La vente en ligne ne connaît pas la crise. Et le contexte sanitaire a amplifié un peu plus le phénomène. En 2020, 41,6 millions de Français ont procédé à un ou plusieurs achats en ligne, soit 1,5 million de plus par rapport à 2019. Ce qui a, par conséquent, un impact sur l'activité des plateformes de traitement de colis du groupe La Poste.

La fin de l’année est une période charnière pour le groupe La Poste. Les équipes du centre de tri postal de Nîmes Saint-Césaire, peuvent traiter jusqu'à 10 000 colis par jour contre 3 800 en moyenne, en d'autres saisons. Afin de pouvoir répondre à cette hausse d'activité fulgurante, la société postale renforce ses effectifs : "31 CDI ont été recrutés en amont, au mois d'octobre et et on complète avec de la force de travail variable, soit 60 personnes, tous répartis sur l'établissement de Nîmes", explique Olivier Felut, directeur d'établissement plateforme de préparation et de distribution courrier-colis chez La Poste à Nîmes. S'ajoute la location de véhicules supplémentaires afin d'avoir la capacité d'emport nécessaire pour livrer les colis.

Les mêmes volumes qu'en 2020

Une organisation similaire à celle de 2020. "À ce moment-là, la tension liée à la crise sanitaire était très forte, ce qui a entraîné une hausse très importante des colis et donc du développement du e-commerce aussi bien dans les grandes entreprises, mais aussi les petites sociétés. Mais ce qui est marquant cette année, c'est qu'elle l'est tout autant. On est sur les mêmes volumes qu'en 2020, alors que le réseau physique est plus accessible", commente Olivier Felut arguant "un changement d'usage qui s'est fait avec le temps."

La vente en ligne continue à avoir le vent en poupe, les chiffres l'attestent. D'après une étude de la fédération du e-commerce et de la vente à distance en date du 31 août 2021, le nombre de Français ayant procédé à un ou plusieurs achats en ligne a augmenté de 1,5 million entre 2019 et 2020 pour atteindre les 41,6 millions. Le chiffre d’affaires des ventes sur Internet atteint 112,2 milliards d’euros, affichant une progression de 8,5 % par rapport à 2019. Tous ces éléments mènent à croire que les piles de colis seront de plus en plus massives dans les plateformes de traitement de colis du groupe La Poste.

À Nîmes, ce phénomène a été anticipé. "Notre moyen d'adaptation, c'est l'ouverture de la plateforme multiflux dans le quartier de Grézan. Cet outil industriel sera adapté pour traiter des volumes qui sont deux fois ce qu'ils sont aujourd'hui", précise le directeur. Un équipement pour lequel le groupe a investi 1,5 million d'euros et qui devrait ouvrir ouvrir ses portes au mois de mai 2022 et prendra la forme de bâtiments de plain-pied d'une surface totale de 5 700 m2. Ceci fait, les activités des sites de Saint-Cézaire et du Mas des abeilles seront dirigées vers cette nouvelle plateforme. D'autres services y seront regroupés, tels que le portage des repas pour les personnes âgées ou le dispositif "Veiller sur mes parents". Pour en savoir plus sur ce sujet : NÎMES. La Poste : les premières lignes d'un dossier qui pèse 1,5M€.

Stéphanie Marin

Le saviez-vous : La Poste possède un service dédié aux courriers et colis égarés. Il est installé à Libourne. Une soixantaine de personnes y travaillent et selon une procédure très réglementée mènent l'enquête pour retrouver le destinataire et l'expéditeur de la lettre ou du colis. Si les deux restent introuvables, seule une réclamation envoyée au service de La Poste peut permettre de résoudre le mystère.