Ce mardi, Jalil Benadbillah, vice-président en charge de l'Économie, l'Emploi, l'Innovation et la Réindustrialisation à la région Occitanie, était en visite à Uzès. Avec le président de la communauté de communes Pays d'Uzès (CCPU), Fabrice Verdier, ils ont parlé développement économique et ont rencontré différents acteurs du territoire. 

"Personne ne doit refuser un emploi pour des raisons connexes comme la logistique, la garde d'enfants ou la mobilité", annonce Jalil Benadbillah. Le vice-président à la Région s'est fixé l'accès et le retour à l'emploi comme leitmotiv. C'est pourquoi, il se rend au plus près des territoires pour identifier les points forts et les faiblesses et tenter de trouver des mesures d'aide pour surmonter les freins au travail. "On n'a pas réponse à tout. Mais on ne laissera personne sans solution", assure l'élu régional.

Dans le pays d'Uzès, Jalil Benabdillah peut s'appuyer sur l'expertise de Fabrice Verdier, président de la CCPU qui a la compétence économique. "On n'a recensé aucun secteur en souffrance sur le territoire", atteste ce dernier. L'Uzège a la particularité de ne pas être animée par une logique industrielle contrairement aux voisins comme le Gard rhodanien ou Alès. La dimension artisanat et art de vivre est très forte et l'attractivité au plus haut grâce à la renommée touristique d'Uzès. Un IFMS (Institut de formation aux métiers du soin) a aussi été lancé pour répondre à un fort bassin d'emploi en soin à la personne. Le développement économique va bientôt trouver un nouvel essor avec la libération de foncier au Mas de Mèze (projet accompagné par l'agence AD'OCC, ndlr) et aux Sablas.

Pour que l'offre et la demande d'emploi se correspondent encore mieux, la Région mène différents chantiers. Actuellement, elle revoit son schéma stratégie emploi croissance pour les sept prochaines années à venir. "Entre-temps, il y a eu le covid-19 qui a bousculé les filières et les entreprises, puis la guerre en Ukraine qui est venue assombrir le ciel peu dégagé des entrepreneurs qui manquent de visibilité", atteste Jalil Benadbillah. Le schéma va être adapté à ce nouveau contexte et sera en vigueur en octobre-novembre. En attendant, le vice-président et son équipe sillonnent les territoires en quête des derniers ajustements.

Un pacte pour l'embauche qui entrera bientôt en phase opérationnelle

Pour faciliter le retour à l'emploi, la région Occitanie s'est engagée depuis le 23 mars dans un pacte pour l'embauche au côté de 55 partenaires majeurs publics et privés, en bonne intelligence avec l'État. Cinquante mesures d'aide sont établies, dont une quinzaine emblématiques : garde d'enfant pour les familles monoparentales, aide à la mobilité dans les territoires ruraux notamment, expérimentation "territoire zéro chômeur longue durée", revenu écologique pour les jeunes, solution de logements pour répondre aux difficultés des saisonniers... "On va rentrer en phase opérationnelle très bientôt, après le premier comité de pilotage gardois à Bagnols-sur-Cèze le 29 septembre", indique Jalil Benadbillah. Il précise : "À ce moment-là, les acteurs vont pouvoir nous faire remonter quelles spécificités, quels problèmes ils recensent pour ajuster le pacte le plus finement possible avec des mesures précises."

D'ores et déjà, la Région propose des formations courtes pour répondre aux besoins locaux de main-d'œuvre. Une réflexion chemine pour ouvrir des formations au plus près des demandeurs pour surmonter le frein de la mobilité et favoriser l'ancrage territorial des jeunes. Même s'il y a encore un travail à mener sur l'attractivité de certains secteurs. Jalil Benadbillah souhaite accompagner les entreprises pour qu'elles accueillent davantage les élèves mineurs en stage afin de créer chez eux une vocation. La visite du vice-président s'est d'ailleurs poursuivie au lycée des métiers d'art Charles-Gide, à l'entreprise Athezza et s'est terminée par une rencontre avec les chefs d'entreprise du territoire.

Marie Meunier