SAINT-FÉLIX-DE-PALLIÈRES 4 000 tonnes de terres polluées retirées du vallon de l'Issart
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Bruno Weitz et Michel Sala, maire de Saint-Félix-de-Pallières
- François DesmeuresLes travaux d'évacuation des terres polluées d'environ un hectare se sont achevés le 21 janvier. Le site de l'Issart est censé ne plus être pollué, en raison des prélèvements de terre et d'une couche qui recouvre le sous-sol. Binetôt, ce sera au tour des Gravouillères d'entamer leur dépollution.
Le chantier n'aura, finalement, pas duré si longtemps, au contraire de la bataille juridique nécessiare pour en accoucher. Attaqués en octobre, les travaux de dépollution ont duré jusqu'au 21 janvier. Des travaux menés par Séché Environnement, pour le compte de l'ancien exploitant, Umicore (*).
"Ils pensaient retirer entre 1 500 et 2 500 tonnes de terres polluées, ils en ont finalement fait partir 4 000 tonnes par camions de 40 tonnes", explique le maire, Michel Sala, qui a eu droit à une visite de fin de travaux avec les responsables du chantier. Deux sites attendaient les terres polluées de l'ancienne mine polymétallique, le centre d'enfouissement technique de Bellegarde ou un site à Laval, pour les terres les plus polluées. "95% des terres sont parties à Laval et nous n'avons pas encore les analyses", poursuit Michel Sala. Qui constate, tout de même, que la destination des terres indique clairement que la commune et l'association ADAMVM (association pour la dépollution des anciennes mines de la Vieille montagne) ont bien fait de mener la bataille judiciaire.
Par rapport aux premiers travaux envisagés, "la zone avait même été étendue, précise Bruno Weitz, ancien maire et premier adjoint de Saint-Félix-de-Pallières. Le périmètre a été agrandi côté route." Séché environnement est même allé gratter sous la route pour aller chercher des terres polluées, dont une partie de l'analyse a été réalisée sur place, dans une piscine improvisée et étanchéisée par du plastique. Au bas du vallon qui a été néttoyé, les ouvriers ont posé un filtre en paille, sur le trajet du chemin naturel de l'eau.
Le chantier s'est achevé avec la couverture des lieux par trente centimètres de tout venant, ainsi que 20 centimètres de terre végétale. Une plantation de végétaix devrait avoir lieu sur le site, comme cela a été fait sur la digue du crassier.
Le prochain travail de dépollution devrait porter sur le site des Gravouillères, peut-être même dès cet été. Sauf que la zone est habitée. L'entreprise serait donc en train de discuter avec les résidents sur le meilleur moment pour mener le chantier.
(*) Malgré plusieurs demandes, aucune des deux entreprises n'a autorisé Objectif Gard à accéder au chantier. Quant à la DREAL (direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement), elle n'avait, début décembre, aucune visite planifiée sur le site.