NÎMES Tourisme : un territoire élargi pour un séjour plus long
Ce vendredi, Xavier Douais, adjoint à la ville de Nîmes délégué au Tourisme et Xavier Labaune, directeur de l'Office de tourisme de Nîmes, ont présenté la saison touristique pour 2021. En faisant la promotion d'un territoire plus large, ils espèrent retenir le touriste plus longtemps sur Nîmes.
"Ça fait du bien de parler de perspective", c’est par ces mots accompagnés d’un sourire que Xavier Douais, adjoint à la ville de Nîmes délégué au Tourisme, a débuté sa prise de parole afin de présenter la saison touristique pour 2021. Le tourisme, un secteur qui représente 12% du PIB de la ville avec 12 millions de visiteurs, en temps normal, de mai à septembre. Malgré la présence encore de restrictions sanitaires, l’été pour la cité des Antonin s’annonce plus radieux que l’année dernière.
Sur juillet-août, la fréquentation touristique a baissé de 20% entre 2019 et 2020 à Nîmes. Sur cette période, 191 619 visiteurs enregistrés dans les monuments, soit 13% de moins qu’en 2019. Le chiffre le plus marquant concerne le musée de la Romanité qui a perdu la moitié de ses visiteurs (27 000 en 2020) avec l’absence d’exposition temporaire. "L’année 2021 sera assurément meilleure que 2020", certifie déjà Xavier Douais. Alors pour attirer les touristes, la municipalité compte notamment sur un événement aux retombées internationales, le Tour de France avec une arrivée et un départ d’étape les 8 et 9 juillet. "Ce sont 5 000 personnes qui se déplacent, qu’il faut héberger et qui vont consommer sur place", se réjouit l’élu.
Pour la partie événementielle, il faut noter le maintien deux spectacles dans les arènes : les Nuits de Nemaus (5 au 10 août) et les Grands Jeux Romains (8 au 10 octobre). Concernant le Festival de Nîmes seuls sept dates sont maintenues en juillet. "En 2019, c’était 150 000 entrées, bien sûr qu’il y aura un impact. C’est indéniable", confie Xavier Labaune, directeur de l’Office de tourisme. Moins de concerts prévus mais Nîmes a la chance de pouvoir jouer sur deux tableaux en proposant aussi un tourisme patrimonial. Et pour que cette offre soit complète, l’Office de tourisme de Nîmes gère aussi le territoire de Nîmes métropole.
"Tous les chemins mènent à Nîmes"
"Notre volonté c’est de prolonger la durée de séjour de nos visiteurs. Nîmes doit devenir le cœur de base des vacanciers avec un élargissement du territoire de jeu", précise Xavier Douais. De quoi garnir l’offre en faisant la promotion des atouts des communes de Nîmes métropole avec notamment l’abbatiale de Saint-Gilles, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Elle fera son apparition dans le City Pass qui permet avec la même carte de visiter les monuments et musées nîmois mais aussi le Pont du Gard. Une saison qui redémarre dès ce samedi avec le retour des visites guidées sur différentes thématiques. Le célèbre petit train reprendra du service le 9 juin à 65% de sa capacité.
Pour attirer, la Ville renouvèle sa campagne de communication avec le slogan "Tous les chemins mènent à Nîmes" notamment développée en Allemagne. En espérant surtout profiter de la publicité gratuite offerte par la mairie de Rome qui a confondu les arènes de Nîmes avec le Colisée dans une vidéo promotionnelle pour l’organisation de la Ryder Cup 2023. "C’est passé dans plusieurs journaux télévisés, en terme de notoriété ça a mis un focus sur Nîmes. C’est un coup de pub extraordinaire", se réjouit Xavier Labaune.
"La durée de séjour est de 3,7 jours sur Airbnb contre 1,6 pour les hôtels"
En tant que chef d’entreprise, Xavier Douais souhaite aussi développer le tourisme d’affaires avec le projet de Palais des Congrès qui doit voir le jour en 2025 avec son auditorium de 700 places et un programme hôtelier prévu à côté. L’objectif est aussi de renforcer l’offre avec actuellement 1 600 chambres disponibles à Nîmes. Ce type de logement vient en complément avec l’offre non marchande et la location entre particuliers via Airbnb qui propose plus de 1 200 opportunités sur le territoire.
"La durée de séjour est de 3,7 jours sur Airbnb contre 1,6 pour les hôtels", constate Xavier Labaune. Enfin, la municipalité veut jouer la carte de la complémentarité. Elle propose même des sorties au Grau-du-Roi et la prochaine étape serait de travailler avec la ville d’Arles dont le patrimoine touristique est aussi attractif. Avant ça, les acteurs du tourisme espèrent déjà retrouver une activité correcte cet été.
Corentin Corger