ROMS Richard Tibérino met chacun face à ses responsabilités
Qu’on ose faire porter toute la responsabilité de la situation des Roms sur les épaules - pourtant larges - de la mairie de Nîmes, voilà qui agace Richard Tibérino. Et quand il est irrité, l’adjoint au maire prend sa plume et se fend d’un communiqué dans lequel il rappelle ses vérités. Comme beaucoup, il s’indigne des conditions de vie « indignes et inadmissibles » des Roms. « Mais à qui la faute ? », apostrophe-t-il. Avant de répondre lui-même à la question. Préparez-vous, tout le monde en prend pour son grade.
L’Etat à travers Manuel Valls et « ses instructions laxistes qu’il donne aux Préfets ». L’Etat « local », comme il l’appelle, avec « l’ancien Préfet qui a refusé d’appliquer une décision de justice d’expulsion en 2013 et qui laisse le nouveau Préfet dans une situation bien embarrassante ». Sans oublier le bailleur social Habitat du Gard « qui dispose de centaines de logements vacants et qui n’a jamais répondu aux sollicitations de la Préfecture ». Elle n’a rien demandé mais Françoise Dumas aussi est dans la liste : « elle se dit proche du Ministre de l’Intérieur. Elle est une ancienne responsable d’Habitat du Gard, que propose-t-elle pour aider ces 8 familles de Roms ? »
On serait tenté de lui dire : et Jean-Paul Fournier dans tout ça ? Richard Tibérino a la réponse. Et là, étonnamment, ça va tout de suite beaucoup mieux : « La Ville de Nîmes et Nîmes Métropole ne se sont jamais désintéressées de cette problématique et ont apporté depuis plusieurs mois des soutiens logistiques (fourniture d’eau, de containers, transports scolaires des enfants, nettoyage des lieux…) », écrit-il avant de paraphraser, une fois n’est pas coutume, le socialiste Michel Rocard : « Non, nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde ».