On se rapproche donc de « l’aboutissement d’une longue attente », rappelle le maire d’Uzès Jean-Luc Chapon, rejoint par le sénateur Denis Bouad : « Enfin ! La première fois que j’ai entendu parler d’une piscine intercommunale à Uzès j’étais un jeune maire (de Blauzac, ndlr), c’était en 1989. » Il aura fallu un mélange de volonté politique et d’opportunité, celle de l’acquisition d’un grand terrain le long de l’avenue Pompidou, à proximité du centre-ville d’Uzès, pour enfin lancer le projet.

« Cette opportunité s’est présentée à nous, nous ne l’avons pas refusée », rappelle le maire d’Uzès, qui a acheté en 2021 le terrain de 4 hectares et en a fait cadeau d’une partie à la CCPU pour la piscine. L’autre partie sera consacrée à la construction de l’école privée Sainte-Anne. Le terrain acheté et le projet adopté à l’unanimité en conseil communautaire, le projet était sur les rails. « Je n’ai jamais vu un projet avancer aussi vite », soulignera le maire, qui en a vu passer quelques uns, des projets, en quatre décennies de vie politique.

De quoi faire dire au président de la CCPU Fabrice Verdier que « notre objectif est juin 2025 » pour l’ouverture d’une piscine qui répondra à « une vraie attente sur notre territoire », notamment pour apprendre à nager aux enfants. « Le savoir-nager est très important, il y a quelques semaines encore, un adolescent s’est noyé à Collias, notre objectif est que tous les gamins de notre territoire rentrent en 6e en sachant nager », reprend le président de la CCPU. Ainsi, les élèves de maternelle auront dix leçons, tout comme ceux du primaire, « et la CCPU prendra en charge les frais de transport, ce sera sans coût pour les enseignants grâce à un accord que nous allons trouver avec les communes », précise-t-il.

Reste qu’une piscine est « un investissement cher, et cher aussi en fonctionnement », rappelle Denis Bouad, cet argument ayant fait partie de ceux qui ont longtemps retardé le projet. Pour limiter les coûts, « nous avons fait le choix de la sobriété énergétique et du bâtiment, ce sera un équipement économe », rappelle Fabrice Verdier. Le solaire et la géothermie, avec trente sondes enterrées sous le parking, alimenteront l’équipement, dont la charpente et la toiture seront en bois. La piscine est aussi annoncée économe en eau, grâce à « des filtres à perlite, qui consomment très peu d’eau », précise l’architecte Éric Lemarié, qui insiste aussi sur « le volet végétalisation très important » du projet. « Ce sera un équipement à la hauteur du territoire, accessible à tous les niveaux, qui aura un intérêt départemental », soulignera la conseillère départementale Bérengère Noguier.

Car le Département a abondé 1,2 million d’euros sur les 7,3 que va coûter la piscine. La Région a mis 500 000 euros dans le projet dans un premier temps, et doit remettre autant en 2025, « et nous attendons à peu près la même chose de l’État, ainsi qu’un financement important dans le cadre du Fonds vert », précise le président de la CCPU. Quant à la partie qui restera à financer par la communauté de communes, elle devrait être supportée « a priori sans emprunter », rajoute-il.