NÎMES La Ville et la CAF poursuivent leur partenariat
L'accent sera mis sur le quartier de Pissevin avec la signature d'une convention de territoire destinée à l'action sociale.
L'ambiance est bonne. Laurent Burgoa, adjoint au maire délégué à la rénovation urbaine, au contrat de ville et au logement social mais également conseiller départemental, souligne la présence, malgré leur prise de bec il y a quelques jours, de l'élu départemental et communiste Jean-Michel Suau. Il faut dire que le problème est lourd et qu'un peu de courtoisie n'a jamais fait de mal à personne.
" Actuellement, nous rencontrons très souvent le président de la CAF mais nous ne sommes pas seuls aujourd'hui. Il y a les élus, mais aussi les trois associations partenaires que sont les Mille Couleurs, Amaos et Paseo. Les commerçants par l'intermédiaire de leur représentant sont présents tout comme le conseil citoyen ", assure Laurent Burgoa.
Cela fait longtemps que le projet est couvé. Cela fait une éternité que l'on parle de ce quartier délaissé qu'il faut réinsérer au cœur de l'action sociale. " Une étude de préfiguration a été lancé en 2017 et un agrément CAF pour un centre social a suivi, poursuit Laurent Burgoa. Il faut regrouper l'animation sociale de ce territoire. Un important travail en concertation a été mené qui abouti ce matin à la signature de cette convention de qui étalera son projet sur quatre ans à Pissevin. "
12 000 habitants sont concernés par cette signature qui devrait leur apporter une bouffée d'air frais. Une seule structure ne suffisait plus et l'union, ici comme ailleurs, fait la force de l'action politique et sociale. Ce n'est pas François-Xavier Degoul, le président de la Caisse d'allocations familiales, qui dira le contraire : " C'est un jour heureux car c'est le fruit d'un travail qui dure depuis 2016 et qui est en train de réunir les conditions de quelque chose de gagnant pour tout le monde. C'est une logique transversale, une démarche innovante, un premier maillon de quelque chose de plus important encore. Ici, à Pissevin, plus de la moitié de la population a moins de 25 ans. Nous devons accompagner ces gens et l'idée est de le faire via un réseau. C'est le début du projet, pas son aboutissement ! "
Le Gard compte 27 centres sociaux qui ont été créé dans les années 1980. Département pauvre où le taux de chômage bat des records et encore plus au coeur de tels territoires, l'action sociale tient une part prépondérante dans le bien-être de chacun. " Les centres sociaux ont une large dimension et favorisent le lien social, le lien intergénérationnel, la citoyenneté, l'autonomie... Des choses importantes aujourd'hui ", conclut Jean-Michel Suau, élu du Conseil départemental délégué à la Protection de l'enfance et à la Famille.