MONT AIGOUAL Devenue Patrimoine mondial, la transhumance fêtée pour la 32e fois à l'Espérou

La fête de la transhumance, qui attire des milliers de visiteurs sur le massif de l'Aigoual, revient les 15 et 16 juin à l'Espérou. Journée festive et de terroir, elle intervient cette année alors qu'une reconnaissance internationale est venue célébrer la pratique. Mais, pour les éleveurs, transhumance et pastoralisme n'ont jamais été autant menacés depuis que le loup est revenu.
Il s'agira avant tout de faire la fête, de déguster des morceaux de l'un des quarante agneaux abattus spécialement au Vigan, de profiter des débuts de l'été en altitude et de flâner au milieu des stands culinaires et artisanaux porté par le son des cloches des troupeaux. Mais en cette année de reconnaissance internationale de la transhumance au patrimoine immatériel de l'Unesco (en décembre dernier, relire ici), les éleveurs souhaitent aussi informer les visiteurs sur leurs difficultés. À commencer par celui qui peut paraître romantique au touriste de passage, mais handicape actuellement les nuits de tous les éleveurs ovins : la présence de plus en plus importante du loup.
Dans cette "très vieille terre de transhumance", rappelle Irène Lebeau, maire de Dourbies (et, donc, de la moitié ouest de l'Espérou...), il s'agit de célébrer "un lieu où les troupeaux d'horizons divers viennent transhumer", ajoute Gilles Berthézène, président de la Communauté de communes Causse-Aigoual-Cévennes. Les deux élus communautaires insistent d'ailleurs tous deux sur le Pacte pastoral de Causse-Aigoual-Cévennes, qui vise à "maintenir l'élevage ovin". La mère de Dourbies rappelant, au passage, l'importance du pastoralisme pour "l'entretien des milieux et la réduction du risque incendie".
Un argument repris par l'élu à la chambre d'agriculture, et producteur d'oignons doux à Sumène, Richard Fesquet. Qui voit "trois choses à souligner" à propos du pastoralisme : "l'intérêt économique, qui permet de vivre sur le territoire ; l'entretien et l'ouverture des milieux ; la lutte contre les incendies et les services rendus au site". Ces avantages, les éleveurs comptent bien les rappeler au grand public, durant ce week-end festif des 15 et 16 juin.
"Ici, la configuration du terrain fait qu'on ne pourra pas se protéger"
Pierrick Garmath, éleveur ovin à Val-d'Aigoual, à propos de la présence du loup
Une table-ronde aura d'ailleurs lieu le samedi, à 18h, autour de la transhumance et du classement Unesco. Les pompons des brebis auront tous une couleur bleue pendant le week-end, justement pour rappeler les couleurs des Nations Unies, dont dépend l'Unesco. Et s'il faut en parler, selon les éleveurs, c'est que l'agropastoralisme est menacé, insiste l'éleveur Pierrick Garmath, par ailleurs membre du syndicat ovin du Gard. "La présence des grands prédateurs est incompatible avec l'élevage", insiste l'éleveur de Val-d'Aigoual.
"Avant, les brebis dormaient dehors, argumente Pierrick Garmath. Maintenant, il faut faire des bergeries. Mais ici, la configuration du terrain fait qu'on ne pourra pas se protéger. Et mettre les brebis en bergerie, je n'y vois aucun intérêt." Ou alors, poursuit l'éleveur, "il faudrait 5 ou 6 chiens". Au risque de conflits avec les autres usagers du massif. "Avant, on parlait brebis ou paysages, abonde Benjamin Peyre, éleveur ovin à Arrigas. Maintenant, on ne parle plus que de ça." "Ça", c'est la présence avérée du loup sur l'Aigoual, et l'année rythmée par les attaques, "un stress permanent", se désole Pierrick Garmath.
Mais au milieu de ces débats, fête il y aura. Avec 150 enfants des écoles le vendredi, pour une journée réservée aux scolaires. Samedi, une visite d'estive a lieu à 16h, avant le débat de 18h, puis un repas du terroir en musique (16 €, sur réservation). Dimanche 16 juin, ce sera la grande journée festive avec l'arrivée des troupeaux la matinée, un repas du terroir avec agneau local, et un marché de producteurs et d'artisans. Une exposition l'Espérou racontée en images, de Malet au mont Aigoual et une autre sur La transhumance à travers le monde seront visibles salle du Carrefour ou à la Halle. De 8h à 19h, entre l'Espérou et Valleraugue, la fédération des chasseurs du Gard proposera des observations de mouflons.
Infos : 04 67 64 82 15
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