PAYS D’UZÈS La Communauté de communes investit dans l’immobilier
Le conseil communautaire de la Communauté de communes du Pays d’Uzès (CCPU) s’est réuni ce mardi soir à Uzès. 32 délibérations étaient au programme, dont une pour acheter un local professionnel.
Nous sommes certes en fin d’année, mais il n’est jamais trop tard pour procéder à quelques ajustements budgétaires. Ainsi, le conseil communautaire a voté hier soir à l’unanimité (comme toutes les autres délibérations, du reste) une décision modificative du budget principal qui comportait notamment une somme de 300 000 euros pour l’achat d’un bâtiment. Quelques délibérations plus tard, l’achat en question était détaillé : il s’agit « d’un local professionnel composé d’une surface de 130 mètres carrés », précise le vice-président délégué à l’Urbanisme Christian Petit.
Le local est situé au premier étage de l'immeuble Les Jardins de l’Uzège, avenue Georges-Chauvin, et la CCPU compte l'acheter pour 250 000 euros, plus 15 000 euros de frais d’agence. « C’est la proposition que nous faisons, il faut qu'elle soit acceptée par le mandataire judiciaire », précise le président Fabrice Verdier, la vente se faisant dans le cadre de la liquidation amiable d'une Société civile immobilière. Le maire de Fontarèches Patrick Méjean demandera la destination envisagée pour ce local. « Pour l’instant, c’est une réserve foncière », indique Christian Petit, l’immobilier étant, ce n’est une information pour personne, une denrée rare et chère dans l’Uzège, a fortiori à Uzès.
Une réserve foncière, avec une idée derrière la tête : « À court terme, ce local pourrait profiter au PETR (le Pôle d’équilibre territorial et rural, ndlr), car nous avons la volonté de raser les locaux actuels du PETR et du Comité de promotion agricole pour construire des bureaux et des logements », explique Fabrice Verdier. L'idée serait donc de reloger aux Jardins de l’Uzège le PETR et le Comité de promotion, le temps des travaux. Plus globalement, Fabrice Verdier affirmera qu'en matière immobilière, « les besoins de la CCPU sont réels. »
Dans un contexte budgétaire qui risque de se fragiliser : au détour de la délibération sur la décision modificative du budget, le président de l’intercommunalité affirmera que, d’après les simulations faites par ses services, si le projet de loi de finances du gouvernement passait en l’état, « nous perdrions 790 000 euros de budget, dont 300 000 euros en investissement. Très concrètement, nous perdrions 20 % de notre capacité à investir. Ça va que nous sommes une collectivité bien gérée, mais la punition arrive alors que, contrairement à l’État, chaque année nos budgets sont votés à l’équilibre et sont sincères. »
Et aussi
Des sous ! : des fonds de concours ont été votés mardi soir pour soutenir les projets des communes : 30 000 euros pour le foyer communal d’Arpaillargues, 30 000 euros pour l'opération coeur de village à Baron, 60 000 euros pour la rénovation du foyer communal de Moussac et 10 200 euros pour la création d’un logement au-dessus du commerce de Vallérargues.
Des travaux à venir sur les DFCI : le plan de travaux de normalisation des pistes DFCI, contre les incendies, continue. En 2025, les pistes U4, U18, U21, U52 et U66, qui passent par Vallérargues, Belvezet, Montaren-et-Saint-Médiers, Saint-Quentin-la-Poterie, Fontarèches, Uzès et La Bastide-d’Engras seront concernées. Le conseil a voté un plan de financement avec une subvention de 80 % du montant total de 279 000 euros par la Région, avec des fonds européens, la CCPU assumant 20 % du montant total, soit 56 000 euros.
Les pistes cyclables avancent : le conseil a voté la délégation de maîtrise d’ouvrage pour deux pistes cyclables à venir, entre Arpaillargues et Uzès et à Moussac, de quoi permettre de lancer les projets. Les élus ont aussi délibéré sur le lancement des démarches pour le dossier de Loi sur l’eau nécessaire à l’élaboration des pistes. « Des études totalement inutiles » pour Fabrice Verdier, mais obligatoires.
Une subvention pour la Maison du diabète : la CCPU a accordé une subvention de 1 500 euros à la Maison du diabète et du coeur de l’Uzège, « qui a pour vocation d’aider les patients atteints de diabète à améliorer que qualité de vie et d’engager des actions de prévention », rappelle le vice-président délégué à la Santé Frank Séropian. « Ça s’inscrit dans la volonté d’être acteur dans la santé, et notamment dans la prévention », commente Fabrice Verdier.