Publié il y a 5 h - Mise à jour le 12.02.2025 - François Desmeures - 2 min  - vu 190 fois

SAINT-FÉLIX-DE-PALLIÈRES 4 000 tonnes de terres polluées retirées du vallon de l'Issart

Bruno Weitz et Michel Sala, maire de Saint-Félix-de-Pallières

- François Desmeures

Les travaux d'évacuation des terres polluées d'environ un hectare se sont achevés le 21 janvier. Le site de l'Issart est censé ne plus être pollué, en raison des prélèvements de terre et d'une couche qui recouvre le sous-sol. Binetôt, ce sera au tour des Gravouillères d'entamer leur dépollution. 

Bruno Weitz et Michel Sala, maire de Saint-Félix-de-Pallières • François Desmeures

Le chantier n'aura, finalement, pas duré si longtemps, au contraire de la bataille juridique nécessiare pour en accoucher. Attaqués en octobre, les travaux de dépollution ont duré jusqu'au 21 janvier. Des travaux menés par Séché Environnement, pour le compte de l'ancien exploitant, Umicore (*). 

Arbres coupés et chemins d'accès au vallon de l'Issart • François Desmeures

"Ils pensaient retirer entre 1 500 et 2 500 tonnes de terres polluées, ils en ont finalement fait partir 4 000 tonnes par camions de 40 tonnes", explique le maire, Michel Sala, qui a eu droit à une visite de fin de travaux avec les responsables du chantier. Deux sites attendaient les terres polluées de l'ancienne mine polymétallique, le centre d'enfouissement technique de Bellegarde ou un site à Laval, pour les terres les plus polluées. "95% des terres sont parties à Laval et nous n'avons pas encore les analyses", poursuit Michel Sala. Qui constate, tout de même, que la destination des terres indique clairement que la commune et l'association ADAMVM (association pour la dépollution des anciennes mines de la Vieille montagne) ont bien fait de mener la bataille judiciaire. 

La zone du puits de l'Issart, en mars 2023 • François Desmeures

Le même site du puits, à trois jours de la fin du chantier • François Desmeures

Par rapport aux premiers travaux envisagés, "la zone avait même été étendue, précise Bruno Weitz, ancien maire et premier adjoint de Saint-Félix-de-Pallières. Le périmètre a été agrandi côté route." Séché environnement est même allé gratter sous la route pour aller chercher des terres polluées, dont une partie de l'analyse a été réalisée sur place, dans une piscine improvisée et étanchéisée par du plastique. Au bas du vallon qui a été néttoyé, les ouvriers ont posé un filtre en paille, sur le trajet du chemin naturel de l'eau. 

Le vallon avant les travaux, ici en mars 2023 avec la présidente d'ADAMVM et le géologue André Charrière • François Desmeures

Une image prise au même endroit, après les travaux de dépollution • François Desmeures

Le chantier s'est achevé avec la couverture des lieux par trente centimètres de tout venant, ainsi que 20 centimètres de terre végétale. Une plantation de végétaix devrait avoir lieu sur le site, comme cela a été fait sur la digue du crassier.

Consignes de sécurité pendant le chantier • François Desmeures

Le prochain travail de dépollution devrait porter sur le site des Gravouillères, peut-être même dès cet été. Sauf que la zone est habitée. L'entreprise serait donc en train de discuter avec les résidents sur le meilleur moment pour mener le chantier.

Fin novembre, un peu plus d'un mois après le début des travaux de dépollution • François Desmeures

Fin novembre, un peu plus d'un mois après le début du chantier • François Desmeures

Les ouvriers sont allés gratter sous la route pour retirer des terres polluées, puis l'ont remblayée • François Desmeures

François Desmeures

Des restes de carottage miniers sur le site de l'Issart • François Desmeures

Des instruments ont mesuré la pollutionn soulevée par le chantier • François Desmeures

La bassine d'analyse le 18 janvier, trois jours avant la fin du chantier • François Desmeures

Un filtre a été posé au bas du vallon pour les eaux de pluie • François Desmeures

Les Gravouillères, face au crassier, prochaine étape de la dépollution • François Desmeures

(*) Malgré plusieurs demandes, aucune des deux entreprises n'a autorisé Objectif Gard à accéder au chantier. Quant à la DREAL (direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement), elle n'avait, début décembre, aucune visite planifiée sur le site. 

François Desmeures

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio