S'ils ne sont pas opposés - bien au contraire - à l'installation du géant français dans la Coupole, les étaliers des Halles de Nîmes pointent certains éléments inquiétants depuis les débuts des travaux au-dessus du marché couvert. Le 22 janvier dernier, une partie du plafond est tombé sur l'étal "Le chalutier nîmois". Si aucun blessé n'est à déplorer, cet accident a entraîné pas mal de peur chez les commerçants, mais aussi auprès des clients : "Le bâtiment ne s'effondrera pas, il est vraiment bétonné. Cela n'empêche pas que la seule image que les clients ont en tête, c'est un plafond qui s'est effondré. On perd des clients par rapport à ça", explique Claire Arnal, patronne de la Poissonnerie Carmen.

La gérante a aussi été confrontée ce mercredi, peu avant midi, à une fuite d'eau sur une poutre devant son étal. "Des gouttes d'eau ont commencé à tomber. La poutre est complètement abîmée à cause de l'eau". Une situation qui lui aurait fait perdre de nombreux clients hier. "On m'a dit qu'un maçon aurait oublié de fermer une vanne...", ajoute-t-elle.

Les tuyauteries des Halles, fragilisées, car anciennes, devraient être rénovées : "Est-ce qu'attendre 2029, c'est une bonne idée ? Je n'en suis pas sûre. Nous, on ne peut pas continuer comme ça. Ça aurait été plus responsable de fermer les carrés dans lesquels les équipes de la Socri travaillent pendant la durée des travaux. Nos employés seraient en vacances d'office, mais au moins, ils seraient en sécurité. On a l'impression qu'ils font ça pour ne pas indemniser", ajoute la poissonnière.

Problème de bruit

Ce mardi matin, les étaliers constataient aussi un bruit important au-dessus d'eux. "Ça impacte énormément la fréquentation des Halles. Les gens ont peur, ils ne veulent plus venir, on ne s'entend plus parler, c'est horrible", témoigne Sacha Bruguier, charcutier aux Halles. "On doit respecter le client qui arrive à 7 heures du matin comme le client qui arrive à 13 heures, il ne peut pas y avoir de bruit jusqu'à 14:30 (heure pour les restaurateurs)", ajoute-t-il. La Socri aurait promis que ce genre de désagréments ne se reproduirait plus. Christophe Pio, conseiller municipal délégué aux Halles, Foires et Marchés, s'est aussi engagé dans le même sens.