NÎMES La première nocturne des halles a éclairé la ville !
Pour un coup d'essai ce fut un coup de maître ! Longtemps remise aux calendes grecques, l'idée enfin concrétisée par l'Association des étaliers d'ouvrir les halles en soirée a connu un impressionnant succès populaire jeudi soir.
On ne les a pas compté et c'est heureux sinon on y serait encore mais toujours est-il que les visiteurs ont été plusieurs milliers à se presser - le mot n'est pas trop fort ! - dans les entrailles du temple de la gastronomie gardoise. Au plus grand étonnement des organisateurs eux-mêmes qui ne s'attendaient certainement pas à voir déferler un tel mascaret humain un soir de milieu de semaine.
Gavées comme les vomitoires des arènes les jours de corrida, les portes des halles charriaient inlassablement un flot ininterrompu de visages hilares et de mains chargées de victuailles plus appétissantes les unes que les autres et de bouteilles de vin des trois couleurs. À l'intérieur, face à des étals surchargés, la foule bonhomme prenait ses aises et les discussions roulaient bon train. Arrivés dès l'ouverture des portes à 18 heures, les plus chanceux étaient attablés par petits groupes.
Dedans comme à l'extérieur, la foule était aussi dense et, la musique aidant, il flottait dans l'air comme un parfum de feria amplement entretenu par la nation nîmoise toujours prompte à répondre à l'appel de la fête au sortir de l'hiver. Au milieu des quidams, on croisait là quelques figures nîmoises et de nombreux politiques venus prendre le pouls de la cité. En un mot comme en cent, une belle soirée festive sous une voûte céleste étoilée qui a longtemps retenti des éclats de rire... À refaire, sans aucun doute !
Philippe GAVILLET de PENEY