagogique (l’école a sa parcelle de forêt communale au sein de laquelle elle mène des actions d’éducation à l’environnement, NDLR), le zéro gaspillage, le compostage des déchets alimentaires ou encore une formation sur le tri menée par l’Agglomération auprès des élèves », rappelle le maire, Cédric Clemente.

Cependant, il restait un angle mort : le goûter. Quatre jours par semaine, entre 30 et 40 enfants sur les 74 que compte l’école restent au périscolaire, et les parents devaient jusqu’à cette année fournir le goûter. « Nous nous sommes aperçus qu’il y avait plusieurs problèmes avec les goûters, pose le maire. Le premier est que parfois, des parents oublient de le fournir. Le deuxième est sur l’équilibre alimentaire, on a vu des goûters constitués de paquets de chips, de bonbons et même de parts de pizza. » Et, dernier problème : la production de déchets. « Le goûter était le poste qui produisait le plus de déchets d’emballage pour l’école », souligne le maire.

Alors depuis près d’un an, la mairie et la directrice de l’école ont planché sur une solution. Rapidement, la Chambre d’agriculture a été mise dans la boucle, et plus précisément le Mas des agriculteurs, ainsi qu’une parent d’élève, qui exerce en tant que nutritionniste. Désormais, les enfants qui restent au périscolaire ont un goûter composé de produits locaux : « On a eu des kiwis de Saint-Alexandre, des pommes de Saint-Gilles, ça marche très bien », précise Cédric Clemente. Les gamins ont aussi droit à un yaourt, des biscuits, du pain et du formage, tout aussi locaux que les fruits.

Pour financer cette mesure, la mairie a passé le tarif de la première heure de garderie de 80 centimes à 1 euro par enfant, et bénéficie de financements de FranceAgriMer, l’établissement national des produits de l’agriculture et de la mer. De quoi permettre « un soutien aux agriculteurs, du concret et pas de l’apparence », glisse le maire, la commune ayant d’ores et déjà passé pour 600 euros d’achats au Mas des agriculteurs sur le premier mois de mise en place du dispositif.

Et la mairie ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : une serre et deux carrés de potagers ont été installés derrière l’école, et « dès le retour des vacances, un agent sera mis à disposition par la commune 1h30 par semaine pour mener des activités de maraîchage avec les enfants, et au printemps, participer au bouturage des espaces verts », développe le maire. Dans la même optique, les élèves de l’école communale vont aussi participer à la plantation de 150 arbres et arbustes derrière le Nizon, le cours d’eau qui traverse le village.

Et aussi

Le diplôme régional « Engagé pour le végétal » a été officiellement remis dernièrement à la commune de Lirac par la FREDON Occitanie, un organisme de protection des végétaux et de l’environnement. Ce diplôme vient souligner les engagements pris par la commune, que ce soit au niveau de la végétalisation des projets, de la non-utilisation de produits phytosanitaires ou d’engrais de synthèse, des économies d’eau ou encore de la sensibilisation, notamment des plus jeunes. Dans le Gard, quatre communes ont reçu ce diplôme de niveau 1 : Lirac, Saint-Christol-les-Alès, Aumessas et Marguerittes. Désormais, « on va essayer de viser le niveau 2 », avance Cédric Clemente.

Thierry Allard

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