Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 16.06.2013  - 3 min  - vu 248 fois

SECURITE Inauguration, en grandes pompes, du cadereau d'Alès. 2 jours pour en visiter les entrailles

A l'intérieur du cadereau joliment éclairé, des expositions et projections de films. - Picasa

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Picasa41 millions d'euros, financés pour moitié par la ville de Nîmes, pour 25 % par l'Etat, pour 15 % par Nîmes Métropole et, enfin, pour 10 % par le conseil régional Languedoc-Roussillon. Tel est le coût final du cadereau d'Alès, inauguré ce samedi en fin de matinée, en présence de plusieurs centaines de personnes, impatientes de visiter cet ouvrage titanesque, accessible au public durant ce week-end. Avant que ce spectaculaire ouvrage - équivalent peu ou prou au percement d'une ligne de métro - ne devienne le seul monument de Nîmes qui ne sera plus jamais visité. D'une longueur de 3,2 km, ce cadereau souterrain qui fera passer - le plus tard possible - le débit des eaux tumultueuses de 25 mètres-cubes/seconde à 120 m3/s,  est la pièce maîtresse du Papi (Programme d'actions de prévention des inondations) d'un montant de 68,9 M€, signé au printemps 2009 entre Chantal Jouanno, alors secrétaire d'Etat à l'Ecologie qui a mis plus de 16 M€ au pot, la ville de Nîmes et son agglomération, ainsi que les deux collectivités territoriales que sont les conseil régional LR et général du Gard.

Même si le Département n'a pas souhaité mettre la main à la poche pour le cadereau de la route d'Alès, Jean-Paul Fournier, sénateur-maire a loué "l'exemplarité d'un partenariat destiné à prévenir et protéger les biens et les personnes de la furie des eaux". Avec, toujours présentes à l'esprit, les tragiques inondations du 3 octobre 1988, qui s'étaient soldées pour la seule commune de Nîmes, par 9 morts, 45 000 sinistrés et plus de 600 M€ de dégâts aux bâtiments publics, entreprises, maisons individuelles et collectives... Un désastre que tous et chacun se sont faits un devoir de réduire, sinon de juguler, au prix de travaux et d'investissements colossaux. Pensez que pour le seul cadereau d'Alès dont les travaux de construction ont duré trois ans, 130 500 mètres-cubes ont été terrassés (soit 40 fois le volume du bassin olympique de la piscine Nemausa), 36 600 m3 de béton mis en oeuvre et 1 300 tonnes d'armature posées.

Du premier Papi dont 75 % des objectifs sont à ce jour réalisés... au second, il n' y a qu'un pas : celui qui sera franchi dans quelques semaines avec l'attribution, par le Conseil régional LR de 70 M€ supplémentaires pour les divers projets engagés en Languedoc-Roussillon (ces quatre dernières années il a mobilisé 100 M€), puis par la validation, en 2014, du Papi II en faveur de la ville de Nîmes. Afin qu'il n'y ait pas de rupture dans les travaux les plus significatifs à mettre en

Dès l'inauguration, beaucoup de monde impatient de visiter les entrailles du cadereau • Picasa

oeuvre (création du bassin des Antiquailles qui retiendra 2 millions de mètres-cubes d'eau, lancement du cadereau de la route d'Uzès, modernisation du système d'alerte des populations, aménagement des bâtiments publics et particuliers...) Hugues Bousiges, préfet du Gard, a souhaité qu'un avenant soit signé dès cet automne. "Il faudra une nouvelle fois mobiliser tous les partenaires. Les Nîmois auront encore besoin de vous", a commenté Jean-Paul Fournier à l'adresse de l'Etat et des collectivités territoriales.

Un grand écran installé en surface, afin que le public puisse suivre la cérémonie inaugurale et les discours. • Picasa

Il sait d'ores et déjà pourvoir compter sur la contribution de l'Etat et du conseil régional qui a réaffirmé par la voix de son président, Christian Bourquin, sa prise de conscience et sa  mobilisation sans faille en faveur de la lutte contre les inondations : la cause principales des catastrophes naturelles survenant dans une région méditerranéenne qui compte 3 communes sur 4 concernées par les inondations, ainsi qu'un million de personnes et plusieurs milliers d'entreprises établies dans des zones inondables. "Devant cette eau qui s'attaque aux personnes et aux biens, la seule politique qui vaille, c'est la prévention !", a conclu le patron de l'exécutif régional. D'autant qu'au-delà des défis naturels que sont les pluies diluviennes et épisodes cévenols, il en est un qu'il convient de sans cesse d'anticiper : la pression démographique (8 000 habitants supplémentaires par an dans le Gard, 32 000 à 35 000 en Languedoc-Roussillon)  qui impose de construire toujours plus... sans ne jamais contrarier une nature qui reprend toujours le dessus.

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