L'analyse : 

À onze matchs de la fin du championnat, Nîmes Olympique est dernier de National. Le constat fait mal, mais il est bien réel. À peine la victoire retrouvée, les Crocos retombent dans la défaite et touchent le fond du classement. Pourtant, une énième fois, la performance réalisée ne reflète pas le score. "Je ne sais pas si on peut faire mieux en termes de prestation, c'est pour cela que l'on est abattu, réagissait désabusé Adil Hermach, tu ne rentres avec rien, c'est quand même incroyable. Tu joues dix fois, tu gagnes neuf fois ! C'est à l'image de notre saison." Décidément, on a assisté une fois de plus au même scénario. Nîmes qui se procure des occasions, mais il en faut cinquante avant de marquer un but. Abdeldjelil parvenait malgré tout à ouvrir le score. Mais Nîmes s'est encore fait punir sur presque les deux seules opportunités adverses avec un manque d'engagement de Picouleau et Diouf sur la chevauchée de Baghdadi lors du premier but. Le fameux manque d'efficacité dans les deux surfaces qui se paye encore très cher. Toujours pas de victoire à l'extérieur, une seule obtenue en 11 rencontres et donc une place de lanterne rouge avec quatre points de retard désormais sur le premier non relégable Quevilly (15e) qui compte un match en moins. On ne sait plus que penser si ce n'est que l'état d'urgence est décrété. 

Le Croco clé : encore Abdeldjelil

On a le sentiment que c'est le seul joueur de cette équipe capable de marquer un but. Hier soir, Oussama Abdeldjelil a inscrit sa 11e réalisation de la saison alors que son équipe ne compte que 17 buts marqués au total. Une ultra dépendance qui complique la situation, car tout ne peut pas reposer sur un seul homme. S'il pouvait transmettre de la réussite à ses partenaires, cela changerait tout. Marcel, en retrait, et Mexique, sur une demi-volée, ont été une nouvelle fois maladroits. Cette incapacité persistance à ne pas concrétiser les occasions crée du pessimisme quant aux chances de maintien. Les Nîmois ont eu les possibilités de passer devant à 1-1 avant de se faire condamner par leur adversaire. Même les cartouches Malouda, qui a tiré au-dessus et Amara, qui a buté sur le gardien, n'ont pas été efficaces. On dit que ça finit toujours par tourner, mais les Nîmois n'ont plus le temps d'attendre. 

Les notes :

La décla' :

"Si on n'était plus derrière le coach, on n'aurait pas réagi la semaine dernière et on aurait fait une prestation médiocre aujourd'hui, ce qui n'a pas été le cas. Non, on ne l'a pas lâché. C'est toujours l'homme de la situation. Le directeur sportif lui fait confiance aussi, les joueurs sont avec lui donc il n'y a pas de raison que l'on n'arrive pas à faire ce que l'on a fait la saison dernière avec lui". 

Forcément, avec cette place de lanterne rouge, le coach Adil Hermach n'a jamais autant été menacé. Après la rencontre, au nom de l'équipe, le capitaine Formose Mendy a réaffirmé que le groupe était toujours derrière le coach, tout comme semble encore l'être le directeur sportif Sébastien Larcier. Le choix final de garder ou non Adil Hermach sur le banc repose sur le président Rani Assaf. Que fera-t-il ? On le saura sans doute dans les prochains jours. 

Revivez le match :