SAUVE L'application patrimoniale Archistoire donne à visiter sa première commune gardoise
Émanation des CAUE (conseils d'architecture, d'urbanisme et d'environnement), l'application Archistoire permet des visites culturelles, historiques et patrimoniales dans les communes où elle est implantée. Dans le Gard, c'est Sauve qui inaugure l'application pour le département, en ce week-end de Journées du patrimoine. Au fil d'un parcours pré-établi, l'application délivre des informations sur les sites remarquables. Le maire, Olivier Gaillard, se réjouit que sa commune soit la première de la liste.
Elle sera présentée en grande pompe ce samedi, en mairie de Sauve, mais on en connaît déjà les grandes lignes : l'application Archistoire met un pied dans le Gard, en commençant par Sauve, via l'entremise du CAUE du Gard (conseils d'architecture, d'urbanisme et d'environnement), présidé par le conseiller départemental, Vincent Bouget. "À jamais les premiers !", en rigole le maire, Olivier Gaillard. L'outil, au niveau national, a été développé par les CAUE de toute la France.
Gratuite, l'application est accessible via un QR-Code qui est déjà posé sur les panneaux patrimoniaux de la commune. Une fois chargée l'application, le CAUE du Gard promet "une visite culturelle et patrimoniale immersive à portée de main ; l'exploration des paysages naturels et bâtis qui nous entourent ; une expérience visuelle et sonore unique ; la découverte de reconstitutions d'édifices disparus, de paysages sonores et de personnages historiques".
Pour son lancement, un premier parcours de l'application traverse Sauve, entre le pont Neuf et le pont Vieux, en bordant huit points d'intérêt. "Avec son téléphone, on est informé au fur et à mesure sur les monuments les plus emblématiques, des personnages narrent l'histoire de la Tour de Môle, etc., s'enthousiasme Olivier Gaillard. On travaille déjà sur une extension, avec cinq ou six autres points dans la ville."
Une dizaine d'autres communes et d'intercommunalités intéréssées
Sauve prend donc la tête des communes de taille réduite sous application. Néanmoins, "Archistoire est appelée à se développer sur les communes qui seront volontaires, explique le directeur du CAUE du Gard, Stéphane Cartou. Et ce n'est pas limité aux communes patrimoniales. On est sur le créneau des lieux où ça n'existe pas."
Une dizaine de communes ou de communautés de communes sont actuellement en discussion avec le CAUE du Gard pour être, elles aussi, accessibles via l'application. Loin des villes, des communautés de communes cévenoles souhaiteraient elles aussi exploiter Archistoire, mais plutôt en matière de lecture de paysage.
Pour les institutions, le coût reste modéré, "entre 5 000 et 10 000 € environ", lâche Stéphane Cartou. À terme, la dépense est donc bien moins importante que l'embauche régulière d'un guide-conférencier. Stéphane Cartou se défend qu'il existe une concurrence. "On fait connaître des patrimoines qui sont peu connus, et qui sont souvent sans guide. Le virtuel amène de l'expertise. On est là pour amorcer une dynamique mais il est évident qu'on ne développera pas l'application pour Nîmes, Uzès ou Avignon, qui sont déjà couvertes."