NÎMES « C’est effrayant ce déni d’humanité », s’inquiète le Collectif Solidarité Roms
Plus un mois ne passe sans que le collectif Solidarité Roms ne s’indigne de la situation dans laquelle se retrouvent une dizaine de familles Roms qui vivent dans des conditions plus que précaires aux portes de Nîmes. Ce matin, devant les grilles de la Préfecture, 150 personnes environ se sont massées pour faire savoir au Préfet, à la presse et aux Nîmois ce qu’est le quotidien de ces familles.
Souvenez-vous, début février, au terme de négociations et d’ultimatum, les Roms de Caissargues se résignaient à quitter un terrain situé sur le chantier de la ligne à grande vitesse pour un autre terrain, proposé par le Préfet, 300 mètres plus loin. Seulement, si les conditions des familles n’étaient déjà pas idylliques, le nouveau terrain, baptisé par le collectif "Camp de la Honte" semble pire que l’ancien comme le raconte Odile Aigon (APTI) : « Ils sont entassés dans des caravanes. Il en manque au moins six ou sept. Mais on ne peut pas les faire venir parce que le terrain est boueux et, avec toute cette pluie, il est devenu impraticable. Les enfants, eux, ne peuvent plus aller à l’école. La situation s’est aggravée. C’est effrayant ce déni d’humanité ».
Pour réveiller les consciences, le Collectif Solidarité Roms a crié sa colère ce matin. Tour à tour, Roger Mathieu, Philippe Verseils et Odile Aigon ont pris la parole, invitant les candidats aux prochaines municipales (Sylvette Fayet, Jean-Paul Boré et Eric Firoud étaient présents) à s’emparer de la question. Et Odile Aigon d’ajouter : « Selon une enquête récente, il y aurait 9.000 logements vacants sur Nîmes que ce soit dans le public ou dans le privé. On pourrait peut-être y mettre les familles Roms car elles ne refusent pas de payer. Il faut le dire, ça », insiste-t-elle. A bon entendeur…
Tony Duret
tony.duret@objectifgard.com