NÎMES Au Chemin-Bas, les agents du centre André Malraux exercent leur droit de retrait
Le syndicat UNSA mairie de Nîmes "demande la fermeture du centre, juste qu'à ce que les conditions de sécurité de travail du personnel soit garantie."
Cet après-midi, le syndicat UNSA (Union Nationale des Syndicats Autonomes) mairie de Nîmes annonce que les agents de la ville du centre André Malraux, situé dans le quartier du Chemin Bas, font valoir leur droit de retrait. "En effet, depuis plus de quinze jours, le climat d’insécurité que les jeunes font vivre à l’échelle du quartier, s’immiscent aujourd’hui dans le centre social André Malraux. Malgré les alertes municipales et politiques, nos personnels municipaux sont à bout et ont fait valoir leur droit de retrait, vu le danger grave et imminent et le sentiment d’insécurité ambiant auxquels ils sont confrontés quotidiennement", fait savoir le communiqué.
Dans ce quartier où les réglements de compte liés au trafic de drogue se produisent même en pleine journée, les habitants vivent la peur au ventre. Notamment les parents dont les enfants sont scolarisés à l'école Georges-Bruguier, Jean-Zay, Jean-Moulin et au collège Romain-Rolland qui s'inquiètent au quotidien. De même pour les agents de la mairie annexe et donc désormais les agents municipaux du centre social André Malraux.
"La crainte des agents est de voir un réglement de compte se produire à l'intérieur du centre"
"Les agents vont travailler la peur au ventre. Les jeunes du quartier traînent dans le centre social, la crainte des agents est de voir un réglement de compte se produire à l'intérieur du centre. Les familles osent plus venir et des associations refusent de travailler aux alentours. Les agents sont en souffrance alors ils en arrivent à cette extrémité de faire valoir leur droit de retrait tant que leur sécurité n'est pas assurée", insite Philippe Treil, secrétaire général adjoint du syndicat UNSA mairie de Nîmes.
Le syndicat demande "la fermeture du centre, juste qu'à ce que les conditions de sécurité de travail du personnel soit garantie." Et regrette que : "la population silencieuse est prise en otage et l’arrêt des activités pour les enfants (centre de loisirs) mais, la sécurité ne pouvant être assurée par l’Etat, ce n’est pas aux agents territoriaux de devoir en payer les conséquences." Ce droit de retrait concerne sept agents sur 12, les cinq manquants sont en maladie ou absents. Le centre sera fermé demain.