NÎMES Jérémy Rosier : « Ma tâche auprès de Franck Proust est achevée »

Engagé depuis six ans aux côtés du député européen, Le Républicain Jérémy Rosier a quitté ses fonctions début avril. Explications.
Objectif Gard : Vous êtes un proche de Franck Proust. Pourquoi avoir choisi de démissionner ?
Jéméry Rosier : D’abord, je n’ai pas démissionné. J’avais deux contrats qui me liaient à Franck Proust. Celui qui concerne mes fonctions d’attaché parlementaire a pris fin, il n’y a aucun secret là-dessus. C’est la règle avec le Parlement européen : le contrat doit se terminer avant la fin du mandat. Après de quelle manière souhaite-t-on qu’il prenne fin ? Ce que nous avons fait, c’est un licenciement amiable. Je n’ai pas abandonné mon poste.
« Le nouveau scrutin européen a changé la donne… »
Qu’en est-il de l’autre contrat ?
Il concerne mon poste de collaborateur à la mairie de Nîmes. J’accompagne Franck Proust dans sa tâche de premier adjoint. Seulement, s’il est élu aux Européennes, ce que je souhaite, il ne pourra plus être premier adjoint, non-cumul des mandats oblige. Mon contrat court donc jusqu’au 6 juillet, même si, administrativement, il se termine le 31 décembre.
Vous n'avez donc pas de problèmes relationnels avec Franck Proust ?
Pas du tout ! Ça fait presque sept ans que je suis avec lui. Il m’a invité à son mariage et était présent à celui de ma soeur...
Toutefois, vous ne comptez pas vous réengager pour son prochain mandat d'eurodéputé ?
Le 26 mai, le scrutin européen sera un scrutin de liste nationale. Ça change la donne... Nous ne sommes plus dans une logique régionale avec des listes par région comme ça a été le cas les années précédentes. Alors, dans ce contexte, quelle est l’utilité d’avoir un collaborateur à Nîmes ? Avant, c’était important d’avoir une permanence et des collaborateurs à Nîmes… Mais maintenant ?
C’est toujours utile pour cultiver l’implantation locale et de relayer les décisions prises au Parlement européen, non ?
C’est une question que devront se poser les partis politiques : comment être présent sur le territoire ?
N’y-a-t-il pas un enjeu aussi financier : les contrats des collaborateurs à Bruxelles sont moins onéreux que ceux de France ?
C’est vrai... Mais moi-même j’ai conseillé à Franck Proust de réfléchir sur l’utilité d’un collaborateur à Nîmes. Je pense avoir été très utile jusqu’à présent, mais le travail de parlementaire européen va un peu évoluer. On s'en rendra compte après les élections.
« C’est le fin d’un cycle »
Finalement, après sept ans de bons et loyaux services, on a le sentiment que vous avez un peu fait le tour…
Disons que c’est le fin d’un cycle. Franck Proust a été élu député européen en 2011. Il était numéro 2 sur la liste en 2014, derrière Michèle Alliot-Marie. Il est également resté premier adjoint à Nîmes, ce qui n’était pas gagné d’avance. En 2015, il a été élu meilleur député du Parlement européen et, un an plus tard, il a pris la présidence de la délégation française des eurodéputés PPE (Parti populaire européen).
En gros, vous avez fait le job ?
En partie, oui. Durant toutes ces années, mon objectif professionnel et personnel, a été de faire en sorte qu’il soit le mieux placé sur la liste pour les élections de 2019. C’est le cas aujourd’hui… Être en 6ème place - en tant qu'homme - sur une liste nationale paritaire, c’est une très belle victoire ! Ma tâche est achevée.
Une page se ferme et une nouvelle s’ouvre… Vous avez candidaté pour être directeur de cabinet adjoint à la mairie de Nîmes ?
Quand j’ai appris que Marie Gervais partait, je me suis posé la question. Franck Proust m’a d'ailleurs conseillé de postuler. J’ai passé un entretien avec le maire, Jean-Paul Fournier, qui s’est très bien passé. Le choix qui a été fait n'a pas été de retenir ma candidature. Je pense qu’il voulait apporter de la nouveauté avec Cécile Barral (ex-directrice de cabinet et de la communication de La Grande-Motte). Comme on avait un directeur de cabinet qui n’était pas d’ici, je pensais qu’il fallait équilibrer. D’où le sens de ma candidature. Après ça n'a pas la stratégie qui a été choisie. Ce n’est pas grave. Je vois Cécile tous les jours et j’essaie d’être le plus bienveillant possible dans l’intérêt du groupe.
« Je reste un militant engagé »
Qu’en est-il du poste de chef de cabinet ?
Je n’ai pas postulé, on me l'a proposé. L'actuel chef de cabinet Nicolas Balmelle va bientôt partir. Seulement, sans entrer dans les détails, il y avait un écart entre le salaire proposé et mes prétentions.
Vous avez alors pensé à la Chambre de commerce et d’industrie ?
Je suis toujours en contact avec le président, Éric Giraudier. Sa personnalité me plait, sa vision du territoire aussi. Ça donne aussi un autre volet à mon profil, qui serait axé d’avantage sur l’économie. C’est un domaine que j’ai expérimenté lorsque Franck Proust était vice-président à Nîmes métropole en charge du développement économique et de l’enseignement supérieur. Aujourd’hui l’affaire n’est pas morte. On est toujours en négociations.
La vie à la CCI est loin d'être un long fleuve tranquille. Le fait que des élus réclament la tutelle de la Région ne compromet-il pas votre embauche ?
J’ai vu passer les récents articles sur le sujet… Justement, c’est l’intérêt d'avoir avoir un collaborateur pour apaiser les tensions et régler les problèmes de communication. Pour l’heure, je ne veux pas prendre de décision hâtive. Je veux prendre mon temps, réfléchir, peser le pour et le contre. J’analyse toutes les propositions qui me sont faites.
Sept ans auprès de Franck Proust, c’est un record de longévité. À un mois des Européennes, comment va se terminer la campagne ?
On s’est encore appelé ce matin… C’est vrai que je suis sorti des effectifs Europe depuis le 9 avril. Mais j’avais organisé le meeting de lancement de campagne. Je ne participe plus aux déplacements mais je suis là si on a besoin de moi. Je reste un militant engagé. Avec ferveur et envie... Je veux que la Droite fasse le meilleur score aux Européennes parce que nous avons la meilleure liste. D’ailleurs, je resterai reconnaissant envers Franck Proust qui m’a donné ma chance un certain jour d’octobre 2012.
Propos recueillis par Coralie Mollaret
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