MEETING. NÎMES 2014 Avant le bal des prétendants, Jean-Paul Boré s'offre une dernière festive
Sur le parvis des arènes ce soir, le dernier meeting de la liste " Tous pour Nîmes ", menée par Jean-Paul Boré, a tourné à la fête générale. Au pied de l'amphithéâtre romain, c'est d'abord le groupe des Caïman jazzy qui a mis l'ambiance en chauffant à blanc les quelques 400 sympathisants qui s'étaient déplacés malgré un ciel menaçant. Un préambule dansant à l'intervention de Sophie Carriere, présidente de l'association qui a donné son nom à la liste. Une prise de parole dont l'objectif n'avait d'autres buts que de remercier ceux qui l'ont accompagné dans cette aventure. " Qui aurait cru il y a trois ans, quand nous avons déposé les statuts de l'association, que nous arriverions à faire de la politique autrement ? Dimanche sera la conclusion d'une belle aventure humaine faite de rencontre sur les marchés, dans les réunions publiques et durant les nombreux porte-à-porte. "
Face à elle, le public veut y croire même si Jean-Paul Boré ne part pas favori. Munis de drapeaux roses, de tee-shirts floqués du nom de leur candidat, ils applaudissent chaudement chaque intervention. Mais n'allez pas leur dire que tout est joué. L'équipe de " Tous pour Nîmes ", y croit et c'est pour se donner du courage qu'elle s'est réunie ce soir, non loin de l'hôtel de ville. " Nous sommes à mi-chemin. À mi-chemin entre notre local de campagne et la mairie ", signale même Sophie Carriere, avant de laisser le micro à la compagne de Jean-Paul Boré, qui avait jusque-là préféré rester dans l'ombre de son candidat de mari. " Je ne prend pas la parole pour médiatiser notre vie privée. Je veux juste me livrer pour vous remerciez car si nous restons debout, c'est grâce à vous. Nous pouvons changer la donne, mais prenez votre destin en main, votez Boré ".
Une intervention que n'avait pas forcément prévu l'intéressé. D'ordinaire plutôt habile dans l'exercice de la prise de parole, l'ancien communiste était visiblement touché par cette attention. Le naturel revint toutefois très vite mais ce soir n'était pas le soir des longues tirades. Juste celui pour profiter du moment présent. " Je suis tellement fier d'avoir été au bout. On disait que je rejoindrai une autre liste, que j'étais un gourou. Nous avons montré qu'il ne suffisait pas d'être de droite ou de gauche pour débattre mais qu'il fallait proposer une vision pour Nîmes. " Sans l'évoquer, Jean-Paul Boré a tout de même abordé le cas d'un éventuel second tour. " Il n'y aura pas de majorité dans la majorité et le seul programme que nous défendrons sera Osons pour Nîmes ".
Avec en tête de liste de ses priorités, " la plate-forme internationale de fret " qui lui tient tant à coeur. Peu de mots pour ses adversaires. Pas même pour Jean-Paul Fournier, qui ne lui a pas autorisé la tenue du meeting sur le parvis, sans toutefois lui interdire. " Je n'ai jamais critiqué. Ce n'est pas l'enjeu. Nous devons seulement montrer que nous sommes capables d'affronter la crise. " Juste une phrase pour ceux qui ont fait venir ministres et personnalités pour les soutenir dans leur campagne. " Nous n'avons eu personne mais seulement parce car les seuls dont nous avons besoin, c'est vous. " Dans la douceur nîmoise du soir, la soirée ne pouvait continuer que comme elle avait commencé, en chanson, avec un karaoké géant.
Jean-Marie Cornuaille
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