Publié il y a 3 jours - Mise à jour le 26.03.2025 - Thierry Allard - 2 min  - vu 65 fois

VALLÉE DU RHÔNE L’intelligence artificielle, un atout pour l’œnotourisme ?

Mardi, lors de la table-ronde sur l'IA dans l'oenotourisme

- Jeff Habourdin

La 10e édition des Rendez-vous de l’oenotourisme, organisée par l'interprofession de la vallée du Rhône Inter-Rhône, se tenait mardi au Palais des papes d’Avignon. Avec un thème : comment l’intelligence artificielle transforme l’oenotourisme ?

C’est un double enjeu d’importance : l’oenotourisme, à l’heure de la déconsommation de vins qui impacte fortement le secteur, et l’intelligence artificielle, dont l’arrivée change la donne dans de nombreux secteurs. Encore faut-il la connaître et savoir l’utiliser. C’était le sens de la première conférence de la matinée, proposée par Jean-Jérôme Danton, du cabinet Kixit.

L’expert rappellera quelques principes à la salle, au cours d’échanges avec des représentants de caves et domaines de la vallée du Rhône. D’abord, « il faut que l’IA soit bien nourrie », à savoir qu’il faut lui mettre à disposition les données nécessaires à ce qu’on lui demande, sinon l’IA peut inventer afin d’apporter une réponse. Autre principe : « l’humain doit être là pour lui dire quoi faire, être créatif et faire ce travail continu de rétrocontrôle », avance Jean-Jérôme Danton. Et ne pas hésiter à enrichir la production finale, même si « l’IA est un formidable outil de rédaction », affirme-t-il, notamment l’IA française, Mistral.

Autre ingrédient capital : les prompts, comprendre les instructions qu’on donne à la machine. Il faut bien les travailler, que ce soit au niveau de la cible ou du format. Concrètement, l’IA est déjà utilisée par certains domaines, comme celui de la famille Ravoire, en Provence, dont la brand content manager, Amandine Fleurot, a créé des vidéos avec l’outil destinées à TikTok. Faute de trouver l’égérie parfaite pour promouvoir sa cuvée « Manon », le domaine a décidé de créer sa propre égérie, baptisée Manon.

Un visage créé par l’intelligence artificielle, avec « des vidéos libres de droit sur lesquelles nous avons intégré le visage de notre égérie, et une voix générée par l’IA », détaille-t-elle. Ce qui a demandé « beaucoup de recherches, pour le portrait, pour les vidéos libres de droit », ajoute-elle, tout en précisant que « même si ça prend du temps, l’IA nous fait gagner pas mal de temps. » Les vidéos, lancées en mars 2024 sur TikTok, ont leur petit succès, avec « plusieurs dizaines de milliers de vues », affirme Amandine Fleurot. Désormais, le domaine décline Manon avec d’autres versions adaptées à chaque continent visé.

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Thierry Allard

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