NÎMES Au marché, moins de contraintes mais pas plus d'affluence
Ce vendredi, le marché des allées Jean-Jaurès a accueilli 40 étaliers, contre 20 les semaines précédentes. Un retour progressif à la normale sans limitation du nombre de personnes sur site mais l'affluence escomptée n'est pas encore au rendez-vous.
C'est sans aucune contrainte que nous avons pu pénétrer sur le marché des allées Jean-Jaurès de Nîmes, ce vendredi matin. Avec un sentiment d'être revenu à des conditions presque normales avec 41 étaliers présents, soit le double par rapport aux dernières semaines, répartis sur les deux côtés avec deux mètres d'écart entre chaque stand et un mètre devant de distance par rapport à la clientèle.
S'il est affiché sur les trois quarts des clients et des commerçants, le masque n'est pas obligatoire. Fini le sens unique, la libre circulation a été remise en place et la limitation du nombre de personnes en simultanée a été enlevée. Agents de sécurité et policiers municipaux veillent néanmoins en cas de trop forte concentration devant un étal. Ce 29 mai, cette situation était peu probable puisque de nombreux producteurs sont formels : "C'est calme !".
"Je m'attendais à plus de succès, il faudrait que s'active un peu, précisait à 10h30 Jérôme de la fromagerie "Le Mas du trident". On sent que ce n'est pas encore comme avant et qu'il y a toujours cette peur." Même si les contraintes ont quasiment disparu, l'affluence des grands jours n'est pas encore réapparue. "Les clients sont perdus car tous les exposants ne sont pas à leur place habituelle", tente de trouver comme explication Jean-Marc, le roi de la pomme.
Il est vrai qu'une partie d'entre eux ont un placement provisoire, ce qui ne semble pas perturber Franck, un habitué du marché : "Ça ne me dérange pas, ça me fait me balader et découvrir d'autres producteurs." Concernant la faible affluence, le producteur de fruits a une autre piste de réflexion : "Peut-être qu'à force de faire la file d'attente à l'entrée et chez l'étalier, les gens ont pris l'habitude de se ravitailler ailleurs", poursuit le producteur. "Confinement ou pas, chez certains il y a toujours la queue", réagit sur le ton de l'humour Franck.
Jean-Marc et bon nombre d'étaliers espèrent rapidement que l'ensemble des commerçants puissent revenir sur place pour attirer à nouveau le monde. Ils étaient 67 avant le confinement. Une volonté partagée également par la ville de Nîmes et notamment les placiers qui sillonnaient les allées ce vendredi. Des agents qui travaillent à un retour de l'ensemble des étaliers et, pourquoi pas, dès vendredi prochain.
Corentin Corger